Lundi 19 juillet au départ de Budardalur la température avait décidé de grimper, et c’est tant mieux. Cette semaine je parcourrai la Snæfellsnes Penisule immortalisée par le Voyage au Centre de la Terre de Jules Verne. La route 54 de Budardalur à Stykkisholmur est majoritairement une gravel road toujours dans des paysages dramatiques où le soleil joue avec les nuages pour illuminer certaines parties des montagnes, c’est magique. Puis au pied d’une chaine de collines une église au milieu de nulle part entourée de quelques tombes en pleine terre, rite luthérien évangélique. Elle rassemble les paroissiens, éleveur / agriculteur, dispersés alentours sur plusieurs kilomètres. En Islande l’église luthérienne évangélique est religion d’État pour 90% de la population. La cathédrale de style moderne domine le village de son clocher simulant une vertèbre de baleine. Le village a une population d’environ 1200 habitants. Je bivouaquais sur le port.
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| Église au milieu de nulle part, Church in the middle of nowhere |
Mardi 20 juillet je visitais en parcourant la route 558 le pittoresque champ lunaire de lave appelée Berserkjahraum du nom d’un épisode de la Eyrbyggja Saga, entre plusieurs fjords. Après le hameau de Grundarfjördur, le Kirkjufell apparait comme dans la série Game of Thrones. En ce jour la horde des touristes polluait le paysage. Le village endormi de Ólafsvík ne retint mon attention que pour poser mon camp au bord de l’eau. Comme annoncé je folâtre pour occuper le temps libre par l’annulation du voyage au Groenland.
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Hier soir 20 juillet vers 22h00 dans mon premier sommeil, un individu à toquer à l’huis me mettant sous nez un document rédigé en plusieurs langues indiquant que le camping sauvage est interdit dans la péninsule de Sæfellsnes avec le numéro de l’arrêté des municipalités. Je devais aller au camping du village et payer séance tenante 1500 KR soit 10,30€. Je n’avais pas le choix. Mercredi 21 juillet la journée s’annonçait avec un temps variable et surtout un vent très violent. Je commençais par la spectaculaire cascade Svödufoss avec en arrière-plan le glacier qui l’alimente en eau et la rivière résultante en avant plan. L’église d’Ingjaldsholl présente une architecture typique de l’Islande mais surtout, bien que fermée, j’entrevue un splendide vitrail derrière une vitre crasseuse. Le village d’Hellissandur exhibe quelques maisons avec des peintures. La route suit la côte et offre des points de vue superbes avec des plages de sable blond dont l’une d’elle avait un panneau interprétatif mentionnant une sépulture viking. Aux confins de la péninsule à Öndverdarnes un panneau expliquait la remontée des bateaux de pêche trainés hors de l’eau, plus loin un couloir menait à une source d’eau potable. Enfin je gravis l’escalier du volcan Saxöll sous des rafales de vent violent ; la descente fut hasardeuse tant mon équilibre est devenu précaire. Je chancelais tel un cap-hornier sortant de la taverne du vieux port. J’arrivais sans dommage en bas de l’escalier. J’établis mon campement au camping d’Arnarstapi.
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Jeudi 22 juillet fut journée pluvieuse avec un ciel bas et gris expliquant la couleur grise du ciel des photos ! Je retournais sur mes pas pour visiter les sites, Djupalonssandur, Londrangar, Malarrif et Hellnar où je n’avais pas pu établir mon campement m’obligeant à aller dans un camping cher avec une douche payante avec de la monnaie islandaise que je n’avais pas utilisant mes cartes bancaires acceptées dans tous les commerces. Ce fut donc une journée humide et froide n’incitant pas aller randonner pour voir les sites essentiellement de sable noir provenant des déjections des volcans alentours. J’eus l’heureuse surprise de voir une jeune mariée au bras de son père précédée des convives sur la plage noire de Djupalonssandur. Je posais mon véhicule près de la Budakirkja espérant ne pas être dérangé dans la nuit pour aller dans un camping au diable vauvert.
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| BARDUR Snæfellsnesas, Deity of Mt. Snæfell |
Vendredi 23 juillet, comme hier, journée de pluie et de brouillard, ciel bas, visibilité réduite. Malgré tout je fis trois visites, j’étais mouillé comme un chien. Je commençais par le canyon de Raudfeldsgja dont l’accès est rendu glissant par la pluie. L’entrée est bien sûr une rivière rocailleuse, mais la progression est vite interrompue par l’étroitesse du boyau. Ensuite je montais au Mt. Snaefellsjökull par une gravel road de 7 km jusqu’à l’altitude de 652m. Eu égard à la visibilité réduite je ne vis pas le sommet à 1446m ! Enfin j’allais Ytri Tunga pour observer des phoques, hélas la marée était basse et la plage est bordée de rochers impraticables. Je ne vis aucun animale ressemblant à un phoque. J’avais repéré au bord de la route un emplacement pour stationner à Hraunsmuli.
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| Mt. Snæfell's parking |
Samedi 24 juillet, toujours un ciel bas, de la brume et de la pluie, visibilité réduite. Le POI de la route 56 est invisible de même que le volcan en arrière des colonnes de basalte de Gerduberg. Le photographe du guide ZigZagvoyages était soit chanceux soit il a fait plusieurs voyages en Islande pour prendre ses photos. En conséquence je poussais jusqu’à Borgarnes en stoppant à l’entrée de la ville sur un terreplein.
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| Gerduberg, colonnes de basalte. Gerduberg, basalt columns |
Dimanche 25 juillet fut encore et toujours une journée de pluie, de brume et bas de plafond. J’allais me relaxer au Swimming Geothermal Pool de Borgarnes pendant + d’une heure avant de partir pour Reykjavik. J’eus de la pluie et un violent vent de travers pendant les 75 km de route. Après un tour dans la ville quasiment morte, je me dirigeais vers le concessionnaire Mercedes-Benz pour la révision périodique en espérant que mon véhicule serait pris en charge dès lundi matin. Je bivouaquais sur le parking.
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