Du 2010/07/12 au 2010/07/18 |
-- De Townsville à Cooktown |
|
|
Encore un lundi de publication de nouvelles pages de mon site Internet en route à Ingham. La Bibliothèque était dotée de trois ordinateurs connectés à Internet mais pas de Wireless. En conséquence j’utilisais mon script de commandes DOS fort opportunément préparé. Ma messagerie ne me montra pas de bonnes nouvelles pour les futurs pays. Je continuais ma route pour me rapprocher de Cairns. Le ciel était d’un noir très sombre, je me serais cru en Malaisie, en effet j'étais au-delà du Tropique. Le bivouac prévu était à Babinda sur un terrain humide. Ce fut une journée quelconque. |
|
Ciel plombé |
|
J’arrivais à Cairns vers 9 heures avec une température d’environ 20°C. La ville n’a pas beaucoup d’attraits si ce n’est d’être une station balnéaire réputée. Beaucoup d’immeubles en location estivale bordent l’esplanade occupée par des restaurants et des boutiques à touristes. J’allais faire ma moisson de brochures au Visitor Centre et m’enquérir des conditions de route pour le Cape York, le bout du bout de l’Australie au nord de la latitude de Darwin et proche de la Papua New Guinea. Je décidais de tenter ma chance pour atteindre le Tip de l’Australie. Après le plein de diesel et de nourriture je me dirigeais vers Mt Molloy où je bivouaquais près du cimetière, l’aire de repos étant bondée. |
|
La plage et la piscine |
|
Édifice colonial |
|
|
|
Cape York Peninsula |
|
La Péninsule du Cap York est le finistère nord de l’Australie, le détroit de Torres la sépare de la Guinée Nouvelle Papouasie. Sa
superficie est similaire à celle de la Grande Bretagne ; environ 200000 Km².
Je ne résiste pas au plaisir grinçant et grimaçant de citer la prose dithyrambique du Lonely Planet
en V.O. pour ne pas trahir la pensée du rédacteur.
|
|
|
|
Dès potron-minet je quittais le bivouac pour atteindre, peut-être, Cape York. Jusqu’à Laura la route était asphaltée puis ce fut une gravel road avec parfois des sections bitumées et souvent de la tôle ondulée. A Laura je dégonflais les pneus pour amortir les chocs et pour avoir plus de confort, relatif. Je m’arrêtais à 16h30 juste avant une petite pluie de grosses gouttes. |
|
Panneau indicateur |
|
Gravel road |
|
Le lendemain fut une longue journée de piste de terre dans des paysages monotones. La seule animation fut les panneaux annonçant un section bitumée pour reposer le conducteur et pour relâcher sa tension nerveuse. L’AQIS est toujours omniprésente en Australie. Eh oui, il y a des courageux ! |
|
|
|
Bitume |
|
|
|
Courage! |
|
|
|
Le 16 juillet fut une pénible journée pour atteindre "The Tip", la pointe nord du continent australien. A partir de Bamaga la piste était en tôle ondulée aux ondes très profondes puis en sous-bois elle devint très étroite ; heureusement je ne rencontrais aucun véhicule tant à l’aller qu’au retour. Par contre les branches d’arbres étaient très basses m’obligeant à arrêter le camion dans un layon providentiel à moins d’un kilomètre du Cape York où j’allais à pied. Providentiel a plus d’un titre car le parking était déjà occupé par une dizaine de 4x4 n’offrant aucun espace pour le camion tant pour stationner que pour manœuvrer. Un crachin maritime était au rendez-vous pour pendre les photos, sublime ! Au retour je repris le bac, hors de prix A$110, pour retourner à Cairns. Je bivouaquais en route. |
|
Jardine Ferry |
|
Sous-bois |
|
|
|
|
|
Une longue journée de route sur le retour. Les lignes droites à perte de vue, déjà parcourues, furent propices à la méditation sur mon vécu antérieur et présent. Ma vie ne fut pas un long fleuve tranquille, même prise à bras le corps. J’incite les internautes à lire, à relire et à méditer le livre : "Faites vous-même votre malheur" de Paul Watzlawick. Je bivouaquais sur une aire de repos sordide, ça existe en Australie. |
|
Termitières |
|
Tôle ondulée |
|
Dimanche 18 juillet en route je m’arrêtais à Split Rock peu après Laura pour regonfler les pneus du camion puis pour visiter les peintures rupestres des aborigènes locaux, très différentes de celles déjà vues. |
|
Split Rock |
|
Split Rock |
|
A Cooktown les campings n’avaient plus de place, je réussis à convaincre le Caretaker de l’Orchid Travellers Park de m’héberger pour une nuit. Ensuite j’allais explorer les curiosités de la ville où le Cpt James Cook relâcha du 17 juin au 4 août 1770 pour réparer les avaries causés par les récifs de coraux. Le musée est abrité dans l’ancien couvent de St Marie, il expose notamment l’ancre de l’Endeavour et d’autres objets de l’expédition Cook. Des salles présentent la ruée vers l’or de la Palmer River qui attira environ 18000 chinois représentant 90% de la population à cette époque. Aujourd’hui la ville compte au plus 2000 habitants. |
|
Couvent St Marie |
|
Statues chinoises |
|
The Old Bank |
|
Cpt James Cook |
|
L’expédition au Cape York dura 5 jours et parcourut 1500km de gravel roads. Etait il nécessaire de l’entreprendre ? Les hommes de tout temps furent attirés par la mer et échouèrent devant des "finistères". Les hordes des steppes de l’Asie centrale s’arrêtèrent au bout de la plaine indo-européenne, les côtes françaises de l’atlantique. Les plus téméraires, les Celtes, traversèrent La Manche pour s’établir au Pays de Galles et en Irlande. Je n’échappais pas à ce mythe. Non, je ne resterai pas dans la Péninsule du Cape York, mais ce fut une expérience intéressante à tous égards. |
|
|
Cooktown, le 2010/07/18 | |||