Potosi
Le lundi 1er
février je repris la route pour Potosi où j’arrivais vers 11h40 pour
découvrir la ville dans un trou à 3976m d’altitude entouré de montagnes
avec des rues étroites à sens unique. La circulation est problématique
avec les nombreux bus polluants l’atmosphère avec leur moteur diesel mal
réglé. Je m’installais sur le parking de l’Hotel Tarija, connu des
camping-caristes. Je partis à la recherche d’un cybercafé que je
trouvais après trois-quarts heures de marche alentours. En effet tous
les cybercafés n’acceptent pas de débrancher le câble Internet. De
retour au camion je déjeunais pour retourner au Cybercafé qui ferme de
13h00 à 15h00. Entre temps je me promenais pour prendre mes repères dans
cette ville étrange aux rues tortueuses et populeuses.
Ainsi je découvris l’Iglesia San Bernardo, l’Iglesia
Estudiante, la catedral et la Torre de la Campania de Jesus (vestige
de l’Iglesia).
En route Potosi-1, click la photo
Potosi-2, click la photo
Le mardi 02 février il a
plu toute la nuit et la température à 9h00 était de 7°C, brrr ! A près
de 4000m d’altitude le chauffage au gazole ne fonctionne plus… Je partis
visiter le centre-ville et plus particulièrement la Casa Nacional de la
Moneda. Le bâtiment fut construit entre 1753 & 1773 pour la fabrication
des pièces de monnaie ainsi que des médailles. Il héberge des peintures
de l’art religieux du 18e siècle, des monnaies anciennes et
une étrange machine en bois de chêne vert provenant d’Espagne pour
laminer les feuilles d’argent destinées à la monnaie. La visite guidée
dure environ deux heures. Puis je me promenais alentours malgré la
température et la pénibilité de me mouvoir à cette altitude. Je
retournais déjeuner au camion et faire le travail administratif.
|
Casa Nacional de la Moneda |
Ruta #1, Tarija
Le mardi soir alors que je
payais mon séjour sur le parking de l’Hôtel Tarija, le propriétaire
m’informa que les routes étaient bloquées par les chauffeurs routiers
protestant contre le péage des routes. D’expérience il semblait que la
durée de ce type de grève était de quatre jours. Le mercredi matin je tentais ma chance.
Mais hélas à cinq kilomètres au nord de potosi sur la route de Sucre des
camions bloquaient la chaussée. Après mon expérience du Chiapas et du
Guatemala je ne m’approchais pas et je fis demi-tour pour retourner au
parking. Le propriétaire m’expliqua que toutes les issues de Potosi
étaient bloquées pour une durée indéterminée. Je ne me contentais pas de
ce discours. De plus il y aurait deux morts. Je me rendis à la Tourist Police dans les locaux d’Infotur.
Le discours fut différent seules les routes d’importance économique
étaient bloquées. La route sud de Tarija était ouverte ainsi que celle
de Tarija vers Santa Cruz. Je changeais mon plan de route pour ce détour
de +500 km. A Camargo je fis un complément de gazole dans le réservoir
principal. Le pompiste sourit en regardant l’immatriculation de mon
camion. Je luis demandais alors le prix du litre de gazole il me montra le
prix affiché sur la pompe, celui des nationaux, alors que les étrangers
payent trois fois ce prix. Certes il faut négocier en disant sans
facture, ainsi j’obtenais une réduction significative. En route je fis
une rencontre insolite, un sidecar de la deuxième guerre mondiale
échappé
d’on ne sait où. Je bivouaquais à l’écart de la route.
|
|
|
|
|
|
Rencontre insolite, WWII ? |
Bivouac |
Ruta #9
Le jeudi 4 février fut encore une
longue journée de route mais après Entre Rios ce fut sur la piste de
terre ruta #11. Après avoir vainement cherché un supermarché à Tarija je
pris mon courage pour deux cents kilomètres de piste parfois roulante,
parfois en travaux mais jamais décevante par la beauté des paysages. Je
traversais le villag de Villamontes pour trouver un bivouac, altitude
455 m, température 34°C, à l’écart de la ruta #9 caché derrière des
arbres.
|
|
Sunset on cliff |
|
|
Ruta #11 de Tarija a Villamontes |
|
|
Ruta #11 |
Bivouac |
Ruta #9 & ruta #22
Le vendredi 5 février
j’empruntais la ruta #9 jusqu’à Ipita en bifurquant à gauche sur la ruta
#22, une piste de terre assez roulante au début puis un serpentin dans
la montagne avec des ornières dues à l’écoulement des eaux. Vers 14h45
je bloquais devant un gué dont la praticabilité était douteuse. J’étais
perplexe. Je décidais d’attendre éventuellement le passage de locaux. En
effet vers 17h00 l’équipe d’entretien de la voirie que j’avais vue sur
la piste arriva en moto. Je les questionnais. Ils me firent comprendre
qu’avec mon véhicule je n’avais aucun problème. D’ailleurs ils
franchirent le gué, la profondeur était faible et stable. Ils
attendirent de l’autre côté mon franchissement sans difficulté. Bien sûr
je les remerciais et établis mon bivouac de ce côté. Le trajet jusqu’à
Vallegrande est d’environ 6h00 avec un ferry à une heure du gué.
|
|
Ruta #9 |
|
|
Ruta #22 |
|
|
The ford! |
Bivouac |
Ipita, ruta #22
Le samedi 6 février
j’étais vers 6h30 au bord du fleuve à attendre le bac. Il arriva vers
7h00 chargé d’une camionnette. Le bac est tiré à bras d’homme. Mais au
milieu du fleuve la profondeur de l’eau était très grande. Le passeur me
dit qu’il fallait attendre la baisse du niveau de l’eau vers 9h00. En
effet il avait plu toute la nuit et il pleuvait toujours. Vers 9h00 le
passeur me dit de nouveau d’attendre jusqu’à 12h00. Je réfléchis, du bac
jusqu’à Vallegrande il faut environ 6h00 pour parcourir la distance. Je
décidais de ne pas attendre l’hypothétique baisse du niveau du fleuve,
il pleuvait toujours. Je retournais à Ipita et à la ruta #9 pour aller à
Samaipata mettant une croix sur la visite du musée du Che Guevara à
Vallegrande. Je ne suis pas un aficionado du Che. A Ipita je bivouaquais
au bord d’un lac sous la pluie.
Samaipata
A défaut d’avoir persister
sur la ruta #22, le dimanche 07 février je fis un long détour de 290 km
par la ruta #9 pour rejoindre Samaipata et le camping La Vispera tenu
par un hollandais très volubile au look du professeur Nimbus. Le site
est à 1696 m d’altitude dans un paysage verdoyant havre de quiétude. Je
passais deux jours dans ces lieux idylliques pour mettre à niveau mon
parcours en Bolivie avant d’entrer au Paraguay.
|
La Vispera |