Lundi 5 juillet fut encore une journée maussade avec les nuages au raz des montagnes. En route les bords de mer sont occupés par d’énormes bois flotté provenant de Sibérie par l’océan Arctique. Je repérais un agencement en forme de pyramide. Au fond du Reyjarfjördur à Djupavik, un grand bâtiment blanc est la ruine d’une usine de hareng fermée en 1950. Continuant ma route j’aperçus des phoques vautrés sur des rochers entourés de varech orange. J’arrivais à Arnes pour franchir le cercle Arctique nord et visiter deux églises, l’une ancienne et l’autre récente. Hélas, je fus attaqué par des oiseaux aux cris terrifiants qui donnaient des coups de bec vengeurs sur mon bonnet, je rabattais ma capuche pour me protéger, mais l’assaut persista et, l’un d’eux lâcha une fiente sur la capuche. J’abandonnais les lieux me souvenant du film d’Alfred Hitchcock, The Birds. Ma retraite ne fut pas glorieuse. La piste de la Strandir côte se termine à Nordurfjördur avec un prolongement jusqu’à la ferme de Fell. Je revins au village pour établir mon bivouac.
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Mardi 7 juillet je parcourais la Strandir Coast dans le sens nord-sud jusqu’à Hölmavik. A Arnes où j’avais été agressé par des oiseaux vindicatifs, je m’arrêtais, sans sortir de mon véhicule, pour prendre une photo du panneau annonçant les oiseaux, de l’église récente et dans l’herbe ce type de volatil agressif au bec très effilé. La cascade derrière l’usine désaffectée de hareng à Djupavik témoigne de la majesté des paysages d’Islande. Hélas ce fut encore un jour maussade sans soleil. Je bivouaquais au croissement des routes 643 et 61.
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| Djupavik |
Mercredi 7 juillet je quittais le bivouac de bon matin pour parcourir la route 61 qui grimpe à +400 mètres d’altitude sur un plateau strié de nombreux torrents de glacier. Tant à la montée qu’à la descente des canyons tortueux ont été creusés pendant des millénaires par les eaux de la fonte des glaciers. Je passais d’un fjord à l’autre pour aller au bout du Mjoifjördur à Heydalur où je bivouaquais selon mon habitude au bord de l’eau, loin des campings où les touristes sont côte-côte mus par l'instinct grégaire des moutons de Panurge. Légalement le camping sauvage est prohibé, jusqu’à présent la police est omni absente. Islande, pays béni des dieux vikings, police décontractée, sans criminalité, sans armée (OTAN assure sa sécurité).
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Jeudi 8 juillet je parcourais la route 61 de la côte nord-est du Westfjords sinuant en montagnes russes le bord de l’océan de fjord en fjord pour atteindre Isafjördur au-delà du cercle arctique, 66° Nord, après avoir franchi un tunnel creusé à main d’homme en 1949. Le ciel est étrange, couvert d’une chappe noire entrecoupée de bandes d’un bleu claire surplombant les montagnes avec une casquette de nuages blancs. A Isafjördur j’achetais un ticket pour visiter Vigur Island, petite île, habitée par une famille récoltant le duvet de l’eider, ici, dont le père nous servit de guide très professionnel prolifique. A la fin de la visite et du parcourt champêtre dans un vent violent, une collation nous fut offerte avec des douceurs islandais. J’eus le privilège, rare, de voir un puffin tenant dans son bec, ... un poisson. Parti à 14h00 nous fûmes de retour au port à 17h00. Je m’attelais au travail administratif de la maintenance de mon site Internet bivouaquant sur le port.
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Vendredi 9 juillet j’allais aux confins de la route 630 dans l’anse Skalavik au hameau Meiribakki. Je fis un détour pour monter à Bolafjall au pied d’une immense boule de métal abritant, des grandes oreilles magnétiques. Comme le montre la photo ci-dessous, l’environnement est un plateau entaillé de profondes vallées depuis 30 millions d’années. L’Islande est sur le rift entre le continent américain et la plaine indoeuropéenne émergent continuellement à raison de 1 mm à Þingvellir National Park à 18 mm par an. Je bivouaquais sur place.
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| Montagnes tabulaires, Tabular mountains |
Samedi 10 juillet fut une petite journée de route toujours dans des paysages dramatiques avec un ciel couvert et brumeux (11°C). Je m’arrêtais à Isafjördur pour laver le camion à la station-service N1, gratuit. Puis ce fut un tunnel double direction, l’une pour Sudureyrei et l’autre pour Flateyri. Je bivouaquais au bout de la route 65 à Stadur.
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| Sugandafjördur | Stadur |
Dimanche 11 juillet commença par la visite de Flateyri située à la sortie du tunnel sur une langue de terre au milieu du fjord. Quelques maisons sont joliment décorées. En route, je remarquai un oiseau au long bec perché sur un poteau qui me regarda passer. Skrudur est un jardin botanique improbable en ce lieu. Après Þingeyri je parcourais la route 622 jusqu’au bivouac dans un décor de rochers sculptés par l’érosion depuis millions d’années.
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