Du 2011/01/03 au 2011/01/09 |
-- De Kyoto à Takayama |
|
|
Fukui-Eihei-ji |
|
Le lundi 03 janvier 2011 toujours par une belle matinée froide et ensoleillée je me rendis en train à Fukui, 168 km de Kyoto, puis trente minutes de bus pour arriver à l’Eihei-ji Temple –Temple de la Paix éternelle–. Il fut fondé par le Grand Maitre Dogen Zenji de la secte de Soto Zen en 1244. Actuellement environ 150 moines suivent la règle stricte du Zen transmise depuis le 13e siècle. L’ensemble des bâtiments est visité en suivant un chemin fléché et surveillé par des moines. En ce jour de début d’année la foule des familles en pèlerinage était nombreuse et joyeuse. |
|
Lanterne |
|
Sanshokaku |
|
Monk |
|
Butsuden |
|
Shorodo |
|
Daishidoden |
|
A la fin du circuit une douzaine de sentences Bouddhiques étaient affichées, j’en donne deux particulièrement a propos après les massacres de chrétiens en terre d’Islam. |
|
Eihei-ji |
|
Eihei-ji |
|
Ise-Jingu |
|
Le lendemain j’avais programmé la visite du temple de la déesse du Soleil Amaterasu, supposée être l’ancêtre de la Famille Impériale du Japon. Cette journée incluse dans la période des congés des japonais fut un véritable pèlerinage à la source de la religion Shinto en compagnie de milliers de japonais. De Kyoto à Kyoto la durée du périple fut de près de douze heures de train, changement à Nagoya, de bus et de queue pour voir en trente secondes une porte derrière laquelle se cachait le temple de la déesse que le vulgum pecus ne saurait voir. Seule la famille impériale est admise dans le saint des saints –naos– |
|
Ise Jingu |
|
Ise Jingu |
|
Avant de passer sous le Torii l’usage du Shinto requiert des ablutions pour se purifier à un abreuvoir –chozuya– où à l’aide d’une longue louche –hishaku– on puise de l’eau que l’on met dans le creux d’une main en la transférant dans l’autre main puis en se rinçant la bouche et en recrachant l’eau, à côte de l’abreuvoir, pas dans l’abreuvoir. |
|
Ise Jingu |
|
Près d’un temple il y a une suite d’échoppes où des moines vendent des amulettes, colifichets, papier votif et autres bondieuseries. |
|
Ise Jingu |
|
Ise Jingu |
|
Devant le hall principal il y a une boite à offrande pour y jeter une pièce de 10¥ et une corde suspendue à un gong pour le sonner ensuite il faut frapper deux fois dans ses mains et laisser la place au suivant les suivants. |
|
Ise Jingu, No picture |
|
Seuls deux temples peuvent être approchés, le Geku et le Naiku, sans que l’on puisse les voir, ils sont cachés derrière une palissade au dessus de laquelle on aperçoit le faîte du temple. |
|
Ise Jingu |
|
Ise Jingu |
|
Ce fut une journée riche d'enseignements en côtoyant les autochtones dans leur spiritualité bon enfant. Je retournais à Kyoto. |
|
Fushimi-Inari Taisha |
|
En route vers Nara je sautais du train pour visiter le temple Shinto de Fushimi-Inari Taisha dédié au dieu du riz, son emblème est le renard. Un chemin, bordé de centaines de torii vermillon escalade la colline pendant quatre kilomètres. Ce sont des offrandes soit de particuliers soit d’entreprises, leur nom figure sur les piliers du torii. Je pense que le panneau publicitaire donne le prix de vente d’un torii selon ses dimensions. Les touristes locaux étaient rares en ce dernier jour de vacances. |
|
Fushimi-Inari Taisha |
|
Fushimi-Inari Taisha |
|
Fushimi-Inari Taisha |
|
Fushimi-Inari Taisha |
|
Nara |
|
Je visitais Nara par un temps maussade avec quelques gouttes de pluie éparses, la température annoncée était voisine de +2°C. Elle fut la première capitale permanente du Japon de 710 à 794 avant d’être transférée à Kyoto vraisemblablement suite à une épidémie de variole. A cette époque l’influence de la Chine était à son apogée, la ville est construite selon une structure de grille et les temples Bouddhistes sont nombreux. Le plus important est le Todai-ji qui est précédé d’une colossale porte. Le temple abrite l’un des plus grands Bouddha du Japon. |
|
Nara, Nandai-mon |
|
Nara, Todai-ji |
|
Nara, Todai-ji, Bouddha |
|
Nara, Todai-ji |
|
Je cheminais dans le parc Nara-Köen de temples Bouddhistes en temples Shinto dans ces derniers il y avait comme ailleurs des boutiques de ventes. Je remarquais quelques nonnes de grandes beautés. Au final le Kofuku-ji était sous un hangar pour rénovation. A son côté le pavillon hexagonal était esseulé. |
|
Nara, KasugaTaisha, nonne |
|
Nara, Kofuku-ji, Hexagonal Pavilion |
|
Inuyama |
|
Le 6 janvier je repris mon trolley en le trainant jusqu’au train d’Unuma puis après avoir traversé le pont enjambant la Kiso-gawa jusqu’à l’hôtel où je passais deux nuits pour voir un quatrième château et ses alentours mais au préalable dès mon arrivée et après le schéma habituel je pris un bus pour aller Meiji-Mura, musée en plein air, où des édifices de l’ère Meiji furent transplantés pour la postérité. Soixante sept bâtiments ont été regroupés pour former un village au bord du Lac Iruka. Je parcourais le site pendant une grande partie de l’après-midi sous un ciel incertain mais avec de belles éclaircies mettant en valeur les différentes architectures. |
|
Le Chateau |
|
Bien sûr il n’est pas possible de tout montrer mais avec parti-pris je donne trois exemples. Le premier est une maison conçu par un ingénieur français pour le marquis Tsumichi Saigo. Plusieurs édifices sont dû à des architectes européens. |
|
Marquis Tsugumichi Residence |
|
Marquis Tsugumichi Residence |
|
Marquis Tsugumichi Residence |
|
Le deuxième est la Cathédrale consacrée à St Francis Xavier, le globe-trotter évangéliste de l’Asie. |
|
St Francis Xavier's Cathedral |
|
St Francis Xavier's Cathedral |
|
St Francis Xavier's Cathedral |
|
St Francis Xavier's Cathedral |
|
St Francis Xavier's Cathedral |
|
Le troisième est une perspective du phare Konasami-jima avec en arrière plan un pan de mur de la Kawasaki Banque. |
|
Konasami-jima Lighthouse & Kawasaki Bank |
|
Le site était désert, il n’y avait pas d’animation culturelle en costume d’époque et les touristes locaux étaient retournés à leurs activités lucratives ; c’était l’hiver. |
|
La deuxième journée à Inuyama fut encore une belle journée ensoleillée et froide. Longeant le Kiso-gawa depuis l’hôtel j’atteignis l’accès du château construit sur une colline surplombant la rivière. Il aurait été édifié sur le site d’un fort datant de 1440, le bâtiment actuel date de 1537 ayant survécu aux différentes avanies du temps, des tremblements de terre et des guerres. Sur un soubassement constitué de l’assemblage de rochers la structure est entièrement en bois sans clou. La vue du dernier étage sur les environs est extraordinaire. |
|
The Castle |
|
The Castle |
|
The wooden structure |
|
The Castle, bird's eye view |
|
A quelques encablures deux petits musées exposent divers objets ainsi que des marionnettes et des masques No. |
|
Historical Museum |
|
Historical Museum |
|
Karakuri Exhibition, marionette |
|
Karakuri Exhibition, No-mask |
|
Enfin dans une rue adjacente l’une des plus anciennes maisons de thé du Japon se trouve dans un jardin, dixit la brochure. Mais en cette période hors saison touristique il ne me fut pas possible de participer à la cérémonie du thé que l’hôtesse du Ryokan de Matsue m’avait offerte. |
|
Tea Arbor "Jo-an" |
|
Tea Arbor "Jo-an" |
|
Takayama |
|
Le samedi 8 janvier en milieu de matinée je tirais mon trolley de nouveau le long de la rivière jusqu’à la gare d’Unuma pour rejoindre Takayama. Le train serpentait dans une splendide vallée dont la rivière et les abords se couvrirent progressivement de glace et de neige. A la pause déjeuner les locaux ne saucissonnent pas ils jouent de la baguette dans des boites d’assortiment de sushi et sashimi. La ville est entourée de montagnes culminant à environ 3.000 mètres rendant l’hiver rude avec de fortes précipitations de neige. |
|
Lunch time |
|
Après le schéma habituel lors de mon arrivée dans une ville je pris un bus pour me rendre au Hida Folk Village –Hida No Sato- |
|
Hida Folk Village |
|
Le soleil était de la partie éclairant joliment le paysage enneigé. Le village regroupe un peu plus d’une vingtaine de maisons traditionnelles de la région vouées à la destruction mais sauvegardées pour la postérité en tant qu’héritage du patrimoine culturelle du 19e siècle. |
|
Hida No Sato |
|
D’ailleurs en cette période hivernale elles étaient en situation dans leur élément climatique naturelle, charpente très ouvragée pour soutenir un toit de chaume très épais et une couche de neige de plus d'un mètre. |
|
Hida No Sato |
|
L’intérieure des maisons est bien évidement traditionnellement au ras du sol avec au milieu de la pièce principale le foyer pour maintenir une température confortable, éviter la moisissure et éloigner les insectes. Dans certaines fermes des outils agraires étaient exposés ainsi que des luges comme moyens de transports. |
|
Hida No Sato |
|
Hida Folk Village |
|
Sculpture |
|
Enfin le meuble principal était une armoire qui servait d’autel bouddhique. |
|
Buddhist altar |
|
Le second jour à Takayama fut une sombre journée d’hiver avec un ciel couvert de nuages et des chutes de neige éparses. Les visiteurs étaient clairsemés, le marché du matin le long de la Miya-gawa avait peu de chalands et en début d’après-midi les rues étaient vides. Pourtant la ville a beaucoup de curiosités pour attirer les touristes, en haute saison, je les parcourais en me réfugiant près des calorifères. Le Takayama Jinya était le siège du gouvernement du district de 1692 à 1868. Les salles du gouvernement sont vides de mobilier mais des expositions retracent l’activité économique de la région avec des dessins montrant le processus d’extraction minière et de fonderie. |
|
Takayama Jinya |
|
Miya-gawa |
|
Streetscape |
|
Le Yoshijima-ke fut construit au début du 20e siècle par un maitre charpentier, sa visite permet de déguster une tasse de l’exceptionnel shiitake thé. |
|
Yoshijima-ke |
|
Le Shishi-kaikan est consacré aux masques de Lions et aux marionnettes avec une représentation d’automates en action. |
|
Shishi Kaikan |
|
Le Takayama Yatai Kaikan regroupe les chars utilisés pendant le festival de la ville, la plupart datent du 17e siècle. A côté le Sakurayama Nikko-ka expose des modèles réduits des temples de Nikko sous les différentes lumières du jour contrôlées par ordinateur. |
|
Takayama Matsuri Yatai Kaikan |
|
Sakurayama Nikko-kan |
|
Enfin proche de l’hôtel le temple Hida Kokubun-ji construit originellement au 8e siècle maintes fois détruit par le feu et constamment reconstruit à l’identique. Les bâtiments actuels datent du 16e siècle. Ceci n’est qu’un bref aperçu de cette ville attachante aux quartiers anciens intelligemment rénovés. |
|
Hida Kokubun-ji |
|
|
Takayama le 2011/01/09 | |||