Erg Chebbi
Piste Ta, les sites
antiques de Taouz
Le lundi matin 17/11 vers 9h00 je repris
la route après un weekend de repos. Au
programme de cette semaine l’Erg Chebbi
avec la piste de Taouz à Zagora. D’Erfoud
à Taouz la route est asphaltée, puis la
piste devient poussiéreuse. En
hors-d’œuvre Gandini propose la visite des
sites antiques de Taouz, pas de quoi
s’esbaudir. Sur deux collines la
forteresse d’Ouafilal offre aux
visiteurs une muraille délimitant
encore ce qu’elle fut. Plus loin des
gravures rupestres sont martelées sur
des roches d’origine volcanique, mais
à mon humble avis, pas très anciennes.
Comble de malchance le réglage de
l’appareil photo était resté sur
paysage de nuit !!!
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Forteresse antique d'Ouafilal |
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Gravures rupestres |
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Les sites antiques de Taouz |
Piste Tb, de Taouz à
Zagora
Le parcours Tb de Gandini vaticine
en hors-piste pour l’agrément des DPM, que je ne
suis pas. Mes amis Michèle & Henri
m’indiquèrent que Pascal Poublan donne sur son
site Internet,
ici des parcours pour
voyageurs du troisième, que je suis. J’occupais donc une
partie de mon dimanche pour télécharger les
waypoints de Poublan. Son parcours est
semblable à celui de Gandini moins les
hors-pistes. A partir de mon bivouac du 17/11
aux alentours du km 31 de Gandini partant en
hors-piste et du Waypoint 551 de Poublan
j’adoptais le circuit d’icelui.
Dans l’après-midi je
vis arriver venant de Zagora deux Landrover-Defenders dont l’un équipé d’une
cellule PSI-Azalaï était conduit par Bernard. Nous
échangeâmes des informations.
Piste Poublan, de
Merzouga à Zagora
Le mardi 18 fut une journée à risque. A la
sortie de Ramlia après la traversée des
jardins une zone de fechfech attend
sournoisement les impétrants de la piste.
Averti par la fiche tant de Gandini que de
Poublan dès la sortie du village
J’enclenchais la boite de vitesses courtes
ainsi que le blocage du différentiel du
pont arrière sachant que le différentiel
central est toujours bloqué sur piste.
Mais contrairement aux recommandations je
ne dégonflais pas les pneus, par paresse !
Finalement je m’en tirais honorablement,
certes sans panache. Mais le panache
n’est-il pas de voyager seul sans autre(s)
équipage(s) en zone désertique ?
J’entends les esprits
chagrins dire : "...Avec la
technologie moderne, GPS Garmin 276C,
ordinateur Toughbook CF-19, logiciel de
navigation QuoVadis, cartes digitales
et waypoints par Gandini & Poublan ;
pouah facile..." Bien sûr, alors
faites-le, osez ! Ensuite
dans la plaine sans arbre je m’arrêtais
pour déjeuner, faire des contrôles sous le
camion puis bivouaquer sur place ; je
prends mon temps.
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Remlia |
En piste |
Le mercredi 19 novembre j’entrepris une
longue matinée de piste en terrain varié
sans aucune difficulté. A mi-chemin près
de la frontière algérienne j’arrivais à un
poste militaire dont le préposé contrôla
mon passeport, nota le numéro
d’immatriculation de mon camion et me
souhaita bon voyage au Maroc. En route
j’eus l’agréable surprise de rencontrer un
poteau indicateur me donnant la direction
à suivre ; le bel oiseau entendant la voix
sublime de Montserrat Figueras lança son
chant d’amour. Je bivouaquais au sommet du col.
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Lever du soleil sur le bivouac |
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Poteau indicateur |
Par là, la piste |
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Col, bivouac |
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Progression en terrain varié |
Le jeudi 20 novembre je descendais de bon
matin du col aride. En arrivant dans la
plaine, un nouveau contrôle militaire pour
s’assurer que j’avais bien quitté la zone
frontalière ; le militaire me demanda
d’ailleurs si j’avais passé une bonne dans
la montagne. Il m’attendait, le bougre. Au
bout de 30 km je trouvais la route
asphaltée de M’Hamid à Zagora où
j’arrivais vers 10h00. Avec les clés 3G de
Maroc Telecom et d’Inwi je tentais de
publier les photos et les vidéos de mon
site Internet ; mais le ciel couvert ne
favorisait pas la propagation des ondes.
Je ne pus pas envoyer les vidéos. Puis je
cherchais une piste pour parcourir la
palmeraie de la vallée du Draa. Ce fut un
slalom entre les murs de pisée et les
parcelles des champs cultivés. De nouveau
sur l’asphalte j’atteignis le Défilé de l’Azlag.
Finalement je trouvais un point de chute
pour déjeuner puis pour camper un peu à
l’écart de la route entre un canal
d’irrigation en béton surélevé et la ligne
électrique, sympa. Le ciel était très noir
et un orage menaçait.
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Arbre produisant des sacs plastics |
Puits |
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Panorama sous un ciel couvert |
Tc track to Foum Zguid
Il plut toute la nuit, le matin je
pataugeais dans la boue. Le vendredi 21
novembre de retour à Zagora sous des
trombes d’eau je fis mes emplettes. Puis
je m’installais sur un parking pour tenter
de nouveau de publier les quatre vidéos de
mon site Internet avec la clé 3G de Maroc
Telecom. Je mis près de deux heures sans
pouvoir contrôler la bonne fin de la
transmission. Il pleuvait toujours,
j’inspectais les deux campings jugés très
corrects par le guide Gandini. Bof, il
fallait là aussi être dans la boue. Après
renseignements auprès de deux agences de
voyage, la piste de Zagora à Foum Zguid
serait asphaltée. En effet le début
l’était jusqu’au km 53,7 de Gandini. Puis
ensuite pendant plusieurs dizaines de km
ce fut un slalom entre les travaux.
Finalement les derniers km étaient
corrects. Je traversais la ville de Foum
dont les échoppes étaient totalement
fermées, ici les marocains sont de stricte
obédience. Je m’arrêtais en plein désert
pour le bivouac sous le vent mais sans
pluie. Mon choix de prendre la route vers
le sud fut judicieux, à suivre.
Trajet de liaison vers Icht
mais bloqué à Foum Zguid
Je souhaitais partir de bonne heure pour
rallier Icht via Tata dans la journée. A
7h00 je repris la route mais 500 mètres
plus loin je me trouvais dans l’oued Zguid
en crue. J’avançais lentement,
précautionneusement aussi loin que je
pouvais puis je constatais dans les phares
du camion que le courant était très
puissant et charriait des végétaux. Je
stoppais ma progression en examinant la
situation. Je décidais qu’il n’était pas
raisonnable de continuer. En retournant à
Foum Zguid je rencontrais des gens du
village qui venaient examiner la situation
car Foum était aussi bloqué au nord. La
gendarmerie royale m’expliqua que sur la
route de Tata il y avait encore au moins
quatre autres oueds en crue. Il fallait
attendre la décrue dans les jours à venir
sachant qu’il était impossible de la
prévoir. Les habitants de Foum n’avaient
pas vue une telle crue des oueds depuis de
très nombreuses années. Foum Zguid était
isolé ! Après déjeuner devant la
gendarmerie royale je retournais vers le
sud pour un campement hors du village. La
météo avait annoncé des éclaircies samedi
après-midi puis un temps sec dimanche.
Patience…
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Oued au sud de Foum Zguid |
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Oued au nord de Foum Zguid |
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Foum Zquid |
Situation dimanche matin
Des averses sont tombées toute la nuit
avec un vent violent. Vers 9h00 je me
rendis au bord du Zguid sur la route de
Tata. La situation avait évoluée
favorablement mais l’oued n’était toujours
pas franchissable. Il faudra peut-être
encore attendre plusieurs jours sachant
que le gué devra être praticable. En effet
j’allais à Foum Zguid pour constater
l’état de la route nord vers Zagora. La
situation était pire car le pont a été
emporté. D’après la gendarmerie royale, il
faudra attendre longtemps pour que la
circulation soit rétablie. L’oued Zguid
franchit les montagnes par le Foum, la
bouche, à l’entrée nord du village près de
la station Afriquia puis il fait une
boucle dans la plaine pour franchir la
route de Tata au sud du village. Le niveau
et la puissance de l’eau au nord donne une
idée du niveau et de la puissance au sud
après le parcours dans la plaine. Hier
j’avais testé l’opérationnalité de la clé
3G Maroc Telecom, elle ne l’était pas. Ce
matin elle l’était ; j’espère qu’elle le
sera encore cette après-midi pour la
publication de la page de mon site
Internet. A midi le temps semble se mettre
au beau !
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Visiteurs du matin |
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Route de Tata, oued Zguid
au sud de Foum Zguid |
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Entrée nord de Foum Zquid,
pont emporté |
Foum, la bouche |