som

Maroc

eng
-- Du 2014/12/01 au 2014/12/07
-- D'Icht à Ouarzazate
img










Le tracé GPS de la route
D'Icht à Ouarzazate
Du 2014/12/01 au 2014/12/06

Anti Atlas

La route goudronnée

img







La piste
D'Icht à Tafraoute via Aguerd
projet abandonné

Selon des habitants d’Icht et de Foum el-Hassane il n’y avait pas eu de telles pluies et crues depuis 1985 voire 1965. Après m’être entretenu avec le patron de Borj Biramane qui avait téléphoné à des amis à Tafraoute selon lesquels la ville n’était pas accessible ainsi qu’Izerbi et Igherm, je décidais d’abandonner les pistes Gandini, de rester sur le goudron et de retourner à Foum Zguid pour rallier Ouarzazate. Au carrefour de la route vers Foum el-Hassane la gendarmerie royale me le confirma et m’indiqua que la route d’Ouarzazate via Foum Zguid était libre. Peu avant Tissint une route partait à gauche vers Tiliouine ; un gendarme y était à qui je demandais si la route était ouverte, sa réponse fut affirmative. Cette traverse m’évitait d’aller à Foum Zguid. La route était étroite et serpentait dans les montagnes jusqu’à environ 1900 mètres d’altitude. Il pleuvait et j’avais le nez dans les nuages. Certaines portions de route étaient très endommagées par les crues récentes. J’arrivais à Taliouine vers 16h50 sous une pluie battante et un ciel de plomb. Je trouvais un bivouac à la sortie de la ville sur un parking.

img img
En route
Vers Tiliouine

Route R108 vers Agdz

Le mardi 2 décembre avant de quitter Taliouine sous la pluie je visitais la Coopérative Sooktana fondée en 1979 regroupant environ 160 producteurs-récoltants de safran. Hélas les pluies diluviennes avaient fait de nombreux dégâts au musée. Je partis vers 11h00 sans regret de cette ville sans charme. En route vers Tazenakht je franchis le col de Tizi-n-Tarhatine à 1886 m d’altitude. Le temps changea immédiatement ; le soleil brilla sans nuage et la température s’éleva à 16°C. Sur la route de Foum Zguid je pris la route R108 pour Adgz serpentant dans les montagnes aux couleurs resplendissantes sous le soleil. Puis je passais près d’une mine de cuivre en exploitation, rien à voir avec les mines américaines que j’eus l’occasion de visiter. Je décidais de bivouaquer avant Agdz dans un paysage lunaire.

img img
Paysage Mines de cuivre
Vers Agdz

Agdz, Kasbah Caid Ali

Le détour par Agdz était motivé par la visite de la Kasbah du Caïd Ali. La visite fut guidée par l’épouse du petit-fils du dernier caïd de la région qui possédait d’immenses territoires qu’il a conservé après l’annexion de ses privilèges régaliens par le royaume du Maroc. Comme pour les maharadjahs de l’Inde sa subsistance est assurée par les revenus des terres agricoles ainsi que de l’auberge et du camping. L’entretien de la Kasbah est très onéreux eu égard à son ancienneté et sa réalisation en adobe se dégradant sous l’effet des conditions climatiques rigoureuses, pluies et amplitudes thermiques. Elle est composée de deux parties, l’une de +250 ans et l’autre de +150 ans. Selon la dévolution successorale la partie ancienne appartient à des cousins et la partie la plus récente au petit fils du caïd. Les deux parties sont séparées par la voie caravanière. L’une des photos montre que le village non-entretenu se réduit peu à peu à un tas de terre comme celle d’Icht. Les commentaires de mon hôtesse furent très enrichissants et suivi lors du thé par une discussion à bâtons rompus sans interdit. C’est une visite hautement recommandable. Je poursuivis ma journée par des achats alimentaire à Ouarzazate puis je continuais jusqu’à Anzel point de départ de la piste Gandini pour le Jebel Siroua. Mais mon enthousiasme fut stoppé net par les informations recueillis auprès des habitants selon lesquels la route était impraticable dans 20 km. Demain sera un autre jour.

img img
Kasbah Caïd Ali datant de +150 ans dans la palmeraie de la vallée du Draa
img img
img img
img img
img img
Partie ancienne datant de +250 ans, à droite le village devant un tas de terre

Jebel Siroua, piste Gandini ?

Anzel bivouac vers Askaoun

Le jeudi matin au petit jour la température extérieure était de 1,5°C et intérieure de 3,5°C. Le camion était couvert de givre. Je flemmardais au chaud ( ! ) attendant que le soleil réchauffe l’atmosphère. La route asphaltée suivait la piste Gandini jusqu’au KM 37,9. Je décidais de la suivre abandonnant Gandini. Au fur et à mesure de ma progression je m’informais de sa continuité. Hélas les informations données à Anzel s’avérèrent exactes, car la route se terminait après les travaux de remblaiement d’un radier. Je persistais pendant quelques kilomètres sans conviction puis je retournais au dernier radier dont les ouvriers interrompirent de nouveau leurs tâches pour me refaire le passage. Merci, la serviabilité des marocains n’est pas un vain mot. Je déjeunais au bord de la route et je bivouaquais sur place, à 1988 mètres d’altitude, bof demain matin il ne fera pas chaud.

img img
Camion givré Panorama
img img
Village Déblaiement de la route
Nouveau déblaiement de la route pour moi!

Jebel Siroua, piste Gandini P, abandon

"Veni, vidi, non vici"

Le vendredi matin 5 décembre sur la route du retour à Ouarzazate en repassant au waypoint km 37,9 de la piste P Gandini je décidais de tenter de la parcourir. Elle était sèche mais progressivement en montant elle devint plus molle. De plus je dus franchir deux ravines en posant des rochers pour combler la différence de niveau. A chaque fois en cours de travail je fus rejoint par un berger venu de nulle part pour me prêter mains fortes. Finalement à 618 mètres du km 46,6 et à 2239 mètres d’altitude je renonçais à poursuivre. En effet allant en reconnaissance à pied je rencontrais d’autres ravines et surtout la piste devenait boueuse et neigeuse. Cette piste atteint par deux fois une altitude de +2500 mètres. La sagesse me recommanda d’abandonner et de retourner sur le goudron. Vers midi j’établis mon bivouac près du km 37,9 pour déjeuner et faire le point de ma matinée.

img img
Ravine et remblai
Passage de la ravine après remblai
img img
Ravine 2240m, neige !
img
Abandon à 618 m du waypoint km 46,6
Retour sur la ravine

Ouarzazate

Le samedi matin la température extérieure était de 0,0°C. En arrivant à Ouarzazate, elle avait grimpé à 10°C. A l’entrée de la ville je m’arrêtais pour consulter ma messagerie avec la clé 3G Maroc Telecom, RAS. Puis je cherchais la Laverie équipée de machines, elle était fermée. Par contre le Dades Market avait des rayons bien approvisionnés mais toujours sans conserve de viande telle que William Saurin, uniquement du thon ou des sardines. A l’entrée de la ville la route pour Marrakech est encore fermée et gardée par la gendarmerie royale jusqu’à lundi 08 décembre. Je décidais de patienter au camping municipal, sans client, sinon moi pour deux jours.