L’histoire :
L’histoire de la Nouvelle Zélande n'est pas longue, elle date d’à-peine mille ans. Elle n’a connu que deux peuples, les Maori et les Européens.

Au commencement étaient les Maori qui arrivèrent vraisemblablement vers l’an 1000 en provenance des Îles de la Polynésie sans que l’on sache exactement lesquelles. Habiles marins ils manœuvraient de longues barques à balanciers et arrivèrent par vagues successives. Ils sont attestés dès le 13^ème siècle. A partir du 15^ème siècle ils devinrent des cultivateurs et des pêcheurs. Des guerres tribales entrainèrent la constitution de villages fortifiés par des pa, construction sophistiquée en terre. Ils ne connaissaient ni les métaux, ni l’alcool ni la drogue et n’avaient pas d’écriture. Leur civilisation est très évoluée avec une religion complexe, des danses et des chants connus sous le nom de kapa haka. La population aurait été de 85000 à 110000 Maori en 1769. En 1840 ils étaient environ 70000. La réduction était la conséquence tant des guerres interethniques que des maladies apportées par les Européens. Il n’eut pas de destruction comme en Australie ou en Amérique.

En 1642 Abel Tasman, un capitaine hollandais, arriva en provenance des Dutch East Indies, Indonésie. Il ne débarqua pas suite à une altercation avec les Maori mais laissa le nom du pays, Niew Zeeland, Nouvelle Zélande, New Zealand. En 1769 l’inévitable Capitaine Cook ainsi que Jean de Surville entrèrent en contact paisible avec les Maori. En 1772 Marion du Fresne relâcha plusieurs semaines dans la Baie des Îles. A partir de 1790 les bateaux de pêche à la baleine arrivèrent régulièrement pour se reposer et s’amuser. Les premiers missionnaires s’établirent dans la Baie des Îles à partir de 1814. Le commerce du lin et du bois d’œuvre commença vers 1820.

Vers 1840 les Maori appelèrent les Européens, Pakeha. Le Traité de Waitangi fut conclu le 6 février 1840. A cette époque il y avait environ 2000 Européens. Puis l’accroissement devint exponentiel, 22000 en 1850 et 500000 en 1880. Ce qui provoqua des heurs entre Maori et colons. Le plus important fut la Waikato War de 1863 à 1864. Des conflits sporadiques durèrent jusqu’en 1916.

L’organisation politique de NZ fut dominée par le parti libéral de 1890 à 1912 qui lui valut la réputation de World Social Laboratory. En effet le droit de vote fut accordé aux femmes en 1893 et une pension pour les personnes âgées en 1898. Jusqu’à l’entrée de la Grande Bretagne dans l’Union Européenne, la NZ était considérée comme l’hinterland de la mère patrie en l’approvisionnant en viandes, lait, beurre, lin, laine etc. Ensuite la NZ se tourna vers les pays de l’Asie Pacifique.  Le 21^ème siècle voit l’explosion de la NZ tant dans la production alimentaire que culturelle créant un enthousiasme pour venir en NZ comme touriste ou résident. Actuellement les Asiatiques sont plus nombreux que les Maori. Mais la NZ reste un pays agricole, le rapprochement avec les cousins d’Australie est inévitable pour l’avenir du pays. Les importations de biens manufacturés sont supérieures aux exportations agricoles, la balance des paiements est dramatiquement négatives.

Le comportement de la NZ et des NZais procède de l’origine du peuplement du pays. A la différence des autres colonies, Canada, USA et Australie les premiers colons fuyaient l’inégalité de la mère patrie. Très rapidement la notion d’Etat-providence apparut dans la conscience des NZais et de la classe politique. Le sport et tout particulièrement le rugby jouent un rôle primordial dans la cohésion sociale. Plusieurs faits ont émaillés la vie politique de ce petit pays affirmant sa personnalité au niveau mondial. Les années 80 marquèrent une évolution majeure. La tournée de rugby avec l’Afrique du Sud provoqua une rude contestation contre la politique de l’Apartheid. Cet évènement en 1981 est toujours référé comme –The Tour– En 1984 la protestation antinucléaire bloqua l’entrée de la flotte US à propulsion nucléaire et armée de missiles balistiques. Les US l'exclurent du traité de l’ANZUS considérant la NZ comme un pays ami mais non allié. En 1985 un fait improbable acheva cette évolution. L’attaque du Rainbow Warrior par des agents du gouvernement français et la condamnation voilée ou non existante des pays alliés laissa une marque indélébile. En 1987 le NZ Nuclear Free Zone, Disarmament & Arms Control Act fut promulgué. La NZ ne participa pas à l’intervention US en Iraq. Malgré tout elle assume ses obligations internationales en Afghanistan. Bien d’autres faits caractérisent la spécificité de la NZ et des NZais.

La superficie de la NZ est supérieure à celle du RU avec une population de seulement 4,2 millions d'habitants et environ 40 millions de moutons !

I L'équipage:
Je laissais le camion en Australie, trop coûteux et aussi complexe que d'entrer en Australie. Je louais une voiture budget classe pour la durée du séjour avec changement de véhicule à Picton pour traverser le Détroit de Cook à pied par le ferry. Bien sûr selon la formule anglaise: What you pay what you get.

II L'itinéraire:
Le voyage initialement prévu pour le camion devait durer environ 45 jours. Mais le changement de moyen de transport, les projets pour les futurs pays et l'échéance du carnet de passage en douane le réduisirent à 29 jours, des choix drastiques furent faits.
2.1 le circuit: Le plan de route initial est mis en perspective avec le réel vécu. Je parcourus +5000 kilomètres soit en moyenne +200 kilomètres par jour ce qui fut parfois un rallye.
2.2 Le réseau routier Le réseau routier est suffisant pour la taille du pays, mais fait étrange il y a beaucoup de ponts à voie unique et la chaussée est peu large contrairement à l'Australie. La géologie et la géographie du pays ont pour conséquence des routes sinueuses en montagnes russes. Des autoroutes existent ou sont en construction, elles sont à péage sans guichet, une photo du véhicule est prise avec le paiement par Internet sous cinq jours. La signalisation verticale et horizontale est de bonne qualité. La police routière semble plus présente qu'en Australie. Je n’ai jamais été contrôlé.
2.3 Les conducteurs australien: Les limitations de vitesse sont 50 en ville et 100 sur les routes en ras campagne. En ville les automobilistes sont très prudents par contre dans la campagne ils roulent à la vitesse limite et ne sont pas tolérants pour les véhicules lents. Bien sûr il n'y a pas de road trains comme en Australie mais seulement des long vehicles circulant à la vitesse limite. Je me suis félicité de n'avoir pas pris le camion.
2.4 L'assurance du véhicule: La voiture de location avait une assurance complémentaire -CDW- avec franchise zéro.

III Les bivouacs:
Avec le guide de l'AA accommodation et les cartes routières de Kiwimaps pour l'Île du Nord et du Sud je visitais le pays sans aucune difficulté. Bien que mes prothèses électroniques, GPS connecté au laptop équipé de cartes digitales me maquèrent, inévitablement je cherchais sur ma droite, dans le camion, à regarder l'écran du laptop.  Pour les bivouacs j'utilisais les cabines des caravans parks. Tous les lieux de bivouac sont donnés avec les coordonnées GPS, cf. campsite position.

V L'approvisionnement en nourriture:
Les supermarchés, Woolworths, sont présents dans toute la NZ sous d'autres noms. Je suis allé parfois chez McDo mais il n'y a pas d'accès WiFi. Les caravans parks Top10 ont un accès Wifi, payant par carte bancaire. Des indications de prix sont données par la page Information.

IV Les fluides:
Il faut avoir un œil sur la jauge à essence, les stations services sont parfois rares dans la campagne.

VI L'argent:
La banque HSBC est présente uniquement à Auckland. La carte bancaire est moins utilisée qu'en Australie et elle est surtaxée de 1 à 5% par les caravans parks.

VII Les guides:
Comme antérieurement j’utilisais le Lonely Planet, Lp, avec un œil critique. Les brochures touristiques sont abondantes et très bien documentées. Les i-Sites sont une véritable mine d’information et le personnel fut très serviable.

VIII Passeport, visa, passage des frontières:
L'entrée en NZ est facile, avec un billet de retour et un relevé bancaire on obtient un VOA de trois mois. Le billet de retour est demandé à l'aéroport d'embarquement. Le relevé bancaire évite toutes questions au contrôle d' l'immigration à l'arrivée.

IX Mon appréciation:
9.1 J'ai aimé:
-- Les paysages sont splendides avec une luminosité changeante.
-- J’ai découvert la civilisation Maori à l'occasion de mes visites soit dans les musées soit dans les parcs à thèmes.
-- L’architecture coloniale britannique est moins ostentatoire qu'en Australie. Bien sûr le Golden Rush déversa moins d'argent.
-- Les musées des grandes villes regroupent des objets essentiellement de la civilisation Maori.
-- La motivation de premiers colons fut bien différente de celle des colons en Australie induisant un comportement social spécifique.
9.2 j'ai détesté:
-- Je ne trouve rien à dire car je n’ai rien détesté. Le pays est splendide et la population accueillante et serviable.
9.3 j'ai regretté:
-- 29 jours sont trop courts et la saison n'était pas propice au tourisme pédestre dans les parcs.

X Pertinence du voyage en camping-car:
Je n'ai pas utilisé de camping car en conséquence je n'ai pas d'avis. Par contre j'avais choisi la location d'une petite voiture en supputant que son coût et le coût d'une cabine dans les caravans parks étaient inférieurs aux coûts du camping car et de l'emplacement dans les mêmes caravans parks. Et de plus la conduite tant en ville que sur route fut plus aisée, sans souci.