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Sardaigne

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-- Du 2017/08/27 au 2017/09/03
-- De la Villa Thébaîde à Isola Rossa
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Le tracé GPS de la route
de Villa Thébaïde, Porto Torres à Isola Rossa
du 2017/08/27 au 2017/09/03

Sassari

Je quittais la Villa Thébaïde le 27/08/2017 vers 18h30 pour un voyage de deux mois en Sardaigne. Le départ du Lota de Corsica Ferries est prévu à 22h00 à Toulon. Le temps était beaucoup et chaud en cette fin du mois d’août. Après l’embranchement de l’autoroute de Toulon deux LED se sont allumés au tableau de bord, les freins et le moteur. Le camion avait été révisé à Montevideo, Uruguay, avant l’embarquement sur le bateau de Grimaldi le 21 mars 2017 affichant 114218 km soit 1527 km parcourus d’Anvers à Toulon ! Quelle déception où est la fiabilité légendaire de Mercedes-Benz. Après le débarquement à 6h32 à Porto Torrès je me dirigeais directement à Sassari où il y a un concessionnaire Mercedes-Benz. Je me présentais à l’ouverture 8h30 pour prendre rendez-vous le lendemain mardi 30 août. Puis je visitais le centre historique de la ville. Avec près de 130000 habitants elle est la deuxième ville économique de la Sardaigne. Elle se développa au 13e siècle sur le site de l’ancien village de Thathari entouré d’une enceinte de 2,6 km dont il reste quelques vestiges. Je parcourais le circuit proposé par le Guide Vert dans les rues étroites ; quelques beaux bâtiments du moyen-âge subsistent. La température était de +34°C. En fin d’après-midi je trouvais un parking derrière le garage KIA.

Sassari, click la photo pour ouvrir la galerie

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Porto Torres

Le mardi matin dès 8h30 j’étais à la porte du garage… à attendre le réceptionniste. Aussitôt il appela un employé qui vint prendre en compte mon véhicule puis je répondis aux questions du réceptionniste pour remplir les formulaires ad-hoc. Heureusement il parlait anglais. Je me rendis à la salle d’attente. Vers 10h00 le diagnostic tomba, changement des plaquettes de frein avant et changement d’un capteur avec un filtre du moteur. Mais les pièces devaient être commandées pour être livrées le mercredi. Je croyais que les véhicules premium de Mercedes-Benz respectaient la législation Euro 5/6 et, étaient équipés de logiciels prédictifs pour l’entretien. Certes le "G" a trente ans d’âge mais il respecte la législation. Est-ce une erreur de Mercedes-Benz à Montevideo ? Les plaquettes de frein sont une pièce d’usure normale surtout à 114.218 Km en ce qui concerne le capteur et son filtre je n’ai pas compris de quoi il s’agit. Je me renseignerai à mon retour en France notamment pour savoir s’il s’agit d’une pièce d’usure afin d’en mettre une dans mon lot de bord pour mon voyage en Afrique Australe. Je quittais le garage pour faire de l’approvisionnement au Carrefour local puis pour aller visiter Porto Torres avec sa tour éponyme et surtout la Basilica di San Gavino de pur style roman construite entre 1030 et 1080 avec ses deux absides opposées et ses deux portails l’un au nord et l’autre au sud. Je commençais par la visite de la crypte puis de la nef avec son maitre-autel opposé au catafalque. Je traversais la ville pour admirer la Tour aragonaise construite au 14e siècle pour défendre le port aux invasions. En fin je partis à la recherche de San Michele di Plaiano sur la SP-60 que je ne trouvais point. Je m’arrêtais pour déjeuner frugalement et faire de l’administratif avant de retourner à mon parking de Sassari.

Porto Torres, click la photo pour ouvrir la galerie

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Sassari, Mercedes-Benz

Je passais la journée du mercredi 30 août à attendre chez Mercedes-Benz la réparation du camion dont les pièces détachées devaient arriver en fin de matinée. Le camion me fut rendu peu avant 16h00. Bien sûr les plaquettes de frein sont des pièces d’usure mais ce n’est pas le cas du capteur électronique du filtre à particules qui contrôle le remplissage du dit-filtre. Depuis l’origine du véhicule c’est le troisième capteur HS. Je retournais au parking connu pour la troisième nuit.

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Ozieri

La journée du jeudi 31 août s’annonçait encore chaude. En passant devant le concessionnaire Mercedes-Benz je pris une photo souvenir ! Puis je me dirigeais vers Osilo par la route des écoliers m’arrêtant à Sorso pour visiter l’église San Pantaleo progressant vers Sennori puis Osilo dans un paysage de moyennes montagnes et de pâturages. La route zigzaguait de collines en vallons. A tort je m’engageais dans le village d’Osilo construit sur une colline avec des rues très étroites. Je ne m’en sortis qu’avec l’aide des villageois qui me souhaitèrent ensuite Buono Viaggio. Le défaut majeur et rédhibitoire du Mercedes-Benz "G" est son rayon de braquage trop grand, il accuse son âge de conception. Malgré tout je visitais de loin les ruines du château Malaspina ainsi que l’église Immalacolata Concezione. A peine avais-je fait quelques kilomètres que la LED du moteur s’alluma de nouveau. En conséquence je retournais chez M-B à Sassari. Après une demi-heure le diagnostic fut une erreur du système électronique de la pédale, …, de l’accélérateur ! Le responsable et son acolyte avec l’aide du traducteur Bing me racontèrent une histoire abracadabrantesque de deux niveaux d’enfoncement de la pédale et de kick-down que je ne fais jamais. Qu’ont-ils fait ? Dieu seul le sait. La voiture me fut rendue avec la LED éteinte. L’après-midi se passa sans incident je visitais les églises de la Route Roman jusqu’à Ozieri où je trouvais un bivouac au bord d’une route de terre. Le long de la route S 597 les églises romanes se succèdent aux couleurs toutes différentes mais résolument à l’austérité des premiers chrétiens et à l’arcature de plein cintre. Hélas certaines sont fermées hors l’horaire des offices. La température s’adoucit en fin d’après-midi et pendant la nuit orageuse sans précipitations.

La Route du Roman, click la photo pour ouvrir la galerie

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Osilo
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Tissi

Le vendredi 1er septembre je parcourais la campagne au sud de Sassari m’arrêtant pour visiter trois villages très colorés et leurs églises rurales, Florinas, Cargeghe et Tissi qui sont des 17e et 18e siècles. Je bivouaquais sur un parking à la sortie du village sur la route de Sassari. La journée fut agréablement ensoleillée avec une température supportable.

La campagne au sud de Sassari, click la photo pour ouvrir la galerie

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San Pietro del Crocifisso

Le samedi 2 septembre je partis de Tissi pour aller visiter Castelsardo mais en passant par Sassari je m’arrêtais au centre commercial de Carrefour où la connexion Internet est de bonne qualité pour publier la première partie de la page hebdomadaire du site notamment la vidéo de la traversée d’Osilo. Castelsardo est une forteresse construite en 1102 sur un piton par la famille Doria pour garder le port. La ville basse est très touristique. Le château vaut tout juste le détour pour l’église Santa Maria delle Grazie et son crucifix du Christ noir et son Ecce Homo du maître-autel. La Cathedrale di Sant’Antonio Abate est essentiellement renommée pour son campanile. Je quittais Castelsardo par la S#134 pour visiter les villages blottis dans les collines de L’Anglona. En route je passais à côté du Roccia dell’Elefante où deux jeunes filles gâchèrent ma photo. A Sedini un mural attira mon attention en montant voir l’église Sant’Andrea et son beau portail. Après Bulzi l’église San Pietro del Crocifisso dans la campagne est remarquable par son architecture romane bicolore malheureusement fermée. Le site retint mon attention. Plus loin le village de Perfugas possède une église, fermée, qui abrite un retable digne d’intérêt ! À côté une fouille archéologique, fermée, a mis à jour un puits sacré nuragique. Je retournais bivouaquer au pied de San Pietro sous la protection bienveillante du Seigneur. Le temps était maussade avec des bourrasques de vent et quelques gouttes de pluie pour rafraîchir l’atmosphère.

Castelsardo & L'Anglona, click la photo pour ouvrir la galerie

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Isola Rossa

Le dimanche 3 septembre je continuais la visite des villages dans les collines de l’Anglona avec un arrêt à Laerru pour les petites églises rurales de Santa Margherita et Rosario. A Chiaramonti, blotti sur le flanc d’un piton au pied du château je découvris des muraux ainsi que l’église San Matteo en montant au Castello Doria dont il ne reste que des ruines et le donjon tronqué ; il fut construit au 13e siècle. De retour vers Martis je pris une route à gauche près d’une fontaine pour découvrir cinq kilomètres plus loin l’exquise église romane Santa Maria Maddalena en plein champ s’intégrant harmonieusement dans le paysage bucolique avec une barrière à ouvrir pour l’aborder. Enfin à l’entrée du bourg Tergu l’église romane Nostra Signora di Tergu est ce qui subsiste d’un monastère bénédictin construit entre 1065 et 1082. Certes les esprits chagrins diront que pour cette première semaine en Sardaigne je visitais principalement des églises. Je leur ferai remarquer que les racines de l’Europe sont chrétiennes et que pour comprendre un peuple et sa civilisation il faut commencer par s’imprégner de sa culture donc de sa religion. Le tour du monde que je poursuis est une immersion religieuse. Depuis que l’homme marche debout, homo erectus, il n’y a pas de civilisation sans religion. Le philosophe Régis Debray, qui ne peut être suspecté de cléricalisme, écrit dans Civilisation son dernier ouvrage : "L’Arménie serait-elle encore arménienne sans le christianisme, et le Laos encore laotien sans le bouddhisme ?" N’en déplaise aux athées de tout poil. Je trouvais un bivouac dans le village de pécheurs Isola Rossa, malheureusement sur un parking !

L'Anglona & Isola Rossa, click la photo pour ouvrir la galerie

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