Du 2006/03/24 au 2006/03/31

-- Deux jours en Pologne
-- Trois jours en Ukraine
-- Deux jours en Russie

 

La route de Cracovie à la frontière ukrainienne est en assez mauvais état, il me fallut plus de quatre heures pour faire 250 Km.
Je fis le trajet de la frontière à Kyiv en deux étapes, 184 Km puis 469 en 13 heures environ.
La route de Kyiv à Sergiev-Posad prit trois jours avec le passage de la frontière.

J'avais déjà visité Cracovie en septembre 2005 au retour du voyage en Europe du Nord. Je revisitai cette ville authentique avec plaisir par un temps maussade. Elle était quasiment désertée par les touristes. Les édiles de la ville en profitaient pour effecter des travaux de voirie dans le centre historique. Les ouvriers polonais travaillaient le samedi! Comme en septembre la circulation à bicyclette fut un régal.

 

 

 

Le camion au pied du château 
de la colline de Wawel 
Cracovie 
25/03/2006 

 

 

 

Marché à la brocante
Place Nowy, Cracovie
25/03/2006

J'arrivai au poste frontière de l'Ukraine vers 8 heures. La file de véhicules sur deux rangées, l'une pour les voitures et l'autre pour les camions, était fort longue et n'avançait que rarement. Je mis quatre heures pour atteindre le premier poste de contrôle. Je passai par huit postes de contrôle en une heure et trente minutes. Le camion fut visité plusieurs fois soit pour contrôle soit par curiosité. Je fus aidé dans mon parcours par des chauffeurs ukrainiens puis par un français parlant la langue vernaculaire.

La route vers L'viv comportait des portions en piteux état. Quand je l'atteignis, il était trop tard pour visiter le centre historique. En difficulté pour trouver mon chemin dans sa traversée, je fus rattrapé par l'un des chauffeurs routiers qui m'indiqua de le suivre jusqu'à la sortie. Je m'arrêtai vers 17:00 pour bivouaquer sur une aire de service. Le lendemain la route fut aussi médiocre. Elle s'améliora après Rivne lorsqu'elle devint à deux fois deux voies. Je fis le plein de gazole à une station service qui accepta la carte Visa après un appel téléphonique vraisemblablement à la banque. Je dus annoncer la quantité désirée pour débiter mon compte a priori. Mais le plein étant inférieure à la quantité annoncée, le solde du montant me fut restitué en monnaie ukrainienne.
Le temps était brumeux et la visibilité d'environ 50 mètres. La campagne était toujours couverte de neige. Le trafic routier était peu dense et composé essentiellement de camions en provenance de la frontière.
J'arrivai à l'entrée de Kyiv vers 16:30 et je m'arrêtai à une station de métro pour demander mon chemin. La personne que j'interrogeai s'avéra être un policier en civil qui me donna par la suite sa carte de visite. Après des explications infructueuses, il me conduisit à un hôtel où je pus stationner sur le parking gratuitement. Le truchement fut fait par téléphone avec une personne parlant anglais.
Le lendemain je visitai la ville de Kyiv à bicyclette par un temps hivernal. Les passants me regardèrent comme un extraterrestre! La ville est construite sur des collines dominant le Dniepr. Je visitai les principaux monuments du centre historique. L'orientation ne fut pas aisée car il y a peu de noms de rue et ils sont en cyrillique. Malgré tout avec l'aide du plan de Lonely Planet et en communicant par geste avec la police locale je pus trouver mon chemin et retourner au camion en fin de journée.

 

 

 

Caves monastery 
Kyiv 
28 mars 2006 

 

 

 

Caves monastery
Kyiv
28 mars 2006

 

 

 

La cathédrale St Sophie 
Kyiv 
28 mars 2006 

Le lendemain je repris la route pour aller à la frontière russe. La sortie de la ville fut aisée, j'étais stationné à proximité d'une station de métro située près du périphérique conduisant vers le nord. Toutefois en difficulté à un croisement, je fus pris en charge par un chauffeur de camion jusqu'à la sortie.
La route fut bonne jusqu'à la bifurcation de Kipti. Ensuite ce fut une route secondaire rectiligne avec un revêtement parfois très dégradé. Le paysage était d'une morne platitude couverte de neige. J'arrivai à la frontière vers 13:00 pour être en Russie vers 19:00 heure ukrainienne.
Le file d'attente, essentiellement des camions, tant à la frontière de l'Ukraine qu'à celle de Russie, était très longue. Je la remontais à pied pour tenter de passer attendu que mon véhicule est un camping-car. Dans les deux cas ce fut possible avec un bakchich en dollars.
La frontière ukrainienne consista en deux postes de contrôle, les documents et la douane. Ils durèrent une heure et trente minutes.
La frontière russe fut un enchevêtrement de camions dans une enceinte boueuse de neige fondue. L'ensemble est constitué de baraquements plus ou moins sordides, surchauffés et pollués par le tabac. Les contrôles se déroulèrent en trois étapes. La première fut l'enregistrement des documents et la délivrance d'une fiche suiveuse ainsi que l'achat d'une assurance du véhicule pour la durée du séjour. La deuxième fut l'enregistrement de la carte grise et la délivrance d'une fiche pour la sortie de la Russie. La troisième étape fut une navigation hasardeuse entre les bureaux 28, 10 et 22 et la remise d'un document de douane pour la sortie de la Russie. Des chauffeurs de camions m'aidèrent en m'indiquant les pièces à produire. La sortie de l'enceinte fut faite par la remise de la fiche suiveuse.
Harassé, je stationnai vers 19:30 heure ukrainienne dans un parking gardé pour camions TIR.

La route vers Sergiev-Posad fut faite en deux jours avec un arrêt sur une aire de service à Serpuhov. En route je fus contrôlé cinq fois par la police et racketté deux fois. Il semblerait qu'il soit obligatoire d'avoir la lettre d'indication du pays d'immatriculation du véhicule collée à l'arrière, comme jadis en France. J'imprimai avec mon ordinateur la lettre "F" dans un ovale que je mis dans une pochette de plastic collé à l'arrière du camion.  Pour aller à Sergiev-Posad je pris le troisième périphérique de Moscou, A108, avec une déviation vers le deuxième périphérique, A107, et retour vers l'A108. A Sergiev-Posad, je trouvai un parking gratuit près de l'hôtel Zagorsk. Mais j'allai de préférence dans un parking gardé pour les deux nuits. A l'hôtel Russky Dvorik je demandai l'enregistrement de mon passeport. Ce ne fut pas possible pour des raisons incompréhensibles.

Les jours suivants furent consacrés à la visite du "Golden Ring".


Sergiyev Posad, le 2006/04/01

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