Au poste frontière du Brésil à Chui mon passeport reçu le tampon de sortie en date du 30 juin 2016 après 82 jours de voyage en deux sessions pour un visa de 90 jours pour une durée d’un an. Il n’y avait personne, la procédure dura quelques minutes sans échange de parole ! Avant de quitter le brésil je fis le complément de gazole ne sachant pas le coût en Uruguay. L’entrée en Uruguay est étrange aucune indication la route arrive dans le village de Chuy où je pris du cash à la Banque del Republica. Puis en poursuivant la route j’arrivais au poste frontière sans personne. Un officier prit mon passeport, trouva le tampon de sortie du Brésil, l’enregistra en informatique puis donna un coup de tampon avec un visa de 90 jours. Nous échangeâmes quelques phrases en espagnol. Il me conduisit à la douane pour l’enregistrement de mon camion avec la délivrance du document de circulation en d’admission temporaire pendant un an. En précisant que je devais rendre ce document à ma sortie lors de l’embarquement de mon véhicule pour la France à Montevideo. La procédure dura environ une demi-heure. Des deux côtés de la frontière ce fut bon enfant.
Je repris la route pour aller au Camping Chuy dont j’avais les coordonnées GPS. Pour effectuer le travail administratif de la publication de mon site et de la préparation du voyage en Uruguay je restais trois nuits. Le camping a une connexion électrique en 220 volts, de l'eau potable et une connexion Internet en Wifi.
L’Uruguay est l’antithèse du Brésil, C’est le plus petit pays d’Amérique du Sud et donc le moins peuplé. En conséquence la distance d’une curiosité à l’autre est très courte. Le dimanche 3 juillet je visitais la Forteresse de Santa Teresa entièrement restaurée dans les années 20. Les moellons sont remarquablement taillés et appareillés. Les murs ont une épaisseur à l’épreuve des boulets de canon du 17e et 18e siècle. Chaque bâtiment est dûment répertorié par une épitaphe au linteau. Ce fut une visite très agréable par un chaud soleil d’hiver sud-américain. Je trouvais un bivouac en me dirigeant vers la côte.
A 13 km de Santa Teresa Punta del Diablo m’accueillit dans le brouillard et sous la pluie. Ce sont des rochers battus par la mer où les bateaux virent se briser. Une sculpture rappelle le sacrifice humain. Le village est presque désert, seuls les habitants permanents subsistent.
Hélas la nuit fut orageuse avec des pluies diluviennes. La journée du 6 juillet fut une journée sous l’eau avec des champs inondés et des routes submergées. Dans la ville de La Paloma j’avisais une Citroën Méhari bien arrosée. Toutes les villes et villages étaient déserts. Je souhaitais visiter Cabo Polonio ; mais une pluie diluvienne tombait drue et le parking était inondé. Pour voir les sea-lions, pingouins et baleines il faut prendre un véhicule 4x4 antédiluvien. J’étais le seul touriste ! Circuler, il n’y avait rien à voir hors saison. Je bivouaquais près du phare José Ignacio.
La journée du 6 juillet commença sous la pluie, comme la veille, mais la température extérieure était de 6°C. Deux visites étaient au programme. Le Museo del Mar et en face l’Insectario. Je cherchais vainement alentours un quidam pour faire la visite. Il était 10h30 je ne trouvais personne. Je passais mon chemin. J’arrivais à Punta del Este où je fus accueilli par des immeubles modernes entièrement vides en cette basse saison. La ville est morte et de toute façon sans intérêt. Je bivouaquais sur le parking à la pointe de la péninsule. Après une matinée brumeuse et pluvieuse, le soleil fit une timide apparition vers 15h00.
Exceptionnel, le jeudi 7 juillet fut grand beau temps, mais la température était à 12h00 de seulement 12°C avec un vent terrible. Je m’arrêtais à Punta Ballena pour visiter la Casapueblo, home sweet home du peintre Carlos Paez Vilaro, né le 01/11/1923 à Montevideo et décédé le 24/02/2014. Casapueblo fut construit en 40 ans selon le concept de l’artiste : "I would like to apologize to architecture for my bird-nest liberties." Il fut l’ami des artistes Pablo Picasso, Salvador Dali, de Chirico, Calder, et bien d’autres. La galerie donne un aperçu de sa peinture. Je voulais partir vers Playa Verde mais le panorama est somptueux. J’y restais bivouaquer.
Casapueblo | Punta del este |
Le vendredi 8 juillet j’allais à Montevideo avec deux objectifs faire la révision périodique du camion et obtenir une réservation sur un bateau de Grimaldi pour avril 2017. J’arrivais chez Mercedes-Benz vers 10h00. Je fus pris en charge aussitôt et le travail sur mon camion commença vers 12h00 et me fut livré vers 16h00. J’attendais dans le salon avec une connexion WiFI. Puis j’allais chez KMA transitaire de Grimaldi Av 25 de Mayo 713/901 Montevideo, CP11000, Imperium Building I (S 34° 54.262 W 056°12.073’). Je fus reçu par N. Formoso (n.formoso@kma.com.uy) qui prit des informations et avec qui j’avais rendez-vous lundi 11 en début d’après-midi pour obtenir un booking number. Je bivouaquais à Punta Carretas.
Le samedi 9 juillet fut une journée riche en visites. Certes, il faisait froid et la ville était quasiment déserte de touristes. En conséquence je trouvais facilement un parking sur la Plaza Independencia. Le centre-ville est un patchwork d’immeubles modernes, d’immeubles rénovés et d’autres décatis. A 11h00 je visitais le Teatro Solis en groupe espagnol-portugais. Il fut récemment rénové notamment dans ses accès. Puis à midi j’allais déjeuner au Mercado del Puerto au comptoir d’un des nombreux parrillas. Je me délectais d’une succulente pièce de bœuf accompagnée d’un cabernet sauvignon de bonne facture, une fois n’est pas coutume. Puis en début d’après-midi je visitais le renommé Museo Torres Garcia, artiste-peintre uruguayen, j'étais seul ! Exténué mais satisfait je retournais bivouaquer à la Punta Carretas pour mettre les photos sur mon site.
Je décidais d’aller passer le dimanche 10 juillet au Complejo Turistico Paraiso Suizo à environ 80 km à l’est de Montevideo pour avoir de l’électricité, de l’eau potable et une connexion WiFI. En traversant Montevideo je pris quelques photos que j’ajoutais à la galerie éponyme. En arrivant au camping j’appris que la connexion WiFi était hors service pour cause d’intempérie ! Je devais aller au restaurant à environ 3 km avant le camping… en espérant que la connexion fonctionnât. Pas de chance, aucune connexion nulle part. La journée s'annonça radieuse.