Lundi matin j’allais chez. Gauthier's Rv Service Center à Lafayette. J’expliquais la panne du réfrigérateur dont il fallait diagnostiquer la cause, mais la personne rencontrée ne voulut pas s'en occuper car il ne connait pas ce matériel. Il m'a envoyé à une autre compagnie, même réponse. Ne sachant que faire je suis allé au KOA Kampground de Lafayette pour réfléchir... J'ai expliqué à la réceptionniste mon problème. Elle a passé plus d'une heure au téléphone pour trouver une entreprise, toutes lui ont fait la même réponse, NON, nous ne connaissons pas ce matériel. La réceptionniste était scandalisée par cette attitude. Je pense que les américains ne veulent connaitre que les matériels américains. Finalement elle a trouvé un homme (!) qui vient demain ici pour voir le problème... Dès samedi j’avais envoyé un message à Th Ritter, UNICAT, qui m’a répondu très rapidement et donné des informations techniques pour diagnostiquer la cause de la panne. Je restais en contact avec lui.
Mick’s du RV Repair-on-Site est arrivé vers 12:30. Avec les explications de Th. Ritter il a relié les 2 fils du thermostat avec un trombone, le compresseur a démarré quelques de minutes après. Maintenant le trombone est resté en place. Il m'a dit qu'il n'y a aucun risque mais que tous jours je devais l'arrêter pendant environ deux heures. J’ai commandé à UNICAT la pièce détachée qui sera installée dès sa réception quelque part au Texas.
Mick's RV Repair | Kissmann thermostat |
Le mercredi je quittais le KOA pour faire des emplettes au Walmart puis me rendre à St Martinville où la légende et le poème Evangeline de Longfellow situe l’action de la tragédie romanesque des Acadiens qui eut l’avantage de porter à la connaissance mondiale les agissements des Britanniques les ayant expulsés de la province de Novia Scotia après la Guerre de Sept ans. Cette déportation forcée de 1755 à 1762 est connue sous le nom : "Le Grand Dérangement ou The Great Upheaval".
St Martin de Tours Catholic Church |
Le Visitor Center possède deux salles l’une consacrée à la déportation des Acadiens ainsi que leur implication dans la Guerre Civile et l’autre au commerce de l’esclavage organisé par la France. Dans un autre bâtiment le Mémorial Acadien rend hommage aux 3000 hommes, femmes et enfants qui se réfugièrent en Louisiane avec notamment une peinture murale dont les personnages racontent leurs histoires.
St Martinville, Civil War |
St Martinville, Acadian Memorial |
En fin d’après-midi j’achetais un Swamp Tour pour voir la faune et la flore du lac. Bien sûr il plut, les animaux étaient rares et la flore peu développées en cette saison. Au retour au camion je découvris le camping-car français de la famille Brun avec laquelle j’échangeais beaucoup d’informations. Je constatais que le réfrigérateur ne fonctionnait de nouveau pas après un arrêt de deux heures par sécurité.
Grace au GPS des villes je trouvais sans difficulté la demeure de Mick’s RV Repair. Il ne lui fallut que quelques minutes pour diagnostiquer le problème bénin tant du réfrigérateur que du Panda Generator. Je repris mes visites vers 9 heures. A Breaux Bridge excepté le pont métallique qui donna son nom au village, il n’y a rien à voir sinon le Visitor Center où une jeune femme accueille les visiteurs avec beaucoup de courtoisie.
Breaux Bridge |
Je poursuivis ma route jusqu’à Henderson, même constat, mais il y a le meilleur restaurant de la région PAT’s où je déjeunais d’un Crawfish Dinner (Fried, boiled, cocktail, étouffée over rice, pie, stuffed bell pepper, boulette and hush puppies). J’étais rassasié d’écrevisses.
Pat's Restaurant at Henderson |
Les boat Landings du Atchafalaya Basin n’étaient pas très accueillants je retournais au Lake Martin où la famille Brun se trouvait encore pour effectuer un Swamp Tour avec Norbert LeBlanc qui s’exprime en français.
Norbert LeBlanc |
Le vendredi matin je quittais la famille Brun, nous espérons nous revoir à San Antonio. A Lafayette je visitais d’abord l’Acadian Cultural Center. Il est très didactique au sujet de la culture des acadiens, aussi appelés cadiens. Une salle de vidéo projette un film très émouvant sur l’exile des acadiens chassés de leurs terres par les britanniques. Ce fut au sens de l’ONU un génocide.
A côté Vermilionville est un village acadien reconstitué avec des maisons d’époque restaurées. Certaines présentent des artisans en costume du 19e siècle.
Maison Mouton | Le Cabanage de Latanier |
Beau Bassin, Filage du coton |
L'école |
Ebeniste |
Ensuite j’allais visiter à Opelousas le Museum & Interpretive Center dont le seul intérêt est une salle consacrée à des poupes.
Enfin ce fut Eunice le but de cette journée où je fus accueilli par un policier très serviable qui m’offrit de stationner sur le parking du Eunice Municipal Complexe et il me donna le n° de téléphone de la police. De plus il me conduisit à l’hôtesse du Visitor Center. En me promenant je jetais un œil au Hall of Fame des musiciens acadiens. Demain j’assisterai à des concerts de Zydeco.
Le séjour à Eunice était motivé pour assister à des représentations de musique cajun exclusivement le samedi. Le matin je participais à une Jam Session au Savoy Music Center. Les gens de la région viennent pour faire leurs courses ou simplement pour rencontrer leurs voisins et connaissance. Il est habituel que le commerçant offre le café, du boudin et des donuts. La musique est spontanée. Les musiciens sont des amateurs perpétuant la tradition de la musique cajun. Je passais 2:30 à écouter et à regarder la convivialité des participants. Chacun m’adressa la parole pour faire ma connaissance, assurément je n’étais pas du voisinage. Le spectacle était total. J'achetais un cd de musique cajun.
L’après-midi j’allais passer une heure au Jean Laffite Prairie Acadian Cultural Center où une ranger chantait des chansons du folklore cajun. Puis de 18:00 à 19:30 ce fut le spectacle au Liberty Theater. Les deux bâtiments sont mitoyens et en face de l’Eunice Municipal Complex où je bivouaquais. Cette journée fut un grand moment d’immersion dans le folklore cajun, la joie de vivre et le bon manger.
Jean Laffite | Liberty Theater |
Depuis quelques jours les batteries de la cellule donnaient des signes de faiblesse en ne tenant pas la charge. Le samedi j’envoyais un email au distributeur des batteries Lifeline à Bastrop près de San Antonio. Le dimanche matin je pris la route pour aller visiter Abbeville fondée en 1843 par le Père Antoine Désiré Megret d’après le nom de la ville où il était né. Elle a conservé le charme des maisons en briques du 19e siècle ainsi que les silos de sirop de canne à sucre. En route je consultais ma messagerie et je lus avec effarement que le dealer des batteries ne les installait pas et qu’il était en congés à partir du 26 juillet. Je décidais d’aller immédiatement à San Antonio pour trouver un atelier pour tester et changer, si nécessaire, les batteries de la cellule et peut-être du camion. J’arrivais à San Antonio vers 22 heures après 800 km environ pour stationner sur un parking de Walmart.