Detroit, Michigan
Je quittais le camping peu
avant 9h00 pour entrer aux USA à Windsor/Detroit en franchissant un pont
métallique au-dessus de la Detroit River frontière naturelle entre
l’Ontario, Canada et le Michigan, USA. J’arrivais au premier contrôle à
10h10 où le véhicule est pris en photo et ses identifiants notés par le
douanier pour sortir de l’enceinte de la Douane à 11h40 après avoir
attendu dans la salle d’attente que mon nom soit appelé une première
fois pour donner mon passeport et la fiche ad-hoc dûment remplie, puis
une deuxième fois pour la prise des empreintes digitales des deux mains
ainsi que le portait et le paiement de $6 et finalement une troisième
fois pour la remise de mon passeport avec la fiche de sortie des USA
dans trois mois maximum avec le véhicule. J’avais noté les coordonnées
du Tourism Bureau qui hélas avait peu de documentation. L’hôtesse me
conseilla d’aller à l’AAA, équivalent de l’ACF. Il n’y avait pas de
carte du Michigan ! Mais je récupérais une brochure des campings.
N’ayant pas déjeuné car le réfrigérateur était vide de denrées
alimentaires pour entrer aux USA, je cherchais les musées qui hélas sont
fermés le lundi. Très déçu j’allais au Walmart de Dearborn pour faire de
l’approvisionnement et bivouaquer sur place. La voiture de sécurité me
demanda de passer mon chemin. Par hasard je trouvais une route de terre
derrière le Walmart où j’espérais passer la nuit… Le premier
contact avec Detroit fut décevant par la longueur de la procédure
d’entrée puis par le manque de documentation touristique. La ville ne
m’apparut pas en ruine comme certains reportages le montrent, certes il
faudrait aller dans les banlieues dépeuplées. Des travaux d’aménagements
sont en cours dans le centre de la ville.
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Bivouac in Detroit/Dearborn, close to Walmart |
Dearborn, MI
Le jour de la Fête
Nationale Française Je me rendis dans l’enceinte de "The Henry Ford" où se
trouve diverses activités. Je commençais dès 9h30 par prendre un bus
pour aller visiter l’usine Ford La Rouge où fut assemblé la Ford "T". Elle
fut récemment entièrement rénovée pour l’assemblage du Ford F150 de
dernière génération en aluminium. La visite commence par deux films sur
un mur d’images accompagnés d’une sonorisation étourdissante. Le premier
est consacré à l’histoire de l’organisation novatrice avec l’intégration
verticale de la fabrication de la T. Le deuxième montre la conception de
la nouvelle génération du F150 avec des effets spéciaux époustouflants.
Ensuite une galerie permet de suivre l’assemblage du véhicule ainsi que
la robotisation de certaines tâches. Tout au long de la visite des
gardiens veillent au respect des règles notamment : No Photo. Je
retournais en bus dans l’enceinte de "The Henry Ford" pour visiter le
musée qui fut créé par Henry Ford en 1929 dans un bâtiment à la façade
de briques rouge et au toit en béton, la climatisation intérieure est
démentielle. Bien sûr la muséographie date de l’époque de la création.
La thématique est typiquement américaine et annoncée :
"Une façon
inoubliable de découvrir et d’apprécier l’histoire américaine". Dans la
galerie ci-dessous je montre les quelques photos qui m’ont interpelée
avec un clin d’œil à la France. Je retournais à mon bivouac de la
veille.
Usine Ford La Rouge
eliance transformé en Hotel Burnam est connu par la chambre 309
occupée par le dentiste qui soigna AL Capone. Le Millennium Park
regroupe quelques joyaux architecturaux comme le Cloud Gate aussi
appelé "The Bean" pour sa ressemblance avec un haricot. Il s’agit
d’une construction métallique remarquablement polie dans laquelle se
reflète la Skycraper’s Line avec une selfie. Ce fut une longue
journée commencée à 7H00, éprouvante par la lourde chaleur, qui se
termina par un violent orage vers 16h30 alors que j’étais dans le
train. La fréquence des trains, commuter, pendant le weekend est
très rare. J’étais de retour au KOA-campground vers 17H45 pour
m’atteler au travail administratif.
Galerie des photos du City Walk, The Loop :
ici
3éme jour !
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Le toit de l'usine, No Photo inside |
Galerie des photos du Musée Henry Ford :
ici
Le mercredi 15 juillet fut
une journée ensoleillée et très riche en visites. Je commençais par
passer la matinée à flâner dans Greenfield Village constitué de plus de
80 maisons transplantées de leur lieu d’origine ou entièrement
reconstruites à l’identique. L’objectif est une immersion :
"Dans 300 ans
de la vie américaine". Comme pour le musée une demi-journée ne suffit pas
pour tout voir. Les visiteurs sont invités à utiliser les moyens de
transports de leurs ancêtres. Bien sûr la Fort Model T est à l’honneur
dans tous ses états. Dans l’enceinte de The Henry Ford je ne suis pas
allé à l’IMAX Théâtre. En début d’après-midi je me rendis au Detroit
Institue of Art richement doté en art de tous les continents sur trois
niveaux. Je fus obligé de faire une sélection drastique compte tenu du
temps restant. Sur le chemin du retour vers mon bivouac à Paul St je
m’arrêtais pour voir les deux plus célèbres ruines : Michigan Central
Station dans le style Art-Déco puis l’ancienne usine des voitures de
luxe Packard.
Galerie des photos du Greenfield Village :
ici
Detroit, MI
Detroit Intitute of Art: DIA
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Officer of the Hussars by Kehinde Wiley |
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Sculpture by Elizabeth Catlett |
Tête de Balzac by Rodin |
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Young Girl by Derain |
Selfie by Van Gogh |
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Reclining Figure by Henry Moore |
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Mural "Detroit Industry" by Diego
Rivera |
Detroit Ruins
Michigan Central Station
Packard Plant
Auburn, Indiana
Le jeudi 16 juillet je
partis avant le lever du jour pour aller à Auburn dans l’Indiana à
environ 270 km au sud de Detroit pour visiter
l’Auburn-Cord-Duesenberg-Automobile Museum dans un splendide bâtiment
Art-Déco. Bien sûr le musée est dédié aux véhicules de la compagnie.
Toutefois au troisième étage d’autres véhicules de luxe figurent dans la
collection, Mercedes-Benz 300 SL, Rolls-Royce, Jaguar type E etc. Je
m’entretins avec l’un des guides qui connaissait le Musée Schlumpf de
Mulhouse. Les ingénieurs de la compagnie ont fait des innovations
majeures, la Cord traction-avant, le moteur suralimenté etc. La
compagnie disparut lors du crash financier de 1930. La galerie
ci-dessous expose les modèles les plus somptueux des années folles
sur un fond de Charleston. A l’ouest en route vers Chicago je souhaitais voir
l’Amish Country à Middlebury. Bof j’aperçus sur la route quelques
buggies trottinant. En ville point de villageois de la secte. Après un
stage devant le McDo pour tester la connexion Wi-Fi, qui était Ok. Je
trouvais par hasard un bivouac sur le parking de la High-School désert
en période estivale.
Galerie des photos du Musée Auburn-Cord-Duesenberg-Automobiles :
ici
Middlebury, Iniana
Amish country
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Amish's hypomobile |
Chicago, Illinois
1er jour !
Le vendredi 17 juillet
commença sous de mauvais auspices. Il avait plu toute la nuit et lors de
mon départ des trombes d’eau tombaient rendant la visibilité
problématique. J’avais environ 300 km pour me rendre à Chicago. Parti à
6h30 heure locale soit 5h30 heure de Chicago j’avais programmé le GPS
des villes avec l’option de la route la plus courte alors que d’habitude
je prenais la route la plus rapide. Mauvais choix, j’errais dans la
campagne sur des petites routes avec de nombreux stops et feux de
signalisation ralentissant la progression sous la pluie. Sur le Loop de
Chicago le moteur du "G" perdit de la puissance et l’échappement produisit
un bruit de locomotive diésel, nord-américaine. Soucieux je poursuivis
ma route vers le centre de Chicago ne pouvant pas m’arrêter sur la BAU.
Mon premier objectif était d’aller au Tourism Bureau dont j’avais pris
l’adresse sur Internet, 301 Cermak Rd, Chicago. Je stationnais le camion
et j’allais à la recherche du #301 ? Au bout d’une heure de marche et de
renseignements auprès des indigènes j’avisais deux policemen qui
consultèrent leurs téléphones pour me donner une adresse correcte. A mon
retour au camion après une heure d’arrêt le moteur avait retrouvé sa
puissance. Que s’était-il passé ? La chaleur n’était pas excessive et la
vitesse est limitée à 55 miles/heure sur le Loop. Je fus très dubitatif
de cet incident d’un véhicule de 33.000 km après une révision à St John,
NB, Canada. J’allais à l’adresse donné, 78 E Washington St, Chicago. Pas
de problème le Visitors Bureau est bien à cette adresse. Mais pas de
stationnement possible. Je tournicotais dans les rues adjacentes sans
rien trouver. Je me détournais vers Colombus Dr où je pris la place d’un
véhicule partant, ouf ! Je fis ma moisson de brochures en demandant
l’adresse d’un garage Mercedes-Benz, on ne sait jamais. Le seul camping
proche de Chicago est le KAO d’Union à environ 100 km du centre de
Chicago. A la réception je fus informé que le seul mon de transport pour
Chicago est un train avec un Park & Ride à Woodstock à environ 21 km
pour un trajet à Chicago de 90 minutes. Je déjeunais vers 14h30 heures
soit 9 heures de durée assortie de quelques soucis. C’est aussi çà les
voyages. Ce n’est pas toujours une partie de plaisir, comme certains le
pensent assis dans leur fauteuil un verre à la main… La température à
Chicago était de 34°C avec 70% d’humidité. Ce compte-rendu un peu long
se voulait factuel pour montrer la réalité du quotidien d'un jour
ordinaire passé sous silence.
"Lettre à un ami du voyage aux USA". Mais il n’y a qu’un seul
Victor Hugo.
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Michigan Ave |
2éme jour !
Le samedi 18 juillet fut dédié au "City Walk" proposé par le Lonely
Planet pour voir les principaux bâtiments qui ont fait la réputation
de Chicago première ville ayant inaugurée les gratte-ciels qui se
trouvent dans le quartier des affaires et de la finance inclus dans
le Loop, Elevated Train Tracks, le métro aérien, rendu célèbre par
les nombreux films et séries télévisées. Mais vu de près, pour moi,
c’est une laideur en ferraille plus au moins rouillée et bruyante.
En ce samedi la circulation automobile à l’intérieur du Loop est
très clairsemée sachant que le parking privé peut atteindre des
sommets à $26 par heure. Les immeubles les plus intéressants des
années 30 ont une architecture Art-Déco comme le Chicago Board of
Trade. Chicago fut la ville de départ lors de la grande dépression
de la route mythique 66 appelée "Mother Road".
L’immeuble Reliance transformé en Hotel Burnam est
connu par la chambre 309 occupée par le dentiste qui soigna AL
Capone. Le Millennium Park regroupe quelques joyaux architecturaux
comme le Cloud Gate aussi appelé The Bean pour sa ressemblance avec
un haricot. Il s’agit d’une construction métallique remarquablement
polie dans laquelle se reflète la Skyscraper’s Line avec une selfie.
Ce fut une longue journée commencée à 7H00, éprouvante par la lourde
chaleur qui se termina par un violent orage vers 16h30 alors que
j’étais dans le train. La fréquence des trains, commuter, pendant le
weekend est très rare. J’étais de retour au KOA-campground vers
17H45 pour m’atteler au travail administratif.
Galerie des photos du City Walk, The Loop :
ici
3éme jour !
Le dimanche 19 juillet je
retournais à Chicago pour m’immerger dans l’Art Institute. Hélas les
trains circulent avec parcimonie le dimanche, je ne passais qu’environ
trois heures dans le musée qui donne aux visiteurs une excellente
brochure pour aller à l’essentiel. De plus la première page mentionne :
"You are welcome to take photographs … please do not use flashes, tripods, and video cameras."
Autant dire que la foule compacte ne s’en privait pas rendant
problématique l’approche de certains tableaux. Je me concentrais sur la
peinture. Pour consulter la galerie de photos cliquer sur le tableau
ci-dessous, La Grande Jatte par Seurat qui est cher à mon cœur ; je ne
me souvenais pas qu’il était la propriété du musée de Chicago comme beaucoup
de tableaux de l’école française qui atteignent des prix exorbitants que
seuls les collectionneurs américains peuvent payer. La galerie se
termine par la statue du Buddha Sakyamuni méditant sur les causes de
l’ignorance de l’humanité.
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A Sunday on La Grande Jatte by Seurat |