|
|
Chili,
désert d'Atacama |
Le voyage au Chili consiste en la
visite du désert d'Atacama et l'ascension de deux volcans, le Licancabur
et le Guallatiri.
Une aridité apparemment absolue, des
immensités rocheuses à perte de vue, des volcans gigantesques, des salars
aveuglants... Atacama, c'est aussi un foisonnement de couleurs, des
oasis cachées, des flamants roses fragiles, des lacs aux couleurs
incroyables, des geysers et des traces humaines datant de la nuit des
temps.
Ce voyage propose de découvrir cette région
sublime avec un autre regard : de splendides marches et deux ascensions
très différentes nous en montrent le visage profond en nous révélant ses
secrets les plus intimes sous le ciel le plus pur de la planète.
Il a été fait en 2002, du 07 au 27 août.
Après un vol Air France de 17 heures via Buenos Aires, l'arrivée à
Santiago est à l'heure prévue et le débarquement se fait sans
difficulté. Le trajet de l'aéroport à l'hôtel, en centre ville, nous
fait découvrir le centre du Chili, paysages verdoyants,
cultures vivrières, fruits, légumes, vignes. La capitale, Santiago, est
au pied de la cordillère des Andes, à environ 500m d'altitude et 140 km
de l'Océan Pacifique.
Les conditions d'hébergement et de
nourriture correspondent aux standards européens, Santiago est une parcelle
d'Espagne. |
|
|
|
Santiago |
|
|
|
|
Santiago |
|
La sécurité! |
|
|
La ville de Santiago ressemble a toutes les villes coloniales de la conquête
hispanique. La Plaza de Armas est entourée de la Catedral de
Santiago, de l'église San Agustin et de musées dont
celui des Arts Précolombiens.
La ville possède de nombreux parcs situés au pied des montagnes
enneigées de la Cordillère des Andes. Elle est très polluée et
peu propice à la promenade, sauf la colline Santa Lucia et
le Parque Metropolitano.
La sécurité ne pose aucun problème, la
dictature a laissé des traces indélébiles dans le comportement des habitants. La
police pour discrète qu'elle soit est bien présente.
J'ai bénéficié de son aide courtoise, mais ferme, pour chercher la
banque mère de ma banque qui avait déménagé. En conséquence les
policiers parlant un anglais parfait m'ont accompagné dans une
officine de change attendant et contrôlant la bonne fin de l'opération. |
|
|
|
|
Le séjour commence par le transfert en
avion à Antofagasta, en bordure de l'Océan Pacifique, et par une visite à la
Portada, arche sur la mer
taillée par les vagues, les embruns et le vent, semblable à Delicate Arch de
Arches National Park de l'ouest américain.
Le moyen de transport du groupe des douze randonneurs est assuré par
des véhicules tout terrain, deux pick-up Toyota et un immense Ford
F350. Aucun incident majeur n'a été à déplorer pendant le séjour.
La route vers le Salar d'Atacama emprunte la voie des chercheurs de
minerais, d'ouest en est, en passant par une ville fantôme avec une rotonde
de locomotives inutilisées de la compagnie minière des chemins de
fer. |
|
|
|
Salar d'Atacama |
|
|
|
|
Salar d'Atacama |
|
Laguna de Aguas Calientes |
|
|
Le salar d'Atacama,
immensité saline, a participé à notre acclimatation, l'altitude est
en moyenne de 3.000 m. C'est le paradis des flamants roses et des
ruines archéologiques.
La montée vers la Cordillère a été l'occasion d'admirer les
Lagunas Miñiques et Miscanti aux eaux turquoises à plus
de 4.000 m avec l'ascension d'une colline à 4.200 m dans un écrin de
volcans enneigés.
La continuation vers la frontière argentine nous a fait
rencontrer des géologues à la recherche de nappes phréatiques. Ils
passent ainsi six mois dans le désert à forer pour chercher de l'eau
en vue de la commercialisation.
Le salar et la Laguna de Aguas Calientes nous a permis de
reposer pieds et jambes dans des eaux chaudes et
sulfureuses.
Les paysages sont sublimés par les colonies de flamants roses, le
vol d'oies sauvages et les troupeaux de vigognes et de guanacos.
C'est un ravissement des yeux avec les camaïeux de couleurs,
l'éblouissement des salines et des neiges des montagnes
environnantes, sans parler des sources chaudes d'origine volcanique
:
Un dépaysement sans nul autre pareil. |
|
|
|
|
San Pedro d'Atacama |
|
|
|
La route vers San Pedro d'Atacama est d'une monotonie affligeante par sa
rectitude et l'alternance des montées et des descentes, sans rencontrer
âme qui vive. La ville est typiquement une ville de passage pour trekkeurs, bikeurs,
rafteurs, présence de nombreuses agences, de groupes harnachés de sacs à
dos, de restaurants bruissants de langues étrangères et de conversations
animées autour des excursions et des ascensions.
La ville est charmante à visiter, son musée archéologique et
ethnologique, Museo Padre Le Paige, est un sommet de présentation
didactique de la civilisation précolombienne. La place de la mairie est
un havre de quiétude à l'ombre de grands arbres. L'église de
l'époque de la conquête, 1461, est remarquable par sa toiture, carène
inversée à la charpente apparente, par ses épais mur d'adobe, et la naïveté de sa crèche.
Le coucher de soleil dans la Valle de la
Luna est un spectacle
inoubliable. Cet accident géologique dans la Cordillera de la Sal
ressemble à la dune du Pilat (France), mais en plus elle offre une vue imprenable
sur le Licancabur, omniprésent à San Pedro. |
|
San Pedro d'Atacama |
|
Geiser del Tatio |
|
Photo
|
|
|
|
Les jours précédants l'ascension ont été occupés pour finir l'acclimatation
par des marches dans des canyons à une altitude moyenne de 3.000m. Nous
avons participé aux préparatifs bruyants et colorés de la fête de l'Assomption au
village de Machuca.
Cette phase de transfert nous a permis de bénéficier d'une halte aux
thermes de Puritama à 3.400 m, bain de soleil et des corps. Puis
l'arrivée aux Geiser del Tatio à 4.300 m en fin de journée a été un
ravissement pour les yeux. A cette altitude la marche vers les geysers a
été effectuée sur un sol gelé et couvert de neige craquant sous les
pieds. Au petit matin la vue des geysers dans la lumière rasante a été
un étonnement pour nous, nous ne pouvions nous en détacher.
Retour vers San Pedro pour passer la frontière de la Bolivie en
direction de la Laguna Verde dans un désert froid et venté. |
|
|
|
Licancabur, 5.916 m |
|
|
|
|
Licancabur |
|
Au sommet |
|
|
Le volcan Licancabur est
situé à 30 km de San Pedro d'Atacama et le camp de base est à 4.700 m
d'altitude près de ruines Incas. Ce volcan est un cône presque aussi
parfait que celui du Parinacota.
L'ascension par une crête de lave solidifiée ne requiert pas
d'équipements spéciaux. Par contre la montée et surtout la descente
des éboulis de lave est redoutable pour les jambes. L'instabilité de
certains blocs participe à la fatigue et ralentit la descente. Le sommet du cratère
est occupé par un lac généralement gelé et des ruines
Incas. La vue sur l'altiplano et Laguna Verde est impressionnante. Il faut compter entre
10 et 12 heures de marche pour l'aller et le retour.
|
|
|
|
|
Le retour à San Pedro a permis une halte
réparatrice à l'hôtel. La continuation du voyage vers le nord pour
atteindre le camp de base du Guallatiri en traversant des salars et des
parcs naturels en trois jours a achevé l'acclimatation. |
|
|
|
Parcs nationaux Isluga, Lauca |
|
|
|
Ces journées de
transit ont commencé par une longue route empruntant la Panaméricaine
en admirant les géoglyphes de Cerro Pintado qui rappellent le
site de Nasca au Pérou.
La traversée du parc Isluga, du
salar de Surire, du parc Lauca nous offre l'observation de
la faune si particulière à cette région du monde, flamants roses,
oies sauvages, vigognes, guanacos etc.
Ce transit précédant l'ascension a été
l'occasion de visiter des villages indiens datant de la conquête
espagnole avec des églises aux murs d'adobe, aux toits de chaume
assorties de clochers adjacents et de maisons en pierres sèches.
.
L'acclimatation se poursuit par des marches dans des canyons occupés
par des rivières partiellement gelées et au bords blanchis par le sel.
Sous le soleil l'alternance des blancs est saisissante, en confondant
le sel et le gel. |
|
Cerro Pintado |
|
Canyon |
|
Photo
|
|
|
|
Les véhicules empruntent le plus souvent des pistes poussiéreuses
situées en moyenne à +3.500 m. La circulation dans les parcs nationaux
est soumise à une autorisation préalable. La sauvegarde de la nature est
à ce prix.
Le camp de base est situé à 4.200 m en vue du volcan qui crache des
fumerolles jaunâtres. La soirée est occupée aux préparatifs et le dîner
est une pasta partie typique des veilles d'ascension. |
|
|
|
Guallatiri, 6.063 m |
|
|
|
|
Guallatiri |
|
Au sommet |
|
|
Le volcan Guallatiri est
situé dans un paysage lunaire. Le départ de l'ascension s'effectue à
5.000 m
d'altitude. Ce volcan aux allures de gâteau écrasé jouxte le
splendide Parinacota à +6.342 m d'altitude.
L'ascension de ce volcan actif requiert de chausser les crampons pour
franchir les névés et les glaciers couverts de pénitents. La
pénibilité de l'ascension puis de la descente n'est en rien
comparable à celle des éboulis du Licancabur. Au sommet la vue sur
l'Altiplano et sur le Parinacota est féerique, paysage lunaire de scories
volcaniques aux nuances de brun sombre sous la lumière rasante du
petit matin. Il faut compter entre
8 et 10 heures de marche pour l'aller et le retour.
|
|
|
|
|
Le retour s'effectue par la descente de
l'Altiplano vers la ville d'Arica au bord de l'Océan Pacifique et
à une encablure du Pérou où nous prenons
l'avion pour Santiago.
Ce trajet permet une dernière fois de voir et d'admirer le lac de
Chungara, les villages de Parinacota et son église aux
murs couverts de fresques, et de Putre.
La route est de très bonne qualité mais elle est
encombrée de nombreux camions transportant du bore. En route nous pouvons
voir des cactus candélabres, et des vallées verdoyantes, oasis aux trois
récoltes annuelles. La pratique de l'écobuage couvre les vallées d'une
brume légère et odorante. |
|
|
|
Le retour à Santiago a été fait en vol
régulier sur les lignes intérieures à l'heure prévue, en début d'après
midi du dimanche, et sans anicroche.
Puis le retour en France s'est effectué,
après une nuit de transit, en vol
Air France via Buenos Aires avec un départ en milieu de nuit et une arrivée à
Paris en milieu de matinée le jour suivant.
A l'aller comme au retour aucune difficulté
de quelque nature que ce soit n'est venue ternir ce voyage de trekking |
|
|
|
Neuilly, le 2003/06/14 |
|
|
|
|
|