-- Sydney, Lane Cove River Tourist Park

Le tracé de la route 
Sydney
Du 31/05/2010 au 06/06/2010 

La première journée à Sydney fut consacrée à des démarches administratives : aller chercher un colis de pièces de rechange au GPO Poste Restante qui n’était pas encore arrivé, aller au consulat de France pour l’obtention d’un nouveau passeport, l’actuel n’ayant plus de page vierge, aller au service d’immigration pour instruire l’obtention d’une prolongation du visa actuel avec deux entrées, impossible et aller aux consulats des futurs pays à visiter. Je parcourus plusieurs fois George Street dans le City Business Centre -CBD-. Chemin faisant entre deux éclaircies de bourrasques je pris quelques photos. Des immeubles modernes sans grâce jouxtent des bâtiments du 19^ème siècle, l’hôtel de Ville émerge entre des tours de verre, le Queen Victoria Building -QVB- trône en majesté au centre du CBD dont Pierre Cardin aurait dit : Le plus beau shopping centre du monde !

Le lendemain je retournais au GPO Poste Restante avec les preuves de l’envoi et de l’arrivée du colis. Après des investigations, le personnel s’aperçut que mon nom avait été mal orthographié et que le n° de suivi avait été tronqué. Il était donc impossible de le retrouver dans le système informatique. Je commençais la visite de Sydney à l’heure du déjeuner à St Martins Place écrasée par l’imposant édifice de La Poste et par d’autres bâtiments de style Victorien construits à la fin du 19^ème siècle.

Je montais au sommet de Sydney Tower pour avoir une vue d’en haut de la ville, ce fut splendide en ce début d’après-midi ensoleillé. La ville de Sydney est très étendue avec de nombreux espaces verts Je parcourais d’autres rues du centre pour voir les constructions victoriennes enchâssées dans des immeubles modernes.

Deux monuments retinrent mon attention dans Hyde Park, l’Archibald Fountain pour commémorer l’association de l’Australie et de la France pendant la Première Guerre Mondiale et la statue de bronze de l’Anzac Memorial, un corps allongé sur un bouclier et crucifié sur une glaive symbole du sacrifice des soldats de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande pendant la Deuxième Guerre Mondiale.

Je terminais la journée en flânant dans l’Australian Museum exposant l’incontournable culture aborigène et bien d'autres expositions telles les salles des minéraux, des dinosaures et une mise en scène étourdissante de squelettes.

Le mercredi 02 juin la journée s’annonçait sous d’heureux auspices, le soleil était apparut de bon matin. Je visitais le quartier chinois, sans commune mesure avec celui de Singapour ou de Kuala Lumpur. Mais dans le Darling Harbour un jardin chinois fut crée par des architectes de Canton, ville jumelle de Sydney, en 1984. Tous les symboles de la culture chinoise y furent rassemblés. C’est un havre de tranquillité mais non de silence, le bruit de la ville est omniprésent.

Enfin de matinée, le temps étant toujours beau je décidais de saisir cette opportunité pour faire l’ascension du Harbour Bridge. En m’y rendant je rencontrais une mariée asiatique resplendissante de bonheur. Et non loin je pris la première photo de l’icône de l’Australie, l’Opéra.

L’ascension du Harbour Bridge construit dans les années 1924 à 32 n’est pas une aventure comme l’ascension d’un 6.000 mètres dans l’Himalaya. Il faut passer un test d’alcoolémie, revêtir une combinaison, ceinturer un harnais avec un mousqueton attaché à un câble tout au long de la promenade, aucun risque, rien n’est laissé au hasard. Les affaires personnels sont enfermées dans un coffre sécurisé, pas d’appareil photo, elles sont vendues à la fin du parcours qui dure environ 3h30 séance de déshabillage et rhabillage comprise. Le coût est de A$198 et le CD de quatre photos A$55,95, c’est un Big Business. La vue du sommet de l’arche sur la baie de Sydney est inoubliable, extraordinaire.

Le lendemain fut une journée copieusement arrosée par des embruns venus de la mer par rafales. A peine quelques éclaircies pour animer les photos ; le ciel fut constamment couvert de nuages noirs. Courageusement je retournais à Darling Harbour pour visiter l’Australian Maritime Museum. Je découvris quelques pièces intéressantes, par exemple une barque de pêche aborigène qui préfigure la planche de surf et cocorico toute une vitrine dédiée à la French Connection de La Pérouse en 1785 disparu en mer en 1788 à Bruni d’Entrecasteaux en 1791 et à Baudin en 1801 mort du typhus en mer. Ces expéditions furent uniquement à but scientifique comme j’ai eu l’occasion de l’écrire lors de mon tour de la Tasmanie.

En début d’après-midi je parcourus la Macquarie Street exposant quelques beaux spécimens de l’art Victorien, par exemple, la State Library of NSW, le Parliament House et la Barracks de style géorgien. Comme dans toutes les Bibliothèques des capitales des États australiens je fus stupéfait par le nombre d'étudiants équipés de laptop connectés en wireless gratuitement dans un pays qui ne compte qu'un peu plus de 20 millions d'habitants ; quant à la France ? En cheminant d’arcade en arcade je regagnais Wynyard Station pour rentrer au camping sous un déluge.

Le vendredi 04 juin fut une journée de pluie diluvienne sans discontinuer pendant laquelle je me rendis de bon matin chez SDV pour lancer l’étude du transport maritime du camion vers les prochaines destinations. Ce transitaire français est bien sûr situé près du port de marchandises au diable vauvert. Du terrain de camping cette expédition représente pour l’aller seulement un trajet d’environ deux heures de marche à pied, de train puis de bus. Lors de la réunion, la personne rencontrée ne prit en charge que le premier transport. Comme d’habitude il fut impossible d’obtenir un projet d’ensemble, c’est toujours step by step. Un voyage au tour du monde demande de consacrer beaucoup de temps aux prochains pays à visiter, il faut prendre son élan ce qui est très difficile avec les prestataires de services car un particulier est un client occasionnel ne générant pas un courant d’affaires. En début d’après-midi avant la fermeture du consulat de France à 13 heures je pris livraison du nouveau CPD. Enfin je fis de l’approvisionnement en nourriture terrestre avant de retourner au camp où j’arrivais vers 15h30 toujours sous une pluie torrentielle.

Le samedi le CBD de Sydney est livré aux touristes et curieusement la plupart les magasins de luxe sont fermés mais les grands magasins et supermarchés sont ouverts. Après quelques emplettes dans un grand magasin je constatais que le ciel s’était dégagé et que soleil faisait son apparition. Je décidais d’en profiter pour faire des photos de l’Opéra en allant à Circular Quay départ des ferries pour la Baie de Sydney.

Tout à côté The Rocks conserve des spécimens des édifices des premiers colons et des bagnards. Ainsi Cadman’s cottage construit en 1816 est le plus ancien bâtiment et fut la résidence des bateliers du gouvernement dont John Cadman ex-bagnard libéré. De l’autre côté du Harbour Bridge Garrison Church fut la première église militaire.

Au sommet d’une colline l’Observatoire fut construit en 1850. Une coutume voulait qu’à 13 heures une boule tombe du sommet pour donner l’heure exacte et au même moment un coup de canon est mis à feu à Fort Denison.

En me promenant je saisis quelques scènes de rue.

Eu égard à sa localisation l’Opéra ne fut pas facile à photographier, il faut prendre beaucoup de recul et de la hauteur. En conséquence je gravis l’escalier d’un pylône du Harbour Bridge dont une exposition conte la construction du pont et je parcourus la Cahill Promenade le long de sa chaussée jusqu’à Milsons Point au nord du CBD.

Le matin dominical sous un soleil frileux je me promenais de Cockle Bay, Darling Harbour, jusqu’à  Millers Point puis de Walsh Bay avec les quais d’appointement transformés en appartements, en restaurants, un théâtre et une marina richissime jusqu’à Dawes Point, puis de Sydney Cove avec le Sky Line de Circular Quay où je m’arrêtais le temps se couvrant dangereusement. L’exploration de l’ex-Port Jackson devenu Sydney est infinie chaque promenade est une découverte de nouveaux aspects de la ville.

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