Le lundi 11 juin je quittais Windhoek pour visiter Erindi Game Reserve, 1571 mètres d'altitude, où j’arrivais en début d’après-midi. Je m’installais camp n°30 avec toilettes privées et douche chaude ainsi qu’un réchaud et une bouilloire, le luxe mais au prix fort. Puis j’allais voir, à pied en fin d’après-midi au soleil couchant, les animaux sauvages au Waterhole entouré d’une clôture électrique.
Le lendemain j’achetais le Self Drive dans le parc à la recherche des animaux. Le circuit que je fis représente 88km en 9h00, tout arrêt compris. Le paysage est splendide et très varié. La piste est sans difficulté et sans tôle ondulée. Deux pistes sont pour les 4x4. Je les pratiquais partiellement. La Riverine Drive sur laquelle je rencontrais l’arrière-train de deux éléphants occupant toute la largeur de la piste. Ils s’enfuyaient devant moi au bruit du moteur ; ils ont eu aussi peur que moi, heureusement. Puis la Canyon Drive dont l’accès est très pentu. Pendant les neuf heures de trajet, seul, je rencontrais toute sorte d’animaux dont la plupart sont très difficiles à photographier car très peureux. Mon regret fut de n’avoir pas vu les grands fauves, lion, guépard, panthère. Je passais une agréable journée à faire plus de deux cents photos.
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Le mercredi 13 juin après avoir rendu la clé du bâtiment toilettes, douche, cuisine du camp n°30 je passais le portail d’Erindi pour me rendre au Okonjima Nature Reserve où j’arrivais en début d’après-midi à The Plains Camp Reception après avoir franchi plusieurs portails fermés. L’accueil fut très attentionné par l’hôtesse qui m’était dédiée et qui m’offrit le cocktail de fruits de Bienvenue. Après les présentations d’usage j’exprimais mon désir de participer au Leopard Tracking le lendemain après-midi. L’hôtesse en prit bonne note. Ensuite je lui demandais les plans des randonnées pédestres dans le parc. Il y en a trois d’après les explications données je choisis le Dik Dik trail de 6 km retour le long d’une rivière présentement asséchée. Finalement j’allais au camp Kendi, 1617 mètres d'altitude, qui n’était affecté, pour moi seul, avec un bâtiment toilettes, douche, cuisine et branchement électrique. Le préposé, Manuel, au quatre camps m’attendait pour me diriger.
Le jeudi 14 juin à 8h30 je commençais de parcourir le Dik Dik Trail le long de la rivière à sec jusqu’à la clôture. Le chemin ne présente aucune difficulté, il est quasiment plat, mais à près de 1600 mètres d’altitude. Je parcourais les 6 km annoncé en 1h50, certes ce n’est pas un exploit. Bien sûr il ne faut pas s’attendre à voir des animaux sauvages, mais des oiseaux et, l’odeur des plantes et des arbres, ni pollution ni de bruit, seulement la nature.
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Ce même jour le rendez-vous pour le Leopard Tracking était à 15h30. Le véhicule spécialement carrossé peut transporter 9 clients. Le circuit parcourut environ 38 km GPS en 3h00 de bush-roads ainsi que du tout-terrain à la recherche du léopard. L’Okonjima Nature Reserve est un parc d’hébergement des animaux sauvages ayant subi des dommages de la cohabitation humaine. Ils portent un collier émetteur qui permet de les localiser avec une antenne portative. Le guide-chauffeur l’utilisa à plusieurs reprises. Au cours le trajet nous vîmes des animaux endémiques du bush, des antilopes, des girafes, des zèbres, des rhinocéros et des sangliers. Pendant le tracking nous aperçûmes un guépard et finalement à la tombée du jour le léopard. Après le pot final nous rentrâmes au bâtiment d’accueil peu avant 19h00. Je retournais à mon bivouac à la nuit noire.
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Le vendredi 15 juin en route vers l’océan Atlantique je m’arrêtais sur la D2414 pour voir les "Dinosaur Footprints" qui sont dans la propriété d’une ferme. Après environ 300 mètres de marche j’aperçus sur la roche du sol des traces identifiées par les scientifiques comme étant les pas de dinosaures vieilles de 190 millions d’années. Elles ont été laissées dans le sable sédimenté par les conditions climatiques arides. A environ 14 km d’Usakos je bivouaquais dans le lit d’une rivière asséchée donnée par Ioverlander.
Le samedi 16 juin en arrivant sur The Skeleton Coast à Henties Bay dans le brouillard jusqu’à 12h00 je bifurquais sur la route asphaltée pour aller à Cape Cross Seal Reserve où se trouve une colonie d’environ 100.000 phoques vautrés sur le bord de l’océan riche en aliments. Le spectacle est rare d’une telle densité dégageant une odeur sui generis. Je poursuivis sur la route pour trouver un bivouac au bord de l’océan. De nombreuses pistes partent vers la plage utilisées par des pêcheurs en véhicule. Je pris l’une d’elles mais hélas je constatais, trop tard, que je me trouvais sur du sable mou. Le camion était planté ; chercher l’erreur ? Le malin, bien sûr de long date, avait prévu cet évènement et avait rouillé les cadenas des plaques de désensablage accrochées à l’arrière du camion. Je ne pouvais absolument pas les débloquer pour m’en servir. J’étais seul sur la plage. Mais la divine providence m’envoya un véhicule qui surgit du brouillard. Le conducteur comprit aussitôt la situation. Je lui demandais son aide. A mon langage il réalisa que j’étais un étranger. C’étaient des pêcheurs sud-africains en vacances. Avec ses deux compagnons il se mit à l’œuvre : d’abord en damant avec son véhicule, en plusieurs manœuvres, le sable devant mon camion pendant que les deux autres dégageaient le sable devant les roues. Mais le premier essai fut sans succès. Il me demanda d’utiliser les plaques de désensablage. Je lui expliquais que je ne pouvais par débloquer les cadenas. Avec deux clés plates à fourche comme levier il extrayait l’anneau rouillé du cadenas, je fus stupéfait ! La suite fut rapide après la pose des quatre plaques devant les roues. Le camion fut sorti de son enlisement. Cet épisode se termina par des embrassades, par la traditionnelle photo et par l’échange des cartes de visite. Las, je bivouaquais sur place.
Le dimanche, jour du seigneur, je lui rendis hommage pour son aide. Je préparais la publication de mon site Internet avant de retourner à Henties Bay, espérant bénéficier d’une connexion WiFi en y bivouaquant.