Conimbriga
Le lundi 27 novembre
j’effectuai deux visites majeures : La première, le château de
Montemor-o-Velho dont les ruines majestueuses remontent au 11e
siècle bloquant les maures installés en Estrémadure. L’église
possède des retables de l’école de Coimbra, j’en donne les détails
remarquables.
Montemor-o-Velho, Castelo, clic la photo pour ouvrir la galerie
Conimbriga, clic la photo pour ouvrir la galerie
La deuxième, quelques kilomètres plus loin fut Conimbriga les ruines
d’une cité romaine fondée au 1er siècle de notre ère. Le
parcours montre l’ingéniosité des architectes romains qui inventèrent
les thermes avec un chauffage par le sol. Les mosaïques sont parmi les
plus somptueuses de la péninsule ibérique comme par exemple celle aux
Svastika. Le musée expose quelques belles pièces provenant des fouilles.
Je bivouaquais sur place
Pombal
Le mardi 28 novembre fut
une petite matinée de route et de visite sous la pluie et dans le froid.
Je m’arrêtais donc à Pombal pour voir le château construit par les
Templiers pour endiguer la progression de l’invasion arabe. Il est
beaucoup moins impressionnant que celui de Montemor-o-Velho quoiqu’il
fût l’un des premiers à avoir un donjon. La pluie ne cessant de tomber
je décidais de rester sur place à côté du cimetière dont les habitants
sont paisibles et discrets, nuit calme assurée.
Pombal, clic la photo pour ouvrir la galerie
Le tracé GPS de la route
de Pombal à Tomar
du 2017/11/29au 2017/12/03
Leiria
Le mercredi 29 novembre
fut encore une courte journée de route, les distances au Portugal ne
sont jamais très grandes. La ville de Leiria était au temps du premier
roi du Portugal, Alfonso-Henriques, la frontière sud de son royaume. Il
fit édifier un château fort contre les maures avant de reconquérir
Santarém & Lisbonne qui tomba en désuétude et ruine après la reconquête
des deux villes précitées. Il fut restauré au 14e puis au 16e
siècle pour tomber de nouveau en ruine. En entrant le donjon domine le
site avec à sa droite l’église Nossa Senhora da Pensa avec un élégant
chœur gothique ainsi qu’une arcade manuéline face au donjon. Le palais
royal est doté d’une imposante salle de réception donnant sur une
galerie d’arcades dominant la vieille ville. Dans le donjon une
exposition montre les arts du moyen-âge. Ensuite je flânais dans les
ruelles de la vielle vile à la découverte de monuments pittoresques. Je
bivouaquais sur un parking. Ce fut une belle journée ensoleillée et
chaude.
Leiria, clic la photo pour ouvrir la galerie
Batalha
Le monastère de Batalha, de la bataille, dédié à la
Vierge fut construit d’après le vœu de Jean d’Avis en cas de
victoire lors de la bataille en 1385 sur le plateau d’Aljubarrota
contre les Espagnols plus nombreux. Il est inscrit à l’Unesco,
ici,
comme chef-d’œuvre d’art gothique et manuélin. Il est caractérisé par
l’absence de clocher, selon la règle des dominicains, ainsi que par
les chapelles octogonales inachevées. A droite de l’entrée de
l’église la Capela do Fundador doit son nom aux tombeaux du roi Jean
et de son épouse, elle est éclairée par des fenêtres flamboyantes.
Le claustro Real est l’exemple de la fusion harmonieuse des styles
gothique et manuélin par le remplage manuélin des arcades. La Sala
do Capitulo est dédiée à la mémoire des soldats tombés aux champs
d’honneur pendant la Grande Guerre. Le Lavabo, Fontaine, est typique
des monastères et sert maintenant d’abreuvoir aux pigeons. Les
Capelas Imperfeitas, derrière le chevet de l’église, introduites par
un magnifique portail manuélin sont de forme octogonale, elles
devaient recevoir les tombeaux des descendants du roi Edouard 1er.
Je bivouaquais sur le parking.
Mosteiro da Batalha, clic la photo pour ouvrir la galerie
Alcobaça
Le vendredi 1er
décembre fut encore une courte matinée de route après une nuit pendant
laquelle la température a chuté à -2°C. Comme à Batalha le soleil
illumine la façade l’après-midi. Hélas le ciel était plombé avec
quelques éclaircies parcimonieuses. Le monastère d’Alcobaça est aussi
inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco,
ici.
L’église est la plus vaste du Portugal avec une nef cistercienne parmi
les hautes. Le transept abrite les tombeaux d’Inès de Castro et
de Pierre 1er. Les deux tombeaux sont somptueusement sculptés.
Le tombeau de Pierre montre étrangement une roue à son chevet qui n’est pas
sans rappeler la roue de la vie du Bouddhisme, en effet des archéologues
pensent qu’il s’agit des scènes de la vie d’Inès et de Pierre. Celui d’Inès
présente une crucifixion au chevet avec une vierge de douleur au pied de
la croix, évoquant la fin de vie d’Inès assassinée sur l’ordre du roi
Alphonse IV. Elle devint plus tard après le sacre de Pierre la reine
morte du Portugal. Le monastère, très vaste, offre aux visiteurs les
différentes salles de vie des moines, le cloître, la salle capitulaire,
cuisine et réfectoire sans oublier le lavabo ainsi que le dortoir.
J’avais stationné le camion sur un petit parking proche du monastère.
Mosteiro da Alcobaça, clic la photo pour ouvrir la galerie
Fátima
Le samedi 2 décembre en
route vers Tomar je ne pouvais pas ne pas m’arrêter à Fátima,
ici, pour
voir la manifestation de la foi des portugais pour la Vierge Marie qui
apparut le 13 mai 1917 à trois jeunes bergers, pendant la première
guerre mondiale. Cette apparition fut concrétisée par l’édification du
sanctuaire de Notre-Dame de Fátima de style néobaroque avec une tour
haute de 65 mètres. Au sud de l’esplanade l’église da Santissima
Trindade fut consacrée en octobre 2007, elle peut accueillir 9000
fidèles. L’esplanade peut contenir plus de 300.000 pèlerins. Comme
je l’ai vu, il est impossible de rester insensible à la piété des
personnes qui parcourent l’esplanade à genoux jusqu’à la chapelle des
apparitions. Je bivouaquais sur l'un des nombreux parkings immenses proche
du sanctuaire.
Santuário de Fátima, clic la photo pour ouvrir la galerie
Tomar
Sur une colline dominant
Tomar le dimanche 3 décembre je visitais le Convento de Cristo inséré
dans un château fort construit par les Templiers au 12e
siècle. Le couvent est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco,
ici.
Il est le plus grand monument de style manuélin du Portugal dont la
fenêtre du chevet de l’église en est l’archétype. Sa construction
s’étend du 12e au 17e siècle regroupant un
patchwork de styles roman, gothique, manuélin et Renaissance. Le portail
est partiellement caché par l’ancienne salle capitulaire et jouxte la
Rotonde des Templiers, Charola dos Templários. Cette dernière fut bâtie
au 12e siècle de forme polygonale elle contient un octogone à
huit piliers entouré d’un déambulatoire dont les murs sont couverts de
peintures du 16e siècle. Les photos rendent
imparfaitement l’étrangeté et la beauté de cette construction. La
deuxième particularité du couvent est la fenêtre du fond de l’église
dans l’extravagance du style manuélin. Le guide Vert détaille la
conceptualisation représentée, un morceau de choix pour érudits.
L’ensemble conventuel comporte pas moins de six cloîtres de style
des différentes époques de la construction. Le dortoir est composé
de cellules ouvrant sur un immense couloir cruciforme avec un seul
lavabo pour les ablutions. Le réfectoire est à l’avenant et jouxte les
commodités. Ce complexe monastique est alimenté en eau par un aqueduc.
J’assistais à un concert d’instruments à vent. En errant dans la ville
je trouvais un bivouac sur un parking dans une cité d’habitations.
Convento de Cristo, clic la photo pour ouvrir la galerie