Samedi 5 janvier j'arrivais au poste frontière du Zimbabwe vers 6h30 à 3 km du Victoria Falls Rest Camp. J'étais seul, la procédure du tampon de sortie sur mon passeport et sur le carnet de passage en douane avec détachement du volet de sortie du véhicule dura à peine 10 minutes. Après le franchissement du pont sur le fleuve Zambèze je stationnais devant le poste frontière de la Zambie, ici, toujours seul. La procédure fut plus longue, comme d'habitude, tant pour le passeport avec paiement de US$50 pour le visa d'un mois que pour la douane ; le carnet de passage en douane requit l'attente de l'agence de change pour changer des dollars américains en dollars zambiens, ZMW, pour payer ZMW275 pour la taxe carbone et ZMW25 pour Council General et enfin US$20 pour le road toll fee. Il a fallut jongler entre les US$ et les ZMW achetés avec des US$ ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer. L'ensemble dura 50 minutes. Je quittais l’enceinte vers 7h30 soit une heure de bout en bout.
A Livingstone je fis de l'approvisionnement en nourriture, l'achat d'une carte SIM puis le retrait de ZMW à un DAB. Je repris la route vers 11h00 sous une pluie tropicale diluvienne avec des rues inondées. Vers 13h00 je décidais de trouver un bivouac sur la route de Lusaka traversant des espaces sans village et sans culture tant le sol est stérile. En arrivant à Kalomo je me posais devant le commissariat de police avec l'accord des policiers pour passer une nuit tranquille.
Dimanche 6 janvier je quittais le commissariat de police après avoir remercié les fonctionnaires de m'avoir autorisé et protégé pendant la nuit. Ma destination était Lusaka, trop loin pour faire le trajet paisiblement dans la journée, je m’arrêtais à mi-chemin. La route ne présente aucun intérêt de plus elle est sillonnée par de lourds camions allant au Zimbabwe. Je passaia la nuit au Moorings Farm Campsite
Lundi 07 janvier fut encore une journée de route de liaison pour atteindre Lusaka où j'allais chez DHL prendre la nouvelle carte Visa Infinite avec le code confidentiel en deux lettres séparées envoyées par l'agence HSBC de Draguignan. Puis je visitais le Zambia Tourisme Agence pour obtenir des informations concernant les parcs nationaux que je voulais visiter ; hélas ni brochure ni carte ni réservation des camps. Je cherchais une Travel Agence donnée par le Lonely-Planet que le GPS connaissait mais il m'envoya au diable vauvert ! Lusaka est située à environ 1300 mètres d'altitude mais n'a pas le cachet d'Harare ; la ville est très encombrée de véhicules dans des rues, certes très larges mais parfois tortueuses et poussiéreuses. J'abandonnais mes recherches pour aller me poser au Wanderers Backpackers pour une nuit.
Mardi 8 janvier je partis dès l'aurore pour Kafue NP, Mayukuyuku Camp, sans réservation ni permis de circuler dans le parc. Contrairement aux dires de l'hôtesse du Zambia Tourisme Agence je passais le Check Point sans encombre et sans palabre pour arriver au camp susnommé. Je n'eus aucune difficulté pour avoir un camp-site, j'étais le seul intrépide à braver la saison pluvieuse. Certes je ne suis pas certain de voir beaucoup d'animaux sauvages car seules quelques pistes sont praticables. Un employé vint "allumer le feu" sous un bidon de 100 litres coucher et garni de terre et de pierre pour avoir de l'eau chaude pour la douche ; quelle délicatesse ! Il est vrai qu'une journée de camping coute US$20 de camping plus US$40 de frais gouvernementaux pour les étrangers qui sont les vaches à lait des bandits manchots du gouvernement.
Mercredi 9 janvier après une douche avec de l'eau tiède provenant du fût de 100 litres chauffé la veille, je partis en exploration des pistes ouvertes pour traquer les animaux sauvages. Ce n'était pas la grande foule des parcs sud-africains ; certes c'est la saison de pluies et les animaux sont cachés sous les feuillages de la forêt dense. La Zambie comme le Zimbabwe est très verte et l'altitude ici est de 1100 mètres. Sur la route M9 qui traverse le Kafue NP j'avisais un pylône de télécommunications ; je me dirigeais vers lui par une piste praticable. Bingo, j'avais une connexion Internet.
Jeudi 10 janvier en route vers Kasabushi Camp dans la partie sud du Kafue NP je m'arrêtais de nouveau au pied du pylône de télécoms. Puis je parcourais la piste de 45 km pour Kasabushi Camp. Sur la piste Spinal Road je rencontrais fortuitement les Roupsy avec leur Defender Azalaï ; ils m'avaient été annoncés comme étant à Livingstone en visite dans la région en route pour la Namibie. Bien sûr nous échangeâmes des informations sur les pays déjà visités. Je poursuivis ma route jusqu'au camp où un couple d'écossais gérais le site.
Un couple d'Azalaïens, France, Marne | Bivouac Kasabushi |
Vendredi 11 janvier je tentais de localiser des animaux sauvages. La Spinal Road qui mène de la route M9 au Kasabushi Camp est praticable toute l'année ; les pistes adjacentes sont déconseillées. Je projetais d'aller à l'Hippo pool en longeant la Shishamba River avec le loop éponyme. Le gérant du camp me demanda d'être prudent ; effet je suis seul dans le camp. En cas de problème la providence ne m'enverra pas de l'aide. Les communications sont inexistantes dans le Kafue NP. J'entrais dans le loop par la partie sud de la rivière. Je fus arrêté moins d'un kilomètre plus loin par un arbre en travers de la piste. Je rebroussais chemin pour tenter ma chance par la partie nord de la rivière. La piste n’avait pas été utilisée depuis de long mois et elle devenait boueuse. Fort de mon expérience récente en Afrique australe, j'abandonnais mon projet : L'homme sage connait ses limites !
Samedi 12 janvier je quittais définitivement Kasabushi Camp pour établir mon bivouac au Mukambi Lodge pour deux nuits avec l'espoir de voir quelques uns des Big Five prédateurs. Bien sûr au passage je m'arrêtais au pied du pylône de télécoms ne sachant pas s'il y avait une connexion Wi-Fi au Mukambi ; il y a une connexion, n'étant pas très éloigné du pylône. Le Mukambi Lodge est très classe.
Dimanche 13 janvier après une nuit pluvieuse la pluie ne cessa pas de la journée avec une température légèrement supérieure à 20°C rendant toute activité impossible sur les pistes détrempées. Tous les clients du Mukambi Safari Lodge, un couple et deux individuels, restèrent toute la journée dans le salon.