Du 2006/06/29 au 2006/07/08

-- De Torugart à Ürümqi

Le 29/06, nous arrivâmes au poste de contrôle extérieur du Kirghizstan, la police contrôla nos passeports, puis nous continuâmes jusqu'au poste de contrôle de la douane et de l'immigration. A la barrière, un militaire s'informa par radio et nous demanda de patienter. Un douanier parlant anglais vint nous dire d'attendre l'ouverture des bureaux le lendemain et il nous indiqua la place où bivouaquer pour la nuit. Le 30/06, le contrôle commença vers 9 heures et prit moins d'une demi-heure pour les trois véhicules qui furent sommairement visités. Nos passeports furent tamponnés, nous donnâmes la déclaration en douane remplie à l'entrée dans le pays et payâmes 160 soms.

 

 

Poste de contrôle de la douane et de l'immigration Kirghiz
le 29/06/2006

Le chronique de notre entrée en chine vaut d'être contée succinctement :

Quittant le Kirghizstan, nous allâmes jusqu'au sommet du col de Torugart où l'arche de briques photographiée par nos amis de l'association des Routes de la Soie en 2000 et 2004 n'existait plus. Nous continuâmes la route jusqu'à l'ancien poste de contrôle où nous attendîmes notre guide qui arriva vers 14 heures, heure de Pékin. Il y avait déjà trois camping-cars suisses et deux véhicules 4x4 français en stationnement sous le contrôle de l'armée. Notre guide "Tursum" nous donna une autre version de l'impossibilité de faire entrer les véhicules en Chine, le responsable chinois devant signer les documents était absent pour d'obscures raisons. Nous installâmes nos véhicules dans l'enceinte de l'ancien poste en les sécurisant. Le nouveau poste de contrôle est situé à environ 100 Km de piste en direction de Kashgar. Nous y remplîmes deux documents, une fiche d'état civil et un document concernant la santé. Puis après une attente, nous fûmes contrôlés, visualisation de l'oeil pour la santé, enregistrement du passeport et scanner du bagage à main. Après une heure de route asphaltée, nous arrivâmes à l'hôtel à Kashgar où nous restâmes à nos frais jusqu'à 4 juillet. Les journées du 01 et 02 juillet furent consacrées à faire des achats et à visiter la ville. La "Bank of China" était ouverte le week-end, mais elle n'acceptait que la carte Visa et les travellers. Le 03/07, nous fûmes autorisés à descendre les véhicules de l'ancien poste de contrôle au nouveau poste de contrôle pour les mettre dans un parc gardé par l'armée. Les roues de nos véhicules furent désinfectées pour 50 CNY. Bien sûr les journées de  parking ne furent pas gratuites, 80 CNY. Enfin le 04/07, nous retournâmes au nouveau poste de douane, à une heure de route de Kashgar, pour faire entrer les véhicules en Chine. Arrivés vers 12 heures nous sortîmes les véhicules vers 14:30 après avoir enregistré une nouvelle fois nos passeports. Les véhicules furent sommairement visités. Toutefois les micros de nos postes radio CB furent pris par la douane, ils devraient nous être rendus à Ürümqi. L'agence CITS nous remit, deux plaques d'immatriculation pour les véhicules et deux cartes plastifiées, la carte grise et le permis de conduire. Officiellement nous étions en Chine!

Je constatai que la vitre de gauche de la fenêtre de la face avant de la cellule avait une fissure longitudinale. Il n'y avait aucun impact. La cause était vraisemblablement des torsions de la cellule sur les pistes difficiles de Mongolie et d'ailleurs puis un brusque changement de température lors de la nuit passée en altitude à l'ancien poste de contrôle chinois.



 

 

Le tracé de la route 
de Torugart à Hotan 
du 30/06/2006 au 05/07/2006 

Kashgar est l'une des villes mythiques de la Route de la Soie, carrefour ouest de la route du nord et du sud du Taklamakan. Elle m'avait fait rêvé pendant de nombreuses années. Hélas, je fus très déçu en entrant dans Kashgar de découvrir une ville moderne avec de larges avenues encombrées par un important trafic de véhicules. La vieille ville se limite à quelques rues asphaltées et bien entretenues. Certes le vieux quartier possède encore des commerces de dinanderie, de ferblanterie, de menuiserie et bien sûr de restaurants. Mais il fait l'objet d'une rénovation systématique, il ne restait que quelques maisons traditionnelles.
Nous visitâmes la tombe d'Abak Hoja ainsi que la mosquée Id Kah. Ces deux monuments ainsi que le marché aux bestiaux et le marché du dimanche donnèrent une idée de l'animation de l'ancien Kashgar.

 

 

Maison traditionnelle
"Vieux Kashgar" 
02/07/2006 

 

 

 

Place de la mosquée 
Id Kah  
Kashgar 
02/07/2006 

Le programme prévoyait de prendre la route nord du Taklamakan passant par Aksu et Kuga. Tursum nous proposa de pendre la route du sud par Hotan longeant le désert. Elle permet d'emprunter à partir de Niya la "Desert Highway qui traverse le Taklamakan du sud au nord.

 

Le tracé de la route 
de Hotan à Niya
le 05/07/2006

La "Desert Highway" fut construite pour la recherche pétrolière dans le désert Taklamakan. Elle est bien asphaltée et permit de soutenir une moyenne supérieure à 75 Km/h pendant les 500 Km. Le Taklamakan est le deuxième plus grand désert du monde après le Sahara. Pour éviter la formation de bancs de sable, la route est bordée, de chaque coté, de 15 rangées de tamaris arrosées par des tuyaux d’eau avec une station de pompage tous les 4 Km entretenu par un couple de chinois han. La station puise douze heures par jour de l'eau salée dans la nappe phréatique grâce à un moteur diesel qui la refoule ensuite dans les tuyaux d'arrosage. Les 80 derniers kilomètres, d'ouest en est, sont en très mauvais état avec de nombreuses bosses limitant parfois la vitesse à 20Km/h.

 

 

 

Le tracé de la route
"Desert Highway" 
de Niya à Korla 
le 06/07/2006 

 

 

Station de pompage
"Desert Highway" 
06/07/2006 

Les autoroutes chinoises sont d'excellente qualité. Elles sont payantes et équipées d'aires de repos et de restoroutes à la mode asiatique.

 

 

 

Le tracé de l'autoroute
de Korla à Ürümqi
le 07/07/2006 

L'autoroute de Korla à Ürümqi est encaissée dans une vallée très venteuse. A quelques kilomètres de la ville, un parc d'éoliennes a été implanté et de nouvelles machines étaient en cours d'installation lors de mon passage.

 

 

 

Parc d'éoliennes 
Ürümqi 
07/07/2006 

Ürümqi fut visitée en juillet 1982 lors de mon premier voyage en Chine. Je ne reconnus pas la ville qui est passée de 800.000 à près de 3 millions d'habitants. Le soir de notre arrivée fut consacré à la visite du magasin Carrefour qui ne vends que des produits chinois. Le musée provincial du Xinjiang installé dans un bâtiment moderne a été ouvert au public en 2006. Les expositions et les objets présentés sont remarquables. Il vaut mieux qu'une visite rapide de deux heures.



 

 

Centre ville
Ürümqi
08/07/2006

Le 08/07, nous quittâmes Ürümqi en milieu d'après-midi pour Turpan. La matinée fut occupée par chaque équipage à régler des problèmes techniques et à faire des achats. Personnellement, je fis installer un film plastique sur la vitre fissurée de la fenêtre avant de la cellule. Nous apprîmes que nous ne pouvions pas récupérer les micros de nos appareil de radio CB. L'agence CITS devait tenter une action sur les responsables des douanes.


Ürümqi, le 2006/07/08