Le Norröna entra au port d’Hirtshals, Denmark à l’heure prévue, 11h30, heure locale. La procédure de débarquement prit un certain temps. Je sortis du bateau vers 12h00. ne sortant pas le temps de démarrer les prothèses électroniques, il faut suivre la file. J’attendis d’être à l’entrée de Hirtshals pour faire le plein de gazole et de nourriture. Je suis de retour dans la vieille Europe ! Il pleut avec une température agréable. Je me dirigeais vers la pointe nord du Danemark, de la presqu’île du Jutland. Je m’arrêtais sur un parking en longueur bordé d’une piste cyclable, je remarquais que la plupart des cyclistes avaient une assistance électrique. Ils sont écologistes jusqu’à un certain point, ils oublient que la pile de la batterie requiert des terres rares et que sa production est polluante, comme la production d’électricité ! Chaque chose en son temps, pas de panique. Le Jutland est un plat pays, avec des arbres, des cultures etc.
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| Northern Jutland, Denmark | |
Dimanche 12 septembre j’abandonnais mon bivouac temporairement, vers 10 heures, pour y revenir dans l’après-midi, après quatre visites. La première fut à Kandestederne où je rencontrais trois kayakistes allemands de haute-mer se préparant malgré une mer peu favorable. En ce dimanche je notais que les véhicules immatriculés en Allemagne étaient très nombreux, voire majoritaires. Un petit détour à Rabjerg Mile me rappela la dune du Pilat, je ne la grimpais pas. Puis je me dirigeais vers Genen, où se rencontre un bras de la mer Baltique avec celui de la mer du Nord, qui est le Finistère du Jutland où les envahisseurs du Danemark tentèrent de l’envahir tels les Anglais au 19e siècle. Le IIIe Reich y établit des bunkers pendant la 2ième guerre mondiale avec le succès que l’on sait ! Finalement je terminais mes visites à la Tilsendede Kirke perdue dans les sables, hélas pour la deuxième fois de la journée je jetais l’éponge, car la l’escalier pour accéder au sommet de la tour est pentu et étroit. Je rentrais à mon bivouac.
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| Kandestederne |
Lundi 13 septembre, je levais le camp vers 9h00 pour aller à Frederikshavn à la recherche d’un magasin de vente de carte SIM pour le modem. Je questionnais des locaux, très serviables, mais pas experts dans la description de la direction à suivre, bien sûr à pied. De proche en proche j’arrivais au lieudit. Le vendeur de tout un bric-à-brac n’était pas, non plus, un expert pour activer la carte SIM. Je testais son fonctionnement qui semblait OK. Je repris ma route pour visiter Saeby à environ 14 km. La carte SIM ne fonctionnait plus. Je retournais à la boutique de Frederikshavn où un expert, enfin, se chargea de l’installation. Il se servit de mon smartphone pour insérer la carte SIM et saisir les codes affichés sur le ticket de caisse en langue vernaculaire ! Je testais de nouveau, c’était OK, à suivre. Chaque fournisseur de chaque pays à sa propre procédure absconse pour le pékin. Les curiosités de Saeby se résument à la statue de Saeby’s Lady et à l’église massive reste d’un monastère de carmélites de 1470. L’intérieure possède un joli retable et des fresques du moyen-âge. L’orgue moderne vaut le détour. Le parking de la marina m’accueillit sans questionnement.
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| Saeby's Lady |
Mardi 14 septembre je ralliais la ville d’Aalborg par la route départementale 541 pour m’imprégner du Danemark profond, plat pays, forêts d’épineux, maisons longilignes d’un étage, certaines communes avaient remplacé avantageusement les ralentisseurs en dos d’âne par des chicanes évitant de danser la samba, merci pour les amortisseurs. Je visitais deux curiosités dont la cathédrale. Le centre-ville est très animé, la rue principale étant piétonnière dédiée aux commerces principalement féminins grandes consommatrices du paraitre. A l’entrée de la ville par l’autoroute je ratais la sortie du centrum pour me retrouver dans une suburbs et par hasard un parking pour mon stationnement nocturne, à toute chose malheur est bon.
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Mercredi 15 septembre le temps est à la pluie qui se manifeste en fin de matinée peu après que je visite Fyrkat la forteresse circulaire Viking à Hobro. Bien sûr il ne reste que l’anneau qui fut excavé et restauré. Il encerclait les habitations dont une réplique fut édifiée à l’extérieur de l’anneau. Quelques kilomètres avant, un musée présente des habitations avec du mobilier accompagné par des panneaux interprétatifs. Je retournais au parking de Fyrkat pour y établir mon bivouac.
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Jeudi 16 septembre après une nuit pluvieuse, la matinée le fut aussi jusqu’à Randers que je traversais sans m’arrêter. Je poussais jusqu’à Grenaa sur la côte du détroit de Kattegat espérant que le vent nettoierait le ciel. Il n’en fut rien, certes il ne pleuvait plus mais le ciel était toujours plombé. La ville est un port de marchandises sans intérêt touristique sinon un aquarium. Je bivouaquais sur un parking.
Vendredi 17 septembre, le temps est toujours à la pluie et le ciel couvert. En route, par les départementales parfois étroites, je découvris un village, Rugard, quelques maisons groupées autour d’un château en brique indéniablement un ancien domaine seigneurial. Pour mémoire le Danemark est une monarchie constitutionnelle comme la Grande-Bretagne, la Suède et la Norvège. L’objectif de la journée était de visiter le musée du Verre avec une exposition des œuvres de Lino Tagliapietra. Les œuvres exposées sont un enchantement de couleur et de forme. Une vidéo montre le travail du Maitre, ce qui peut être dévoilé de son savoir-faire. Dans le jardin un atelier montre le travail des souffleurs de verre. Je bivouaquais sur le parking derrière le musée, sous la pluie.
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| Glasmuseet, Lino Tagliapietra |
Samedi 18 septembre la pluie ne se manifesta pas. A Aarhus je visitais le Aros, Aarhus Art Museum, installé dans un bâtiment ultra moderne chapeauté par un arc-en-ciel qui offre une vue à 360° aux couleurs de l’arc-en-ciel, c’est magique. Il présente les œuvres des artistes danois, peintures, sculptures. Le point d’orgue est un enfant de 4.5 mètres de haut accroupi pesant 500 kg dont l’apparence de la peau parait vivante ! Ce fut ma première utilisation d’un parcmètre danois qui ne propose que trois langues, Danois, Anglais et Allemand. Le paiement par carte bancaire se fait en deux fois, la première pour saisir le numéro de plaque d’immatriculation du véhicule et la deuxième fois au retour pour reprendre la voiture en insérant à nouveau la carte bancaire pour finaliser le paiement, ouf. Aarhus est la deuxième ville du Danemark avec +270.000 habitants. La recherche d’un stationnement pour la nuit fut un morceau de bravoure dans la périphérie de la ville.
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| Aarhus, ARoS |
Dimanche 19 septembre la journée s’annonçait maussade, froide et couverte. La visite de la cathédrale d’Aarhus datant du 12e et 15e siècle avec des fresques médiévales ainsi que le remarquable maitre-autel de l’école de Lübeck fut rapide. Après la réforme elle fut dédiée à la religion évangélique. No-photo, deux cerbères équipés d’oreillettes comme les membres des services secrets étatsuniens montaient une garde vigilante ; bien sûr ils m’interceptèrent aimablement, mais j’avais lu le discret panneau à l’entrée. Non sans détours dus à une course pédestre je réussis à atteindre le Moesgaard-Museum (MOMU) à environ 10 km au sud de la ville. Ce remarquable musée présente l’évolution de l’espèce humaine depuis Lucy, l’australopithèque découverte en Ethiopie sur les marches de l’escalier de l’évolution humaine. Mais ce n’est pas le point d’orgue de l’exposition centrée sur l’homme néanderthalien apparu dans le nord de l’Europe. Mes voyages m’ont focalisé sur l’Homo Afarensis émergeant en Afrique puis se diffusant dans toute l’Europe. Ce musée met en évidence, grâce aux analyses génétiques récentes, que le néanderthalien d’Europe de l’Ouest ainsi que le dénisovien de l’Europe de l’Est ont donné naissance à des hybrides par relations sexuelles. Ces deux hominidés ont disparu mais ont laissé des traces génétiques dans le génome de peuplades d’Asie et d’Australie ainsi qu’au Tibet. ici La muséographie est remarquable et vaut le détour ! Je bivouaquais sur une extension du parking du musée.
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| Aarhus, Domkirke |
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| Aarhus, Moesgaard-Museum |
