Elne
Le lundi 25 août au matin je passais au
magasin Weldom pour échanger la prise
européenne femelle pour une prise male
pour le branchement sur une borne de
terrain de camping. Ma
première halte fut à Elne pour visiter
l’église Ste-Eulalie-et-Ste-Julie
construite au 11e siècle puis
complétée aux 14e-15e
siècles. Le plus remarquable est le
cloître dont les chapiteaux des
colonnes narrent des passages de la
genèse.
Perpignan
Après déjeuner j’entrais dans Perpignan à
la recherche d’un emplacement de
stationnement que je trouvais fortuitement
le long du canal à l’intersection avec la
rue Courteline à deux pas de la gare de
Perpignan centre du monde selon Salvador
Dali. Le parcours proposé par le Guide
Vert est intéressant mais hélas beaucoup
de monuments n’étaient pas accessibles,
l’église St-Jacques et le musée d’art
moderne fermées pour travaux. Je quittais
la ville fort déçus.
Castillet
Cathédrale St Jean
Fort Salses
Un peu plus loin le Fort de Salses
m’accueillit. Construit en 1493 par
Ferdinand le Catholique et Isabelle de
Castille. Le gouverneur du Fort se rendit
en 1642 apprenant la chute de Perpignan.
Vauban, l’incontournable, fit réaliser des
modifications. Mais le traité des
Pyrénées, 1659, fixant définitivement les
frontières entre la France et l’Espagne,
le Fort perdit sa vocation stratégique et
militaire. Il termina sa carrière dans la
peu glorieuse fonction de prison pendant
la Révolution puis finalement classé monument historique
en 1886. Je bivouaquais sur une aire de
repos à l’entrée du Portel-des-Corbières.
|
|
Ferdinand le Catholique |
Isabelle de Castille |
Narbonne
Palais des Archevêques
La journée du 26 août fut consacrée à la
visite de Narbonne et uniquement au Palais
des Archevêques et de ses alentours.
D’abord au pied du palais je foulais la
Via Domitia qui reliait le Col du
Montgenèvre, Briançon, au Col de Banyuls,
Port-Vendres. Puis j’arpentais les ruelles
autour de la cathédrale St-Just et
St-Pasteur en attendant l’ouverture des
monuments, 10h. Je dédiais la majorité de
mon temps à la cathédrale et à son trésor.
J’admirais longuement le retable gothique
découvert en 1981 sous une couche de stuc.
Bien sûr il est très endommagé par les
vicissitudes du temps. Le trésor de la
cathédrale recèle deux pièces
remarquables, un pot en ivoire sculpté et
un coffret de mariage en cristal de roche.
Mais le chef d’œuvre est incontestablement
la tapisserie flamande du 15e
siècle retraçant la création. Elle est
tissée en fils d’or et de soie. Je donne
une photo d’ensemble du coin droit avec
des détails pour tenter de montrer la
finesse du tissage. Après ces nourritures
culturelles je déjeunais à la Table
St-Crescent de mets inventifs et
succulents. Je me dirigeais ensuite vers
Montpellier où je bivouaquais comme le 22
juillet à Mauguio pour visiter la ville.
|
|
Via Domitia |
|
|
Palais des Archevêques |
|
|
Grand retable gothique, 1354/1381 |
Gueule béante du Léviathan |
|
|
Les damnés conduits en charrette en enfer |
Les élus montant l'escalier au royaume céleste |
|
|
Ivoire sculpté, 10e siècle |
Coffret de mariage en cristal de roche |
|
|
Tapisserie
flamande représentant la Création,
15e siècle |
Montpellier
Quartier Antigone
Je laissais le camion sur le parking
d’Auchan à la station du Tram Parc
Expo, 22 minutes plus tard j’étais au
Quartier Antigone conçu par
l’architecte Ricardo Bofill utilisant
la technique du béton précontraint.
Bof ! Je ne suis pas enthousiaste.
Autour de la Place de la Comédie
Encore 20 minutes de parcours à pied et je
débouche sur la place de la Comédie qui
à
cette heure matinale est encore vierge de
touriste et le ciel encore noire de la
pluie nocturne. En attendant l’ouverture
des musées je flânais sur le circuit
proposé par le Guide Vert cheminant dans
les petites rues bordées d’anciens hôtels
particuliers du 17e et 18e siècle.
Je m’arrêtais plus longuement à la
cathédrale St-Pierre qui ressemble plus à
une forteresse qu’à une église avec ses
deux tours entourant le portail. Elle est
de style gothique sans rien de
particuliers. Attenant la faculté de
médecine, très célèbre dès le Moyen-âge
était fermée à la visite. En 1688 le
conseil de la ville décida de créer un
parc, la Promenade du Peyrou, pour
accueillir une statue monumentale de Louis
XIV qui n’arriva qu’en 1718 ! Je terminais
la visite de Montpellier par le musée
Fabre exposant des collections des
différentes écoles de l’Europe.
|
Place de la Comédie |
|
|
Cathédrale St-Pierre |
|
|
Promenade du Peyrou |
Musée Fabre
|
|
Rixe de paysans by Breughel |
Portrait by Rubens |
|
|
Portrait by David |
Nature morte by Matisse |
|
|
Le jardin en fleurs à Ste-Adresse by Monet |
Les baigneuses by Courbet |
Abbaye de Montmajour
En début d’après-midi je me dirigeais vers
Arles que j’atteignis au alentours de
15h30. Hélas le stationnement était
mission impossible. J’allais donc visiter
l’Abbaye Montmajour avec l’intention d’y
bivouaquer. Elle est la ruine la plus
extraordinaire qu’il m’a été donnée de
voir pendant mon périple pyrénéen. La
crypte sous l’église abbatiale est
construite sur la roche. La nef fut
achevée en 1153. Le cloître fut plusieurs
fois remanié au cours des siècles
postérieurs. Enfin le monastère Saint-Maur
fut édifié en 1703. Demain sera un autre
jour pour tenter de visiter Arles
Arles
Les Arènes et le Théâtre antique
Arles, de bon matin je tournais dans la
ville à la recherche d’une place de
stationnement que je trouvais dans une
petite rue derrière le parking du centre,
en silo. Le centre monumental est
concentré derrière les vestiges des
remparts dans un dédale de ruelles autour
d’anciens hôtels particuliers du 17e
et 18e siècle. En flânant
j’imaginais ce que pouvait être la vie
à cette époque, tel le très célèbre
"les embarras de Paris", bruits de
chevaux, roulements de carrosses, cris
de la piétaille etc. Je cherchais
vainement le bon angle de prise de vue
des arènes et du théâtre antique, là
aussi mission impossible,
essentiellement pour cause d’embarras
des temps modernes, stationnement
erratique des voitures et terrasses
des restaurants.
Eglise Saint-Trophisme
Les musées ouvrent très tard, tant pis, je
jetais mon dévolu sur l’église Saint-Trophisme
dont le portail roman est un chef-d’œuvre
inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
L’intérieur se caractérise par une nef et
des collatéraux très étroits. Deux
chapelles recèlent chacune un sarcophage
en tant qu’autel contant des passages de
la bible. Le cloître est un des plus
élégants de Provence avec des sculptures,
certes très abimées, dues à l’atelier de
Saint-Gilles. Dans l’après-midi je
trouvais refuge à Saint-Blaise dont je
visiterais le site archéologique demain à
la pointe du jour.
Site archéologique de Saint-Blaise
La centrale météorologique du camion
annonçait de la pluie ; j’entrepris la
visite du site archéologique dès
l’ouverture sous un soleil timide. Le site
fut inventé en 1935 par Henri Rolland qui
passa 35 ans de sa vie à fouiller la terre
pour le dégager de la végétation.
Saint-Blaise était un oppidum gaulois dont
l’histoire attestée par les fouilles peut
être contée en trois périodes. La période
archaïque du 6e et 5e
siècle BC vit éclore un habitat abrité par
une muraille et développer le commerce
avec le bassin méditerranéen. Puis le site
fut abandonné. La deuxième période
hellénistique du 2e siècle BC
se développa après la construction d’une
muraille en grand appareil. Mais les
rivalités notamment avec la cité phocéenne
de Marseille entrainèrent l’appel par
cette dernière des renforts de Rome dont
les troupes détruisirent l’oppidum gaulois
à coup de boulets catapultés. La troisième
période paléochrétienne commença au 5e
siècle AD sous l’égide d’Arles et fut de
nouveau fortifiée. Des textes en révèlent
le nom, Ugium dont l’activité était liée
au commerce du sel extrait des étangs.
Deux églises furent construites et des
tombes rupestres creusées à l’extérieur
des remparts pendant la période
wisigothique, 5e-6e
siècle. La pluie tomba vers 11h30 je
me réfugiais dans le camion avant mon
retour à Trans-en-Provence en passant par
Martigues chez PSI.
|
|
|
Enceinte en grand appareil type grec, 2e siècle BC |
Tour gauloise, 2e siècle BC |
|
|
St-Pierre d'Ugium, 5e-8e siècle |
St-Vincent d'Ugium, 5e-8e siècle |
|
|
Puits-citerne |
Tombes rupestres
paléochrétienne |
Restitution par Jean-Marie Gassend, 1977