Lundi 20 juillet je visitais le massif du Tanargue en parcourant des routes départementales extra-étroites dans des paysages sublimes entre 1000 et 1300 mètres d’altitude, mises en sketch par Jean Yanne : "Je hais les routes départementales…" J’adore rouler à 25 km/h entre ombre et lumière passant des sapinières odorantes aux pentes herbeuses abruptes. Avant de quitter Thueyts je descendis le raide sentier pour atteindre l’Ardèche sculptant son lit dans une gorge étroite de basalte en passant sous le Pont du Diable, ici. Il était 7.30 quand je le vis sous une lumière rasante. En fin de matinée je stationnais en bord de route, D301, à environ 3 km en amont du village de Borne.
Mardi 21 juillet je quittais avec regrets mon bivouac avant Borne à 1100m d’altitude ; quelle nuit paisible ! Dès la pointe du jour je me dirigeais vers le Col de Meyrand pour éviter de croiser des véhicules sur l’étroite route D301. Certes la brume matinale n’était dissipée. Puis je parcourais les villages des défilés de l’Ardèche. Vogüé retint mon attention comme étant l’un des plus beaux villages médiévaux de France. Son château est toujours la propriété de la famille de Vogüé. Ensuite ce furent Rochecolombe et Balazuc. Après quelques minutes d’attente à l’entrée du Défilé de Ruoms la route D4 à sens alterné circule dans des tunnels ouverts surplombant l’Ardèche. Finalement j’arrivais à Vinezac pour bivouaquer sur le parking au-dessus du cimetière.
Mercredi 22 juillet je passais plus de deux heures à visiter la ville d’Aubenas, ici. Je suis arrivé peu après 7.00 pour éviter la chaleur, hélas le temps fut maussade après une nuit orageuse et pluvieuse. La faible luminosité rendit les photos fades. Le château Montlaur est emblématique de la ville et fut occupé par les familles les plus prestigieuses de l’Ancien Régime. Hélas il est en cours de rénovation. Les deux autres curiosités, l’église St-Laurent et le Dôme St-Benoit sont enchâssées dans la vieille ville sans recul pour la photo. L’église St-Laurent recèle une boiserie remarquable ainsi qu’un baptistère surmonté d’une sculpture dorée symbolique. Le Dôme St-Benoit se visite avec un guide sur rendez-vous; De nouveau je bivouaquais à Thueyts. Demain je quitterai l’Ardèche pour entrer en Auvergne, le pays des Arvernes dont le roi le plus connu comme adversaire de Jules César fut Vercingétorix.
L’objectif du jeudi 23 juillet fut d’atteindre Le Monastier-sur-Gazeille, ici, qui sera le point de départ de ma randonnée sur le Chemin de Stevenson, GR70, le 7 septembre prochain. Pour arriver à ce village je parcourais, comme précédemment des routes étroites, heureusement sans aucun véhicule à croiser, mais avec des rencontres du troisième type, des moutons cheminement lentement de-ci de-là. Le trajet par monts et par vaux et en fin de parcours le long de la Loire fut agrémenté par des ruines de châteaux moyenâgeux aux sommets de collines surveillant les alentours. Avant d’entrer au Monastier je fis un détour d’environ 2 km pour voir une curiosité dispendieuse du début du 20e siècle le Viaduc de la Recoumène,ici, pour la ligne de chemin-de-fer, Transcévenole, qui n’exista jamais. Le village recèle quelques pépites touristiques notamment l’église abbatiale, le château abbatial ainsi qu’un Trésor. En début d’après-midi je retournais bivouaquer face au viaduc de la Recoumène.
Église abbatiale St-Chaffre, Le Monastier-sur-Gazeille |
Vendredi 24 juillet je parcourais Le Puy-en-Velay, ici, pendant près de cinq heures ; j’entrais dans la vieille ville par la Tour Pannessac. Hélas je n’ai vu ni le cloître ni le Trésor d’art religieux en revanche je déambulais le circuit proposé par le Guide Vert. Bien sûr je gravis le Rocher Corneille puis je montais à l’intérieur de la statue de Notre-Dame de France, ici. La galerie montre les panneaux interprétatifs de la statue pris en descendant. J’achevais cette grande demi-journée par la visite du musée Crozatier. Je trouvais un bivouac sur le parking de Decathlon, espérant ne pas me faire éjecter. Demain matin j’escaladerai le Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe pour visiter au sommet la chapelle éponyme.
Statue de Notre-Dame de France |
Samedi 25 juillet commença dès 9.00 par la montée des 268 marches du Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe conduisant à la chapelle éponyme, ici, au sommet d’une aiguille de lave de 82 m de haut. Elle date du 10e siècle de notre ère. Les colonnes simulent un déambulatoire ; la voute est décorée de fresques de la même époque. Vers 10.30 je me dirigeais vers la Forteresse de Polignac, ici, juchée sur une cheminée volcanique à 62 m de hauteur. Certes la Révolution française la vendit comme bien-national et servit de carrière de pierre de basalte. Toujours par des routes départementales étroites j’arrivais en début d’après-midi à Chanteuges que je visitais en milieu d’après-midi lorsque la température baissa. L’ancienne église abbatiale de style roman, ici, est construite en moellons de basalte. Dans une salle adjacente des panneaux interprétatifs présentent les différents styles des chapiteaux. J’ai sélectionné le plus énigmatique avec la photo du panneau et celle que j’ai prise. La Haute-Loire est riche en châteaux et abbayes du moyen-âge partiellement en ruine par suite des destructions de la Révolution Française. Je bivouaquais sur le parking de la gare de chemin de fer désaffectée.
Chapelle & Rocher Saint-Michel d'Aiguilhe |
Bivouac à Chanteuges |
Dimanche 26 juillet j’abandonnais la gare de Chanteuges pour Brioude en m’arrêtant dans le Haut-Allier et la vallée de la Sénouire pour visiter les églises érigées entre le 10e et le 13e siècle. Mais les routes sinueuses me ralentir je dus en conséquence sélectionner une église, celle de Lavoûte-Gilhac, ici, sur la route qui longe l’Allier. J’arrivais vers 10.00 à Brioude, ici, pour assister à la messe en la Basilique St-Julien. "Une immense châsse de pierre dressée au-dessus d’une tombe illustre…" par Bernard Crapet. L’édifice est de style roman construit avec des pierres de couleurs variées. Le vaisseau inversé de la nef est impressionnant par sa hauteur et son étroitesse. Les fidèles assistaient nombreux à l’office religieux. Je bivouaquais au camping de la Bageasse
Brioude |
Camping de la Bageasse, Brioude |