La visite de Cayenne fut rapide, moins d’une journée. Je commençais par le marché qui présente la particularité par ses odeurs d’être plus asiatique qu’africain, amérindien ou européen. Tout à côté le vieux port est occupé par quelques bateaux de plaisance. Puis ce fut le centre-ville avec les bâtiments administratifs du plus pure style colonial autour de la Place des Palmistes. L’Hôtel de Ville et son annexe, le bar Les Palmistes, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Guyane, CCIG, le splendide édifice du Conseil Général de Guyane. Enfin je pris de la hauteur pour aller voir les vestiges du Fort Cépérou dominant la ville et le vieux port. Au retour derrière le Conseil Général et la Préfecture, récente et sans style, la poudrière est utilisée en centre culturel.
Le mardi 26 avril je retournais à Kourou pour visiter le Centre Spatial Guyanais. La visite gratuite s’effectue en car et dure un peu plus de trois heures parcourant environ 50 km dans un vaste territoire de foret et de marais assurant ainsi la sécurité des installations, très éloignées les unes des autres, sous le contrôle de l'armée des trois armes, terre, air et mer, de la légion étrangère, 3e REI, de la gendarmerie et enfin des pompiers de paris. Le CNES est une création selon la volonté du Général de Gaulle après l’indépendance de l’Algérie. Pour plus ample information je renvoie l’internaute vers Wikipédia, ici. Malheureusement la visite se déroula sous une pluie battante. Le musée, payant, est très didactique. Il retrace avec une imagerie d’époque la conquête de l’espace depuis l’origine de l’humanité. Je retournais à Cayenne car le lendemain je portais mon camion pour la révision des 80.000 km pendant deux jours. Je restais à Cayenne jusqu’au début du mois de mai en attente de la livraison par une pharmacie locale de mes médicaments pour une durée d’un an !
Après une longue attente le mardi 03 mai je réceptionnais le cocktail de médicaments pour un an jusqu’à fin mai 2017. Certains d’entre eux venaient de La Guadeloupe. Demain je partirai pour St Georges à la frontière du Brésil pour prendre un ferry pour Oyapock. Puis je parcourrais environ 600km de piste certainement boueuse, eu égard aux pluies torrentielles en cette saison ; mais sera-t-elle praticable ? A Macapa je prendrai un autre ferry pour Belém et ainsi de suite…
Le 04 mai j’arrivais à St Georges vers 11h30, au bord de la rivière Oyapok frontière avec le Brésil. La police aux frontières, PAF, ne tamponna pas mon passeport. L’officier de police me donna les références des barges pour traverser. Le plus connu à St Georges est Rico dont je trouvais la localisation au bord du fleuve. Une jeune-femme lui téléphona. Il me donna rendez-vous à 16h00 à Bambou. Mais à 16h30 personne. Je retournais à son domicile, personne ne savait quand il reviendra d’Oyapok. Je décidais de bivouac dans l’enceinte de son domicile. Vers 21h00 Rico m’annonça que j’embarquais à Bambou sur sa barge. Ce fut un morceau de bravoure. Hélas à cette heure la marée du fleuve avait déjà descendu et la barge s’échoua. Il fallait attendre. Dans la nuit vers 3h30 la barge bougea. Nous appareillâmes pour traverser le fleuve. Nouveau morceau de bravoure pour accoster et débarquer le camion à Vila Vitoria. Mais la berge était détrempée et sous l’eau. Mon camion s’échoua. C’était le 5 mai vers 4h00 du matin. J’attendis jusqu’à 8h00 le retour de Rico pour sortir mon camion. Il alla à Oyapok chercher un véhicule qui n’était par un 4x4, il s’embourba et détruisit son embrayage. Vers 10h30 Rico revint avec un camion MAN. A 11h00 mon camion était en sécurité. Voir la galerie à Vila Vitoria ici.
from St Georges to Vila Vitoria |
Embarquement sur Rico's barge |
Je quittais la Guyane le 4 mai en embarquant sur barge de rico entre 21h00 et 22h00 à St Georges. Voir le passage de la frontière, ici