Pour l'embarquement à St Georges et le débarquement à Vila Vitoria, voir ici. La dernière photo de la galerie ci-dessus montre le pont international entre la Guyane et le Brésil achevé en 2011. Il n'est pas ouvert car côté Brésil il n'y a pas route pour y accèder !
Vila Vitoria from St Georges |
J’arrivais à Oyapok peu avant midi à la police fédérale pour faire viser mon passeport et obtenir le complément au visa annuel de 90 jours, soit 66 jours. Puis j’allais à la Banco do Brasil pour retirer les 500 reals maximum par jour. Après le plein de gazole je trouvais un bivouac devant le bâtiment de la police scientifique avec l’accord d’une jeune-femme parlant français. Je restais là le vendredi 6 mai pour faire de l’administratif et publier les pages de mon site Internet.
Le samedi 7 mai je quittais Oyapock avant le lever du jour. Le trajet d’Oyapock à Santana pour prendre un ferry vers Belém est de 567 km dont 50 km à la sortie d’Oyapock avec une chaussée dégradée puis 110 km de piste avec des nids-de-poule mais sans boue enfin le reste une belle route avec une chaussée sans dégradation. Je parcourus la distance en 11h25. A Santana j’allais chez Sanave compagnie de ferry pour Belém. Le premier ferry en partance était lundi dans la soirée mais il fallait se présenter dès 8h00. Un gentleman ne parlant que le portugais me servit malgré tout de truchement avec le gardien. De plus il me conduisit au poste de police en charge de la fiscalisation des infractions pour bivouaquer dans l’enceinte jusqu’à lundi matin qui est à quelques mètres près sur l'équateur -S 00° 00,159' W 051° 11,147'-.
Le lundi 9 mai je me présentais vers 7h00 à l’entrée de l’enceinte de Sanave. Je pénétrais vers les bureaux à 7h30 pour apprendre qu’il n’y avait pas de place sur une barge avant la semaine suivante. Une jeune-femme téléphona à d’autres compagnies dont Silnave qui accepta de me transporter à Belém. A 10h30 les documents de transport furent rédigés et j’attendais l’embarquement à partir de 16h00 et le départ avec la marée du fleuve entre 17h00 et 18h00. Par curiosité je m’approchais de la barge pour constater les dégâts causés à un camion transportant des véhicules Renault. Ce qui ne fut pas pour me rassurer. Dans la soirée le responsable du bureau m’informa que la barge (balsa en portugais) ne partira que le lendemain. Pour m’assurer que je pendrai bien cette barge j’exigeais d’embarquer mon véhicule et de bivouaquer sur la barge. Pour éviter des collisions avec les remorques lors de roulis / tangage mon camion fut installé sur la travée du milieu. La communication avec cette personne s’effectuait par l’intermédiaire de Google-translation ! Ici personne ne parle ni l’anglais ni l’espagnole.
Je passais le mardi matin au bureau pour utiliser la connexion WiFI. La journée fut très longue car il fallait attendre l’arrivée de camions à embarquer vers 16H00, puis la montée de la marée du fleuve Amazone. Le départ s’effectua la nuit tombée vers 19H40. L’arrivée à Belém était annoncée dans la matinée du jeudi 12 mai. Je fis le tour du propriétaire du balsa. Les repas sont pris dans la cambuse rudimentaire. Ils se composent de riz, de pâtes avec du poulet. La journée du mercredi 11 mai se passa à préparer mon voyage sur la côte nord-est du Brésil. Etant le seul camping-car j’avais obtenu la connexion électrique du camion en 110 volts.
Le jeudi 12 mai la barge accosta à 7h30 au quai de Belém, soit 36 heures voyage. Dans la nuit la barge essuya un violent orage nécessitant le ralentissement du pousseur. Mais le capitaine et son pilote rattrapèrent le retard. Malgré tout il fallut attendre 8 heures, l’heure syndicale, pour obtenir la pose d’une passerelle en acier pour débarquer. Par faveur spéciale je fus le premier à toucher le quai. Dans mon agenda je devais passer au Tourist Office à l’adresse donnée par le Lonely Planet, rien ! Par contre je trouvais sans difficulté l’agence HSBC pour prendre du cash. Puis ce fut la visite de la ville en commençant par le théâtre, Teatro da Paz, qui n’a pas la splendeur de celui de Manaus. J’enchaînais avec la Catedral da Sé, le Museu de Arte Sacra puis le Forte do Presépio. En fin d’après-midi je trouvais un bivouac à la Praça Frei Brandao. La chaleur fut très éprouvante ; j’eus beaucoup de difficulté à récupérer malgré une nuit paisible.
Le vendredi 13 mai fut une longue journée de route pour atteindre le terminal du ferry pour Sao Luis où j’arrivais vers 16h00 au bout d’une longue file d’attente. J’embarquais à 18h30 pour arriver au terminal côté Sao Luis à 20h00. Oh bonheur, un parking m’attendais pour une nuit encore fois paisible pour récuperer.
Le samedi 14 mai selon mon habitude j’entrais dans Sao Luis vers 7h30. Le Tourist Office annoncé était bien là et ouvrait à 8h00. La jeune-femme fut très accueillante mais la communication très pénible ; elle ne parlait que le portugais. De plus l’office n’a pas de connexion Internet pour utiliser le traducteur de Google… Le Centre historique est inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Le commentaire du Lonely Planet est encore une fois encore dithyrambique : “With its gorgeous colonial center offering just the right blend of crumbling elegance and unobtrusive renovation, Sao Luis is a real jewel in the Nordeast’s crown.” Bon, la visite dura une bonne heure. Je retournais à mon véhicule pour me reposer, la chaleur était toujours accablante. Mon bivouac fut près des bâtiments officiels, Av Dom Pedro II, gardés par la police.