Le mercredi 22 mars je franchis la frontière du Guyana sans difficulté. Au préalable j’avais cherché le poste de la frontière au Brésil. A Bonfim petit village sans indication, je me renseignais auprès des personnes rencontrées. L’immigration se trouve juste avant le nouveau pont qui enjambe le Rio Takatu. Le coup de tampon de sortie du Brésil dura le temps de prendre la copie de mon passeport par l’ordinateur et de me poser les questions habituelles, d’où je viens où je vais etc. Après le franchissement du pont les bâtiments de l’immigration et de la douane m’accueillirent, j’étais le seul. A la douane le préposé remplit la fiche et me demanda mon carnet de vaccination pour la fièvre jaune. Ouf ! La date était valide. A l’immigration le préposé prit mon passeport, remplit la fiche puis apposa le tampon d’entrée au Guyana avec un visa d’un mois. La procédure dura à peine dix minutes. Il était 17h00 quand j’arrivais à Lethem à trois kilomètres.
Le lendemain je terminais la préparation de la publication de la dernière page du Brésil et l’entrée au Guyana. Puis vers 10 heures j’allais au DAB de la banque à côté de laquelle je bivouaquais. Hélas il refusa ma carte Visa. Au guichet de la dite banque le préposé m’expliqua que les cartes étrangères n’étaient acceptées. Par contre je devais présenter deux documents prouvant mon identité, le passeport et mon permis de conduire pour retirer G$25.000 équivalent à environ 100€. Après avoir signé plusieurs documents j’attendis 45 minutes pour avoir l’argent. La veille les officiers des douanes et de l’immigration furent plus efficaces. Ensuite je cherchais une connexion WiFi. Toujours à côté de mon bivouac se trouvait la boutique du fournisseur d’accès Internet. Hélas la connexion était trop lente pour avoir la connexion avec l’hébergeur de mon site. L’employé me donna l’adresse d’une boutique, Welcome Shop, qui a une connexion plus rapide. Bingo je pus publier les pages de mon site. Lethem a une seule rue asphaltée et bordée de boutiques très colorées. Demain je prends la piste de 565 km pour aller à la capitale Georgetown. Bon vent !
Le Guyana est une ancienne colonie britannique depuis 1796 devenu une république en 1970. Il est composé de 44% d’indiens de 30% d’africains, de 17% de métis et de 9% d’amérindiens. La superficie est de 215.000 km² et la population atteint 765.000 habitants
Le vendredi Saint, 25 mars, je me mis en piste, mauvais jeu de mot pour aller à Georgetown. A la sortie de Lethem la piste est pendant plusieurs kilomètres couverte de tôle ondulée rendant la progression pénible. Mais les habitants ont créé une piste parallèle plus douce. La première partie de la piste parcourt une plaine sans relief et sans grand intérêt. Puis elle slalome entre des collines dont certaines ont des incendies spontanés ou de l’écobuage des paysans. A l’heure de la pause déjeuner je m’arrêtais dans une petite plaine puis je décidais d’y rester. La chaleur était accablante +36°C.
Le samedi 26 mars la piste serpentait dans les montagnes et sa surface devint moins douce avec les nids-de-poule fréquents. Un premier poste de police contrôla le passeport et nota l’immatriculation du véhicule. Plus loin un poste de douane me demanda le permis de circuler. La douane de Lethem ne m’en avait donné. Le préposé téléphona à Georgetown. Je devais aller à la douane de la capitale pour obtenir ce permis de circuler sans lequel je ne pourrais pas sortir du Guyana. Enfin à Kurupukari je pris un ferry pour traverser l’Essequibo River, gratuit dans le sens Lethem/Linden. Vers 13h20 je m’arrêtais au bord de la piste sur un large terre-plein pour déjeuner et bivouaquer.
Lorsque je repris la piste le dimanche matin, jours de Pâques, elle était détrempée car il avait plu toute la nuit. Je roulais prudemment pour éviter de glisser sans contrôle. A Mabura un contrôle de police très cool, c’était un jour férié. Parfois la piste est défoncée par les camions transportant des grumes. J’arrivais à Linden vers 13h00 pour chercher un bivouac à la sortie de ville avant d’aller à Georgetown.