Journée de route au départ de Trans-en-Provence par l’autoroute jusqu’à Genova. Le nombre de tunnels après la frontière est impressionnant. L’arrivée à Genova fut dantesque tant la ville est populeuse. Je cherchai, vainement, une boutique pour l’achat d’une carte SIM. Pas de chance le lundi 2 janvier, sauf les bistros, tout est fermé. J’avais un stationnement prévu sur une colline dominant la ville. Le trajet sinueux sur une chaussé étroite bordée de stationnement de voitures le limitait à une voie unique avec des croissements très problématiques. Le sommet était dans la brume avec un vent violent. La nuit, seul, fut bruyante avec le vent.
La descente de la colline par le même trajet toujours dans la brume fut moins pénible. Je cherchais de nouveau une carte Sim. La veille j’avais obtenu l’adresse d’une boutique, ouverte, de vente de matériels de seconde main. J’obtins une carte SIM de 50 MO. Le temps était frisquet et l’heure déjà bien avancée dans la matinée. Je pris l’autoroute pour Torino sous une bruine persistante où j’arrivais dans l’après mdi. Le stationnement prévu près du parc olympique était inaccessible. Je bivouaquais sur le terreplein central d’une chaussée à quatre voies !
Mercredi 4 janvier je me levais reposer après une longue nuit paisible. J’avais planifié de visiter la vieille ville de Torino. Bien que la circulation soit fluide elle fut pénible pour un étranger à la ville eu égard d’une part aux tramways en tous genres et bien sûr aux travaux inhérents aux grandes ville. De plus le nombre de voitures stationnant le long des trottoirs ainsi que les parkings souterrains limités à 2 mètres maximum rendirent la visite quasi impossible, sauf à pied. Je me contentais de la Piazza de San Carlo en posant le camion sur la place, moteur tournant signifiant que j’étais non pas en stationnement mais à l’arrêt ! Dépité, je retournais à mon bivouac précédent en m’arrêtant au Lidl du coin. Je pris conscience que je n’étais plus apte à visiter les villes pour admirer les monuments et les musées très renommés en Italie ; je suis à mon crépuscule.
Jeudi 5 janvier fut une journée décevant comme à Turin. Je souhaitais visiter deux musées renommés ainsi que le Duomo. Hélas le GPS, incontournable en ville, n’était pas à jour des modifications de la circulation bien qu'ayant installé la version 2023 avant mon départ. En conséquence je me promenais de rues exigües en rues à sens-unique à attraper des sueurs froides avec la conduite du camion ; pas de parc de stationnement en surface. En double file je volais une photo de l’entrée du musée Ambrosiana. Pas vue le Duomo peut-être dans une autre vie. Agacé j’allais au stationnement prévu sur un parking quasi désert à 13 km du centre-ville. Au départ de Torino le brouillard rendait la conduite problématique, je pris l’autoroute pour Milano. Le soleil fit une courte apparition en fin de matinée.
Pinacoteca Ambrosiana |
Vendredi 06 janvier, les jours se suivent et se ressemblent. L’autoroute jusqu’à Bergamo où je suivis le jeu de piste pour atteindre la Citta Alta entourée de murailles édifiées par les vénitiens, toujours intactes. J’entrais dans la ville par une porte étroite, attention aux rétroviseurs, limitée à 3 mètres de hauteur. Je parcourue la rue montante au hasard et avec précaution mais sans pouvoir stationner. Quelques touristes en horde baguenaudaient de ci de là dans la froidure. Plusieurs fois je fus scotché derrière des cyclistes en groupe gravissant la pente en haletant. Il eut fallu parcourir les ruelles à pied ! En descendant je pris une photo, quelconque, pour attester de mon passage. Puis je me dirigeais vers Brescia par des routes départementales, à ne pas réitérer, trop de rond-point à négocier au pas. Brescia ne retint pas mon attention sous un ciel bas et gris avec une température de 9° Celsius. Je stationnais sur le parking d’un centre commercial.
Citta Alta, aperçu |
Samedi 07 janvier je quittais Brescia avec la ferme intention de visiter les arènes romaines, les mieux conservées de l’empire Romain, de Verona. Par une erreur de navigation je pris la route SS11 au lieu de l’autoroute A4. Arrivé à Verona j’allais directement au parking de mon bivouac. Quelle chance, il n’est pas très éloigné des arènes, façon de parler. Le parking était déjà bien occupé par des voitures et des camping-cars sagement rangés. Après la mise en sécurité de mon véhicule, je planifiai le trajet pour aller aux Arènes avec le logiciel Maps.Me du Smartphone. La distance calculée est de… 1,5 km en 20 minutes, quand même. Bien équipé je parti confient en ma visite. Hélas toute honte bue je jetais l’éponge au kilomètre 1,8 après 35 minutes de marche. Je rebroussai chemin en maugréant. En équitation, un cheval qui refuse l’obstacle, est remis sur la main pour le franchir de nouveau, donc acte à suivre.
Porta Palio |
Or donc dimanche matin dès 8 heures je mis la haridelle sur la main et le museau en direction des arènes. En route je m’arrêtai pour visiter le Castelvecchio. Il n’y avait pas d’escalier uniquement des pentes inclinées pour les chevaux. Je continuai jusqu’aux arènes sous un petit crachin. Bien évidement je ne les visitais pas trop d’escaliers. Je me contentais de faire la circonvolution. La fatigue générale commença à irradier ma corp des jambes au thorax. Le retour à mon véhicule, 1,5 km annoncés en 20 minutes, dura près d’une 1h30 avec de multiples arrêts. A l’entrée du parking un jeune couple vint à mon secours pour terminer les 200 derniers mètres. Pour m’avancer vers Venezia je partis du parking vers 12h30 pour Padova où un parking m’attendait, que nenni, je cabotais alentours pour trouver un emplacement de stationnement au bord du trottoir. Dure, dure journée !