Marrakech
Visite de la Medina
J’entrais dans Marrakech vers 8h30 à la
recherche d’un parking près de la
Koutoubia, mais après plusieurs tours du
pâté de maison je ne le trouvais pas. Je
me résolus à stationner dans une espèce de
parking coincé dans un immeuble. Je garais
le camion de sorte que les panneaux
solaires soient sous le soleil, absent ce
jour-là. Puis je commençais, sous une
bruine glaciale, mes visites par la "Place",
Djemaa El-Fna. L’ayant vu en 1972 je
n’espérais rien d’original sinon une
modernisation avec des trappes à
touristes. Ainsi je ne fus pas déçu. Alors
que je me dirigeais vers une allée des
souks un marocain me prit par la main et
me dit : "suis-moi je travaille dans le
quartier des tanneurs". Bien sûr à
l’arrivée je fus pris en charge par le
gardien qui me donna un bouquet de menthe
en m’introduisant dans une tannerie avec
la visite obligée du magasin. L’après-midi
je parcourais le circuit proposé par le Lonely Planet, excepté le Dar Si Said
fermé. La recherche des monuments fut un
véritable rallye de jeux de piste avec la
complicité bienveillante des marocains
dans le dédale des ruelles des souks.
Douiria Derb el Hammam est une splendeur
du 16e siècle à l’époque des
Saadiens. En cheminant dans les souks je
volais quelques photos. Les Funduqs sont
des caravansérails pour voyageurs venant
du désert avec leurs marchandises. Ils
sont organisés autour d’une cour plus ou
moins rectangulaire avec au
rez-de-chaussée des échoppes et à l’étage
des chambres pour les voyageurs. Ali Ben
Youssef Medersa fut l’une des plus
réputées écoles coraniques de l’Afrique du
Nord construite au 14e siècle
dans le style hispano-mauresque. Elle
abrita jusqu’à 900 étudiants logeant dans
des cellules à l’étage. A côté le Musée de
Marrakech expose des objets de l’art
traditionnel ainsi que des broderies
somptueuses. Avant la tombée de la nuit je
revins à la "Place" pour saisir quelques
scènes typiques de l’animation pour
touristes en mal d’exotisme. Après un
diner frugal assis sur un banc d’une des
mangeoires de la "Place" je retournais
dormir au camion.
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La Koutoubia |
Quartier des tanneurs
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Une tannerie |
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Le magasin de la tannerie |
Douiria Derb el Hammam
Dans les souks
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Artisanat |
Funduqs, caravanserails
Ali Ben Youssef Medersa
Musée de Marrakech
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Peinture by Mahi Binebine |
Mujer by André Delfau |
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Clown |
Djemaa El-Fna
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Koutoubia |
Ville nouvelle
Le lendemain sous le soleil revenu je
partis pour la ville nouvelle. La première
étape fut les cinq principales galeries.
Matisse Art Gallery est une galerie
marchande avec quelques peintures
d’artistes locaux, pas très
enthousiasmant. Je ne visitais pas les
quatre autres proposés par le Lp.
J’allongeais le pas pour aller au Jardin
Majorelle. C’est une "Folie" du couple
Pierre Berger & Yves Saint-Laurent, folie
de milliardaires autoproclamés hommes de
gauche ; Pierre Berger fut par ailleurs
l’exécuteur testamentaire d’un autre homme
de gauche, François Mitterrand. Il fut
dessiné et organisé par Jacques Majorelle.
Dans l’enceinte un musée est consacré à la
culture berbère montrant des objets
remarquablement mis en scène. Hélas musée
privé, No photo ! Je retournais dans la
médina. Le palais Bahia fut réalisé de
1860 à 1900 où logèrent les quatre femmes
et les 24 concubines de Bou Ahmed. Pendant
le protectorat il abrita les
résident-généraux. En cheminant le long de
l’enceinte du Palais Royal j’observais des
cigognes sur les tours crénelles. La
cigogne est un migrateur venant bien
souvent de l’Alsace française. Sans le
vouloir je visitais le quartier juif que
les familles quittèrent à l’indépendance
en 1960. Les immeubles sont remarquables
parmi les plus hauts de Marrakech avec des
balcons en fonte. Une jeune fille, juive
sans voile, me conduisit à la synagogue.
Je terminais la visite par le quartier de
la kasbah où se trouvent les tombeaux des
Saadiens jouxtant la mosquée. Sultan Ahmed
al-Mansour, mort en 1603, réalisa son
tombeau avec munificence sans compter les
dépenses en marbre de carrare. Le palais
Badi était fermé pour rénovation. Après un
diner aussi frugal que la veille dans une
gargote de la Place, je rentrais dormir
dans le camion.
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Matisse Gallery, artiste local |
Jardin Majorelle
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Poster by Yves Saint-Laurent |
Mémorial Yves Saint-Laurent |
Palais Bahia
Palais Royal, Cigogne
Quartier juif, Synagogue
Saadian Tombs
Rencontre improbable : Gandini
Le mercredi 17 décembre je suis arrivé
vers 9h00 au camping Relais 4x4 à 13 km de
Marrakech sous un beau soleil dans un
terrain joliment arboré. Mais hélas sans
eau potable pour les réservoirs, avec le
WiFi au restaurant et une machine à laver
le linge mais sans sèche-linge. J’y
restais une journée pour finir la
publication de mes deux jours passés à
visiter Marrakech. Alors que je rédigeais
un homme vint à la porte de ma cellule et
dit : "Vous savez qui je suis – Non ! – Je
suis Gandini". Nous échangeâmes des
informations. Sa préoccupation consistait
à chercher un nouveau véhicule pour
remplacer le sien… pas cher.
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Gandini's vehicle |
Oukaïmeden
Piste Ha
Le jeudi 18 décembre avant de quitter
Marrakech, je fis le plein de gazole et
des achats alimentaires à Carrefour à 13
km sur la route d’Oukaïmeden. De plus j’y
achetais deux disques externes de
sauvegarde d’1 TB car les vidéos de la
camera dashboard sont très consommateurs
en espace disque. Je quittais
définitivement cette ville mythique vers
11h30 pour m’arrêter sur la route d’Asni.
En effet des informations obtenues en
route les pistes Ha & Hb n’existent plus
c’est une petite route goudronnée.
Toutefois je devrais me renseigner à Sidi
Fars pour savoir si la piste pour l’Oukaïmeden
est ouverte eu égard aux chutes de neige.
Le vendredi 19 décembre je quittais le
bord de la route pour Sidi Fars. Avant le
village j’avisais trois paysans au bord de
la route que je questionnais sur la piste
montant à l’Oukaïmeden. Ils
m’assurèrent qu’elle était praticable.
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Au petit matin |
Au km 39.3 l’entrée de la piste était
boueuse, mais 100 mètres plus loin elle était
sèche. Hardi, je m’engageais ; mais 600 mètres
après je fus stoppé par une ravine, déjà !
Fort de mon expérience j’inspectais la chose,
déplaçais des rochers et commençais ma
progression lentement en descendant moult fois
pour prendre les mesures ad-hoc. Une fois de
l’autre côté j’aperçus un paysan et son âne
avec une figure très courroucé. Il m’incendia
copieusement en langue vernaculaire. Je
compris que la piste n’était pas praticable et
que je devais faire demi-tour. Il m’aida dans
la manœuvre ainsi que pour repasser le gué en
posant d’autres rochers. Je le remerciais
chaleureusement, il me tendit sa main avec un
franc sourire. Ah, ces berbères, quelle
serviabilité !
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km 39.3 |
Une ravine ! |
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Un passage à gué ! |
Oui, mais |
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Carefully, |
Pistes Hb & F
De retour au km 39.3 l’âme en peine je
continuais par la piste Hb
vers Asni. Puis par la piste F aussi
goudronnée je parcourais les 40 km
jusqu’au lac de Takerkoust au bord du
quel je bivouaquais.
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Au bord du lac Takerkoust |
Jebels Erdouz & Azgour
Piste G
L’objectif du samedi 20 décembre était de
parcourir la piste G d’Amizmiz à Souk Sebt
Mzouda que je n’atteignis pas. La piste
est en grande partie asphaltée jusqu’à
Adassil. A partir du Km 59.2 la piste se
promène dans des vallonnements jusqu’au Km
64.3. Après avoir zigzagué dans une
olivaie je butais sur l’oued Mehl en crue
qu’il fallait franchir pour prendre la
piste en face ! Vainement je cherchais un
détour. Dans un village un berbère me dit
que la seule possibilité était de
continuer sur la piste jusqu’à Sidi Bou
Othmane. Après un lac artificiel je
m’arrêtais au bord de l'eau pour déjeuner
et bivouaquer.
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Lever de soleil |
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Paysage |
Culture en terrasses |
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Ferme isolée |
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Barrage du lac |
Route d'Amizmiz à Ouirgane
Le samedi soir
20 décembre vers 20 heures un groupe de
trois personnes se sont annoncées comme le
comité de sécurité venues me souhaiter une
bonne nuit. Ah, ces berbères, quelle
vigilance ! Eu égard au problème rencontré
avec la piste G je reconsidérais mon plan
de route pour retourner à Amizmiz pour
prendre la route pour Ouirgane et
parcourir la vallée de l’oued Miss en
visitant la mosquée Tin Mal et en
franchissant le col de Tizi-n-Test. La
route d’Amizmiz à Ouirgane serpente
entre vallons et montagnes dans des
paysages somptueux, à ne pas manquer.
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En route |
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Pont en
construction & passage à gué |
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Curiosité
géologique |
Vallée de l'Oued Miss
Mosquée Tin Mal
La route de la vallée de l’oued Miss est
très encaissée et souvent étroite et dégradée.
La mosquée Tin-Mal, 12e siècle, est l’une des
rares visitable par les non-musulmans, elle
est désaffectée. La vaste salle de prière a
perdu son toit. La descente sud du col de Tizi-n-Test
est très impressionnante. Dans la
reconsidération du plan de route j’avais
décidé de tenter ma chance pour visiter
Tafraoute après trois semaines de beau
temps et après les travaux de réfection par la
DDE Marocaine. En conséquence je
retournais à Tiliounine pour publier la
page hebdomadaire de mon site et
bivouaquer sur le parking.
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St Jacques ! |
Col Tizi-n-Test