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Maroc

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-- Du 2014/12/15 au 2014/11/21
-- De Beni Mellal à Marrakech puis à Taliouine
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Le tracé GPS de la route
De Marrakech à Taliouine
Du 2014/12/15 au 2014/12/21

Marrakech

Visite de la Medina

J’entrais dans Marrakech vers 8h30 à la recherche d’un parking près de la Koutoubia, mais après plusieurs tours du pâté de maison je ne le trouvais pas. Je me résolus à stationner dans une espèce de parking coincé dans un immeuble. Je garais le camion de sorte que les panneaux solaires soient sous le soleil, absent ce jour-là. Puis je commençais, sous une bruine glaciale, mes visites par la "Place", Djemaa El-Fna. L’ayant vu en 1972 je n’espérais rien d’original sinon une modernisation avec des trappes à touristes. Ainsi je ne fus pas déçu. Alors que je me dirigeais vers une allée des souks un marocain me prit par la main et me dit : "suis-moi je travaille dans le quartier des tanneurs". Bien sûr à l’arrivée je fus pris en charge par le gardien qui me donna un bouquet de menthe en m’introduisant dans une tannerie avec la visite obligée du magasin. L’après-midi je parcourais le circuit proposé par le Lonely Planet, excepté le Dar Si Said fermé. La recherche des monuments fut un véritable rallye de jeux de piste avec la complicité bienveillante des marocains dans le dédale des ruelles des souks. Douiria Derb el Hammam est une splendeur du 16e siècle à l’époque des Saadiens. En cheminant dans les souks je volais quelques photos. Les Funduqs sont des caravansérails pour voyageurs venant du désert avec leurs marchandises. Ils sont organisés autour d’une cour plus ou moins rectangulaire avec au rez-de-chaussée des échoppes et à l’étage des chambres pour les voyageurs. Ali Ben Youssef Medersa fut l’une des plus réputées écoles coraniques de l’Afrique du Nord construite au 14e siècle dans le style hispano-mauresque. Elle abrita jusqu’à 900 étudiants logeant dans des cellules à l’étage. A côté le Musée de Marrakech expose des objets de l’art traditionnel ainsi que des broderies somptueuses. Avant la tombée de la nuit je revins à la "Place" pour saisir quelques scènes typiques de l’animation pour touristes en mal d’exotisme. Après un diner frugal assis sur un banc d’une des mangeoires de la "Place" je retournais dormir au camion.

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La Koutoubia

Quartier des tanneurs

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Une tannerie
Tannerie
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Le magasin de la tannerie

Douiria Derb el Hammam

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Dans les souks

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Artisanat

Funduqs, caravanserails

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Ali Ben Youssef Medersa

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Musée de Marrakech

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Peinture by Mahi Binebine Mujer by André Delfau
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Clown
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Djemaa El-Fna

Scène de la place
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Koutoubia

Ville nouvelle

Le lendemain sous le soleil revenu je partis pour la ville nouvelle. La première étape fut les cinq principales galeries. Matisse Art Gallery est une galerie marchande avec quelques peintures d’artistes locaux, pas très enthousiasmant. Je ne visitais pas les quatre autres proposés par le Lp. J’allongeais le pas pour aller au Jardin Majorelle. C’est une "Folie" du couple Pierre Berger & Yves Saint-Laurent, folie de milliardaires autoproclamés hommes de gauche ; Pierre Berger fut par ailleurs l’exécuteur testamentaire d’un autre homme de gauche, François Mitterrand. Il fut dessiné et organisé par Jacques Majorelle. Dans l’enceinte un musée est consacré à la culture berbère montrant des objets remarquablement mis en scène. Hélas musée privé, No photo ! Je retournais dans la médina. Le palais Bahia fut réalisé de 1860 à 1900 où logèrent les quatre femmes et les 24 concubines de Bou Ahmed. Pendant le protectorat il abrita les résident-généraux. En cheminant le long de l’enceinte du Palais Royal j’observais des cigognes sur les tours crénelles. La cigogne est un migrateur venant bien souvent de l’Alsace française. Sans le vouloir je visitais le quartier juif que les familles quittèrent à l’indépendance en 1960. Les immeubles sont remarquables parmi les plus hauts de Marrakech avec des balcons en fonte. Une jeune fille, juive sans voile, me conduisit à la synagogue. Je terminais la visite par le quartier de la kasbah où se trouvent les tombeaux des Saadiens jouxtant la mosquée. Sultan Ahmed al-Mansour, mort en 1603, réalisa son tombeau avec munificence sans compter les dépenses en marbre de carrare. Le palais Badi était fermé pour rénovation. Après un diner aussi frugal que la veille dans une gargote de la Place, je rentrais dormir dans le camion.

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Matisse Gallery, artiste local

Jardin Majorelle

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Poster by Yves Saint-Laurent Mémorial Yves Saint-Laurent

Palais Bahia

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Palais Bahia
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Palais Royal, Cigogne

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Quartier juif, Synagogue

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Saadian Tombs

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Saadian Tombs

Rencontre improbable : Gandini

Le mercredi 17 décembre je suis arrivé vers 9h00 au camping Relais 4x4 à 13 km de Marrakech sous un beau soleil dans un terrain joliment arboré. Mais hélas sans eau potable pour les réservoirs, avec le WiFi au restaurant et une machine à laver le linge mais sans sèche-linge. J’y restais une journée pour finir la publication de mes deux jours passés à visiter Marrakech. Alors que je rédigeais un homme vint à la porte de ma cellule et dit : "Vous savez qui je suis – Non ! – Je suis Gandini". Nous échangeâmes des informations. Sa préoccupation consistait à chercher un nouveau véhicule pour remplacer le sien… pas cher.

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Gandini's vehicle

Oukaïmeden

Piste Ha

Le jeudi 18 décembre avant de quitter Marrakech, je fis le plein de gazole et des achats alimentaires à Carrefour à 13 km sur la route d’Oukaïmeden. De plus j’y achetais deux disques externes de sauvegarde d’1 TB car les vidéos de la camera dashboard sont très consommateurs en espace disque. Je quittais définitivement cette ville mythique vers 11h30 pour m’arrêter sur la route d’Asni. En effet des informations obtenues en route les pistes Ha & Hb n’existent plus c’est une petite route goudronnée. Toutefois je devrais me renseigner à Sidi Fars pour savoir si la piste pour l’Oukaïmeden est ouverte eu égard aux chutes de neige.

Le vendredi 19 décembre je quittais le bord de la route pour Sidi Fars. Avant le village j’avisais trois paysans au bord de la route que je questionnais sur la piste montant à l’Oukaïmeden. Ils m’assurèrent qu’elle était praticable.

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Au petit matin

Au km 39.3 l’entrée de la piste était boueuse, mais 100 mètres plus loin elle était sèche. Hardi, je m’engageais ; mais 600 mètres après je fus stoppé par une ravine, déjà ! Fort de mon expérience j’inspectais la chose, déplaçais des rochers et commençais ma progression lentement en descendant moult fois pour prendre les mesures ad-hoc. Une fois de l’autre côté j’aperçus un paysan et son âne avec une figure très courroucé. Il m’incendia copieusement en langue vernaculaire. Je compris que la piste n’était pas praticable et que je devais faire demi-tour. Il m’aida dans la manœuvre ainsi que pour repasser le gué en posant d’autres rochers. Je le remerciais chaleureusement, il me tendit sa main avec un franc sourire. Ah, ces berbères, quelle serviabilité !

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km 39.3 Une ravine !
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Un passage à gué ! Oui, mais
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Carefully,
Go up
Go back

Pistes Hb & F

De retour au km 39.3 l’âme en peine je continuais par la piste Hb vers Asni. Puis par la piste F aussi goudronnée je parcourais les 40 km jusqu’au lac de Takerkoust au bord du quel je bivouaquais.

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Au bord du lac Takerkoust

Jebels Erdouz & Azgour

Piste G

L’objectif du samedi 20 décembre était de parcourir la piste G d’Amizmiz à Souk Sebt Mzouda que je n’atteignis pas. La piste est en grande partie asphaltée jusqu’à Adassil. A partir du Km 59.2 la piste se promène dans des vallonnements jusqu’au Km 64.3. Après avoir zigzagué dans une olivaie je butais sur l’oued Mehl en crue qu’il fallait franchir pour prendre la piste en face ! Vainement je cherchais un détour. Dans un village un berbère me dit que la seule possibilité était de continuer sur la piste jusqu’à Sidi Bou Othmane. Après un lac artificiel je m’arrêtais au bord de l'eau pour déjeuner et bivouaquer.

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Lever de soleil
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Paysage Culture en terrasses
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Ferme isolée
Gué !
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Barrage du lac

Route d'Amizmiz à Ouirgane

Le samedi soir 20 décembre vers 20 heures un groupe de trois personnes se sont annoncées comme le comité de sécurité venues me souhaiter une bonne nuit. Ah, ces berbères, quelle vigilance ! Eu égard au problème rencontré avec la piste G je reconsidérais mon plan de route pour retourner à Amizmiz pour prendre la route pour Ouirgane et parcourir la vallée de l’oued Miss en visitant la mosquée Tin Mal et en franchissant le col de Tizi-n-Test. La route d’Amizmiz à Ouirgane serpente entre vallons et montagnes dans des paysages somptueux, à ne pas manquer.

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En route
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Pont en construction & passage à gué
Génie civil
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Curiosité géologique

Vallée de l'Oued Miss

Mosquée Tin Mal

La route de la vallée de l’oued Miss est très encaissée et souvent étroite et dégradée. La mosquée Tin-Mal, 12e siècle, est l’une des rares visitable par les non-musulmans, elle est désaffectée. La vaste salle de prière a perdu son toit. La descente sud du col de Tizi-n-Test est très impressionnante. Dans la reconsidération du plan de route j’avais décidé de tenter ma chance pour visiter Tafraoute après trois semaines de beau temps et après les travaux de réfection par la DDE Marocaine. En conséquence je retournais à Tiliounine pour publier la page hebdomadaire de mon site et bivouaquer sur le parking.

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St Jacques !
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Col Tizi-n-Test

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