L’objectif de la semaine du 20 juin consistait à approcher la frontière de l’Uruguay voire de la franchir. En effet depuis hier le temps est maussade avec un ciel plombé et une fine bruine. La matinée fut une succession de pluie et d’éclaircies. La route serpente dans les collines bordant la mer, voir les courbes de niveau de la carte du tracé de la route. D’ailleurs cette côte est dénommée : Costa Verde. Etant de passage à Itanhaém je ne m’installais pas au camping CCB ; je bivouaquais en face de l’entrée sur la plage très venteuse et froide, 15°C sous le camion. D’ailleurs la mer était démontée…
La journée du 22 juin fut pire que la précédente, de la pluie, de la pluie dans les nuages. La route grimpa jusqu’à +810 mètres d’altitude. Bien évidemment le malin se manifesta. Le train de pneus du camion est celui d’origine, il a +86.300 km. Hélas je n’avais pas permuté, comme avec le camion MAN, les roues tous les 10.000 km. En conséquence les pneus arrière étaient plus usés que ceux de l’avant. Dans une montée le pneu arrière droit, le plus usé, a éclaté sur les flancs près de la bande de roulement, il pleuvait. Je mis environ une heure pour changer la roue. Et je découvris que le filetage d’un goujon était écrasé. J’eus d’énormes difficultés à le dévisser et je ne pus pas le remettre. Je n’avais jamais, personnellement, démonté aucune des roues. Non seulement je dois changer les autres pneus mais je dois aussi, le plus tôt possible, changer ce goujon et peut-être d’autres ! J’arrivais à Antonina en début d’après-midi. La descente en lacets de l’autoroute à Antonina pendant 20 km est très spectaculaire, hélas sous la pluie. La ville est en triste état. Seul le centre-ville autour du square au pied de l’église fut rénové. Comme mes prédécesseurs voyageurs je bivouaquais sur le parking au pied de l’église.
Le jeudi 23 juin j’avais deux objectifs, trouver le garage Mercedes-Benz le plus proche pour un goujon et un écrou de roue puis un revendeur de pneus BF-Goodrich pour acheter quatre pneus neufs. J’entrais dans la ville de Joinville et je me renseignais auprès de l’hôtesse du concessionnaire Renault en me présentant comme français ne parlant pas le portugais. Par le truchement de Google je lui expliquais que je cherchais Mercedes-Benz et BF-Goodrich. Bingo le groupe DVA est concessionnaire de Mercedes-Benz et des pneus BF Goodrich. Ils sont quasiment l’un à côté de l’autre. Une voiture de service de Renault me conduisit chez DVA. Je commençais par les pneus qui seront livrés demain après-midi. Par contre j’eus moins de chance chez Mercedes-Benz. Les goujons et écrous pour roue arrière ne sont pas disponibles au Brésil. Le délai de livraison estimé est au moins de 45 jours ! Je bivouaquais pendant deux nuits dans une rue parallèle. La matinée fut encore pluvieuse dans les montagnes avec une altitude proche de 1.000 mètres.
Le jeudi 23 juin dans l’après-midi je me présentais chez DVA-pneus. Les quatre pneus BF-Goodrich 285/75 R16 KO2 étaient livrés. Le montage commença vers 16h00 pour se terminer vers 17h30 après équilibrage des roues et rectification du parallélisme du train avant. La pression de gonflage des pneus me pose problème. PSI-Azalaï recommande pour la route 2,5 bars à l’avant et 2,8 bars à l’arrière. Personnellement je mettais 3,0 bars sur les deux axes. DVA a mis 2,6 bars sur les deux axes. Qui a raison ? J'ai envoyé un courriel à Mercedes-Benz de Montevideo pour le changement du goujon de la roue arrière droite ! Je retournais à mon bivouac dans la rue parallèle.
KO structure | KO2 structure |
Le vendredi matin 24 juin je retournais chez DVA pour faire scier la partie défectueuse du goujon afin de viser un écrou. Puis je me dirigeais vers São Francisco do Sul dont le centre historique vaut le détour de deux heures de visite. La plupart des façades des maisons furent repeintes en couleur vives. Finalement je cherchais un bivouac au bord d’une plage que je trouvais à Praia do Capri. La journée fut mausade.
Le samedi 25 juin je souhaitais bivouaquer sur une plage de l’Illha Santa Catarina dont Florianopolis est la principale ville tentaculaire. Je visitais deux plages dont les parkings en ce samedi étaient bondés et hors de prix. Je passais mon chemin pour trouver un bivouac sympathique au bord d’une rivière.
Ponte do Illha Santa Catarina | Bivouac, on riverside |
Dans l’hémisphère sud la saison est hivernale. Aujourd’hui 26 juin le soleil se montra timidement en fin de matinée avec un vent glacial. A Balnéario Arroio do Silva je bivouaquais en bord de mer dans une impasse. Le village était quasiment mort et les maisons étaient fermées, ni estivant ni surfer sur la plage contrairement à Florianopolis.