Au petit matin du lundi 27 juin la brume couvrait l’océan que le soleil ne parvint pas à percer. Peu avant 9h00 je m’apprêtais à quitter mon bivouac alors qu’un taxi vint dont le chauffeur contempla mon camion et prit une photo avec son smartphone. Je lui demandais, en compensation, où je pouvais trouver un cybercafé. Il me fit comprendre de le suivre. Quelle gentillesse ces brésiliens ! Après avoir surfé sur Internet je me dirigeais en diagonale en traversant le carrefour vers un mercado pour demande où je pouvais acheter un bidon de 20 litres d’eau purifiée. Bingo, il y en avait. Un client m’aida à remplir le réservoir pendant que je tenais l’entonnoir. Ah, ces brésiliens quelle serviabilité ! Je pris la route pour le Canyon Itaimbezinho après 22 kilomètres de piste dans la montagne. Mais en arrivant le gardien me fit comprendre qu’aujourd’hui la visite était fermée et qu’il n’était pas autorisé de bivouaquer sur le parking. J’allais à environ 4 km plus loin pour m’arrêter au bord de la piste à 1.031 mètres d’altitude. La journée fut partiellemnt ensoleillée avec une légère brume.
Dès l’ouverture du Parc le mardi 28 juin à 9h00 je me promenais dans le Canyon Itaimbezinho. Je parcourais un trail Vértice de 1,240 km retour qui surplombait la crevasse et la maigre chute d’eau en cette saison sèche.
Puis je me dirigeais vers Porto Alegre en faisant l’école buissonnière. Ainsi je traversais deux stations alpines, Canela et Gramado. A la sortie de cette dernière j’avisais un musée des Belles Voitures Américaines des années 60.
Je flânais dans les montagnes sur une piste avant d’atteindre Igrejinha où je bivouaquais sur un immense parking.
Le mercredi 29 juin je parcourais la route d’Igrejinha à São Lourenço do Sul dans le brouillard et la pluie, aucune éclaircie à mi-journée. Seulement en arrivant sur la Costa Doce la visibilité fut meilleure. La ville, station balnéaire en saison, était déserte. Quelques rares promeneurs déambulaient au centre-ville, mais personne sur les plages. La température extérieure était de 11°C. Je bivouaquais en bord de mer.
Le jeudi matin s’annonçait, comme la veille, brumeux mais sans pluie. Je fis un détour pour aller à Rio Grande qui était toujours dans le brouillard. Je me contentais de faire de l’approvisionnement avant de quitter le Brésil. Je poursuivis ma route en espérant trouver un bivouac en bord de mer lorsque la brume sera levée. Hélas chemin faisant le long du Lagoa Mirim ce n’était que bourbier eu égard aux pluies récentes. J’arrivais ainsi au poste frontière du Brésil avec l'Uruguay vers 14h00.
Je quittais le Brésil le jeudi 30 juin à Chui. Voir le passage de la frontière, ici