Mercredi 15 juin fut une courte journée de route à la recherche d’un supermarché, Intermarché ou Carrefour, les deux seuls à vendre de l’eau en bidon de 5 litres ; puis à trouver une station services pour remplir le réservoir principal du camion avec du gazole Total Excellium. Ceci fait il était temps de chercher un bivouac au bord de la Gironde ; que nenni les berges étaient soit inaccessibles soit privatisées. Au port de Lamarque l’accès est réservé à l’embarquement du ferry et le parking attenant à une barre limitant la hauteur à 1.90 mètre, les camping-cars circulez vous n’êtes pas les bienvenus. Mais à mi-chemin sur la route du port une aire de picnic ombragée tend les bras aux chalands. Vadrouillez entre les vignobles ne présente pas un intérêt folichon, confirmant a posteriori ma décision de faire l’impasse.
Jeudi 16 juin mes pérégrinations sur les routes départementales qui twistent entre les vignobles sur une chaussée dégradée me conforta dans mon jugement du peu d’intérêt, pour moi, de visiter les chais. Dans cette région quelques églises romanes sont remarquables, quand elles sont ouvertes. L’église de Saint-Estèphe est fermée et n’est pas au centre d’une mer de vignes mais coincée entre des maisons moyenâgeuses, le guide Vert est pris en défaut. Par contre à Vertheuil l’église romane vaut le détour ainsi que celle de Saint-Laurent-Médoc. Je bivouaquais sur les berges de la Gironde, estuaire le plus grand d’Europe par la confluence de la Dordogne au nord et de la Garonne au sud au bec d’Ambes.
Miséricorde relevée avec la sculpture des faiblesses humaines Stalles du choeur du 15e siècle, Église romane de Vertheuil |
Vendrdedi 17 juin le long de la berge de la Gironde côté sud-ouest les cabanes de pêche au carrelet se succèdent comme une troupe au défilé du 14 juillet. Puis la fin du vignoble bordelais du Haut-Médoc s’annonce par les collines verdoyantes des vignes au pied de Châteaux renommés. Deux ports de pêche désaffectés occupés par des ports de plaisance présentent une esquisse mémorielle de l’ancien temps révolu. Le phare de Richard restauré par des bénévoles permet d’avoir une vue à 360° après un escalier de 63 marches, bien sûr je m’abstiens. Finalement je visitais l’église de St-Vivien-de-Médoc qui offre un exemple de l’art roman avec son abside qui échappa aux bombardements de 1943. Je bivouaquais sur le parking de St-Vivien plage en face de la Guinguette éponyme. La température grimpa à 39°C !
Le 12 février 2021, la pêche au carrelet en Gironde est inscrite au patrimoine culturel immatériel nationall |
Samedi 18 juin en quittant la plage de St-Vivien je pris une photo de ladite plage pour agrémenter la front page de mon site annonçant une nouvelle publication. Bof, encore une photo qui ne sera pas dans le magazine GEO. Le seul arrêt significatif de cette courte matinée fut la visite de la basilique N.-D. De-la-fin-des-Terres à Soulac-sur-Mer. De style roman elle date du 10e siècle. Elle fut le point d’accueil des pèlerins britanniques en partance vers St-Jacques-de-Compostelle. Le guide Vert rapporte qu’au 18e siècle elle était entièrement recouverte de sable, elle fut restaurée au milieu du 19e siècle. Je bivouaquais sur la piste le long de la Gironde à 100 mètres de la Pointe de Grave.
Basilique N.-D.-de-la-Fin-des-Terres, inscrite au Patrmoine mondial de l'Unesco |
Dimanche 19 juin un violent orage s’abattit dans la nuit sur la Pointe de Grave à l’embouchure de la Gironde annonçant la fin de la semaine de canicule. Je me dirigeais vers le sud le long de la côte atlantique à la recherche d’un bivouac avec vue sur l’océan que je trouvais au nord de Montalivet-les-Bains sur le bas-côté de la route à voie unque. Il n’y a rien à voir sauf peut-être l’Euronat, un camp de naturistes (nudistes) ! La température chuta de 39°C à 24 °C.
Plage de Montalivet |