Mardi 5 juillet je passais la matinée dans une laverie automatique à attendre la fin du cycle du lave-linge puis du sèche-linge ; mais malgré deux cycles de séchage le linge n’était pas sec ! Ensuite je parcourais la route dans les pinèdes jusqu’à Messanges où je cherchais un endroit pour poser mon bivouac et mettre mon linge à sécher sur l’herbe, rare dans les dunes. Le village est un ensemble pavillonnaire, certainement en location. Plus loin les plages sont derrière des dunes très hautes. Bien sûr l’accès aux parkings est limité en hauteur à … 1,90 mètre. Je passais mon chemin pour trouver dans le village un terreplein en bordure de route le long d’un ruisseau herbeux pour étendre mon linge. Voyager c’est aussi prendre en charge l’intendance, sinon elle ne suit pas. La température était agréable à 24°C avec un vent d’océan rafraichissant.
Séchage du linge sur l'herbe |
Mercredi 6 juillet ne fut pas une journée marquante tant la côte landaise ne correspond pas à mon tempérament. Les villages sont un chapelet de maisons dont, en cette première quinzaine de juillet, beaucoup sont inhabitées. Dans les rues et en bord de plages des hommes d’âge mènent leur chien pisser et des grand-mères somnolent sur des bancs, publics, bancs publics ! Quelques jeunes couples se promènent désœuvrés la main dans la main. Une tranche de vie estivale en cette période de troubles politiques et d’agitation syndicale pour semer la zizanie dans le bon peuple de France pour ensuite en rendre responsable le gouvernement, ben voyons. A Capbreton je tournicotais pour trouver l’accès au phare en bout de la jetée ; en effet l’étroitesse des rues implique un jeu de piste à sens unique. Obstiné je trouvais enfin le phare, mais pas de quoi s’ébaudir. Las je jetais mon dévolu sur le parking d’Intermarché.
Grimper la dune pour accéder à la plage |
Jeudi 7 juillet une courte matinée de visites de deux villages abritant chacune une église typée. Saint-André-de-Seignanx a une église fortifiée entourée comme il sied du cimetière. A l’intérieur des vitraux contemporains, l’un met en scène St-Vincent-de-Paul et sa maison que j’ai visitée. Les trois autres sont plus récents et très colorés. A l’approche de Saint-Barthélemy l’église se découvre sur un piton rocheux au loin cachée par des arbres. La route d’accès est très pentue, la négociation des virages nécessita plusieurs manœuvres. Un parking me tendit les bras au pied de l’église qui n’a rien de remarquable si ce n’est la situation offrant un panorama somptueux. Seul, je décidais de mettre mes pénates sur le parking face au paysage.
Vendredi 8 juillet Je partis tôt pour être à Bayonne vers 7h00 ouverture de la cathédrale. Je stationnais le camion sur le parking de l’allée Boufflers au pied du départ du circuit proposé par le guide Vert prévu pour une durée de 2h30 dans le quartier historique de Bayonne que je parcourus approximativement en 3h00. Je passais du temps pour visiter l’intérieur de la cathédrale Sainte-Marie et ses somptueux vitraux du 16e siècle. Le déambulatoire est remarquable avec des voûtes en ogive rejoignant les chapelles absidiales. Un immense tableau en hauteur très sombre représente la dernière cène du Christ. Puis ce fut le château vieux abritant actuellement des services administratifs de l’armée. Je déambulais dans les rues moyenâgeuses bordées de maisons à colombages. Les maisons le long de l’Adour possèdent des arcatures et sont principalement de couleur blanche. Je traversais Biarritz sans m’arrêter présentant peu d’intérêt pour moi. Je poursuivis sans enthousiasme jusqu’à Saint-de-Luz par une route ininterrompue de maisons sans grâce. A l’arrivée je trouvais une place de stationnement sur un parking dédié aux camping-cars déjà bien occupé comme des sardines dans une boite, vive le camping sauvage !
Phare de Bayonne |
Samedi 9 juillet je partis dès potron-minet visiter Saint-Jean-de-Luz hors la vue des touristes polluant les photos ; hélas les camions de livraison étaient là pour leur travail. Je découvris la maison natale de Maurice Ravel dont l’une des œuvres la plus célèbre est le Boléro dont Maurice Béjart composa un ballet avec en vedette Jorge Donn sur une estrade circulaire rouge ; ça ne s’oublie pas ! Le centre de Saint-Jean est piétonnier. L’église Saint-Jean-Baptiste est doublement intéressante par son architecture externe massive et son intérieur composé de trois étages de galeries, l’ensemble est couvert par une voûte de carène. Le point d’orgue est le retable du chœur de couleur or (!) avec des saints personnages, apôtres et personnages locaux. La chaire est supportée par des sphinges. L’office religieux eut lieu à 8h00 avec des dévots de tout âge. Je quittais la boite de sardines vers 10h00. Je traversais des villages du Pays basque aux maisons typiques avec des touristes baguenaudant dans les rues. Les parkings, interdits aux camping-cars de 20h00 à 7h00, sont souvent très éloignés requérant une pénible marche à pied, je m’abstins. Je trouvais un terreplein pour bivouaquer à la sortie d’Itxassou
Port of Saint-Jean-de-Luz |
Dimanche 10 juillet je partis peu avant 8h00, à la fraiche, j’arrivai à La Bastide-Clairence vers 8h40. Pas de touristes, personne dans les rues. Je parcourus la rue pentue pour atteindre l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de style basque avec ces trois niveaux de galeries. Plus loin la ville de Saint-Palais ne retint pas mon attention trop populeuse et parkings bondés. Ce fut hélas la même situation à Saint-Jean-Pied-de-Port, point de départ en ce dimanche d’une marche sur le chemin de Compostelle que je parcourus avec mon véhicule jusqu’à +1100 mètres d’altitude, le temps et la température étaient idéales pour établir mon bivouac, hélas des panneaux d’interdiction étaient fichés en terre. Je redescendis à St-Jean pour trouver un stationnement sur un chantier de gravats.
La Bastide Clairence |