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Lundi 23 janvier je quittais Sorrento pour parcourir la mythique Costeria Amalfitana considérée comme étant un must d’autant plus que le site est inscrit au Patrimoine de l’Humanité. Tel n’est pas mon avis ; certes certaines parties sans mini-voitures italiennes en stationnement, sans le croissement pénible des bus, sans les conducteurs italiens franchissant les lignes continues sans vergogne, sans les villages aux maisons peintes en blanc mais construites sans plan d’urbanisme avec des rues étroites bordées de véhicules en stationnement etc. Mon parcours fut cauchemardesque, physiquement et psychiquement stressant. Encore une fois je jetais l’éponge peu avant Salerno prenant l’autoroute A2. Comme je l’ai déjà écrit ma visite de l’Italie continentale se termine en "eau de boudin", que me réserve la Sicile ? Ma santé physique et psychique est en grande partie responsable de mon jugement négatif tout en sachant que l’homme sage connait ses limites qu’il essaie de dépasser ! Avant de prendre le ferry pour Messine je cherche un camping !
Landscape from Almafi road |
Costiera Amalfitana |
Mardi 24 janvier je partais de l’aire de service après une nuit paisible avec les camionneurs et une petite grâce matinée, Eh oui ! Je continuais sur la A2 pour m’approcher de Cosenza. L’A2 grimpa jusqu’à +1000 mètres d’altitude avec des congères de neige sur les bas-côtés. Je m’arrêtais sur un pseudo aire de service avant Cosenza. La température au petit matin était de 1,5°C et monta au zénith à 12°C.
Mercredi 25 fut une courte journée de liaison de service area à une plage de sable. Je découvris que cette autoroute est gratuite depuis Salerno ; certes elle est à deux voies avec de nombreux tunnels et de changements de voies liés aux travaux de réfection. Pourtant j’arrivais à Cosenza vers 10h30 pour faire des achats en commençant par le gazole, toutes les stations-services étaient fermées en grève contre le prix trop élevé des carburants. Puis ce fut un supermarché. Je pestais, comme d’habitude, contre les conducteurs italiens circulant de manière désordonnée sans se servir de l’indicateur de changement de direction ainsi que contre la chaussée des rues avec de nombreux nids de poule. De plus j’avais jeté mon dévolu sur le bivouac de la Marina Belmonte. Mais la route était barrée sans indication de déviation ; après avoir erré sur de petites routes étroites j’abandonnais pour me réfugier sur un banc de sable en bordure de la mer avec au lointain le Stromboli dans le brouillard. Quelle journée ! sans pluie mais une nuit de bourrasques bruyantes.
Jeudi 26janvier encore une courte journée. Je parcourais la route le long de la côte méditerranéenne ; ni tortueuse ni encombrée de voitures en stationnement comme la Costeria Amalfitana. Cependant les nids de poule étaient au rendez-vous, ce genre de gallinacé est très prolifique en Italie. Quasiment seul sur cette route je pris l’allure d’un train de sénateurs. Je pensais trouver un camping à Tropea, hélas il est fermé hors saison. Je bivouaquais sur le parking de la Blanca Beach.
Pour me reposer je restais une journée sur le parking.
Samedi 28 janvier j’avais trouvé dans mes tablettes un parking avec de l’eau potable pour les réservoirs du camion à San Ferdinando situé à environ 38 km. Après une flemme au lit je partis tranquillement pour cette destination proche, 38 km. Hélas, un barrage routier pour travaux brisa mon élan. Je demandais au conducteur d’engin si je pouvais passer, la réponse fut négative sans autres informations ni déviation pour contourner l’obstacle. Au hasard je pris une route partant dans la montagne espérant que le GPS me guiderait ; eh bien non il me balada en me proposant des chemins étroits en terre que je refusais de prendre. J’avisai un indigène qui, fort courtoisement, me renseigna par geste. En retournant sur mes pas je trouvais l’embranchement non indiqué par le GPS. Cette erreur entraina un surplus de 20 km soit un delta de 34% . Comme d’habitude la cerise sur le gâteau il n’y avait pas d’eau sur le parking. J’y bivouaquais. Ah l’Italie !
Dimanche 29 janvier le but de la journée fut d’aller à Reggio di Calabria, mais je m’arrêtais à Villa San Giovanni pour prendre mes repères pour le ferry de lundi à Messina. La file d’attente à 9h30 était composée de trois véhicules. Je m’informais au guichet, le prochain départ était dans 20 minutes. J’achetais un billet aller simple. A Messine je voulais voir le Duomo et l’Orologio Astronomico : Que nenni, comme dans les villes précédentes pas de parking proche de la piazza, seuls des stationnements le long des trottoirs. J’en avisais un mais à environ 3 km du Duomo, trop loin pour moi. Je continuais ma route jusqu’à un emplacement le long d’un trottoir avec vue sur la mer.
Ferry de Villa San Giovanni à Messina, Sicile |