Lundi 2 décembre la progression devait nous mener à Nouakchott en passant par la plage. Hélas nous arrivâmes trop tard car le poste de la gendarmerie de Nouâmghâr nous interdit ce trajet et nous demanda de rejoindre la route N2 pour Nouakchott, ici, où nous arrivâmes vers 22h30 au camping Terjit.
Mardi 3 décembre fut une longue journée de shopping avant d’aller en direction de Akjoujt. Ce fut d’abord la vidange et le changement des filtres à huile et à gazole de mon camion chez Mercedes-Benz. Avec Ahmed les approvisionnements prirent beaucoup de temps, tant les palabres sont un rituel obligé, c’est l’Afrique. Nous bivouaquâmes sur la N2 près d’un poste de gendarmerie.
Mercredi 4 décembre, encore du bitume jusqu’à Akjoujt pour faire le plein des réservoirs de gazole et d’eau. Puis après la pause déjeuner nous commençâmes la progression dans le désert pour atteindre El Geïtât en passant la Pass de Foum et Tizigui pour franchir un cordon de dunes. Ce fut un moment de plaisir tant le paysage est grandiose et le trajet sinueux dans le sable mou. Le bivouac fut installé près d’un campement de nomade avec dégustation de lait de chamelle.
Foum et Tizigui |
Jeudi 5 décembre l’objectif fut El Meddâh, Tifoujar Pass, oasis de Terjit, puis Atar. Ce fut encore une longue journée de sable mou pour monter la Tifoujar pass en venant du village de Meddâh. La montée du col est particulièrement caillouteuse avec un arrêt photo près d’un splendide acacia avant de commencer la descente dans le sable mou, très mou. L’arrêt à l’oasis de Terjit est reposant et frais avant de parcourir les 45 km de goudron pour Atar, ici, où j’achetais une deuxième carte SIM, pour le smartphone pour communiquer avec mon frère. Le bivouac fut établi au camping Bab Sahara, colonisé par des germaniques.
to Tifoujar Pass |
Vendredi 6 décembre après le plein de gazole à la station-service Total à la sortie d’Atar nous nous dirigeâmes vers Chinguetti puis l’oasis de Tanouchert. L’approche puis la montée sur du goudron de l’Ebnou Pass fut un moment de plaisir tant les paysages sont époustouflants. Par une traverse nous arrivâmes à l’entrée du site du Fort Saganne dont le gardien nous invita sous sa tente. La vue du fort au pied de la montagne dans la plaine où se déroula le film avec Gérard Depardieu est très évocatrice de l’épopée de la bataille. Un peu plus loin des peintures rupestres sont à peine visibles dans une caverne. La piste en tôle ondulée vers Chinguetti, est pénible. Nous visitâmes l’une des bibliothèques de manuscrits cornaqués par l’imam de la mosquée voisine. Quelques documents me furent présentés et commentés avec l’histoire de Chinguetti, ici, à travers les âges. Nous allâmes à Tanouchert par une piste de sable mou où le bivouac fut établi dans un enclos appelé camping, certes avec douche et toilette.
Ahmed & Mosque Imam |
Samedi 7 décembre après 64 km de sable la ville de Ouadane, ici, apparut accrochée à la falaise. C’est quasiment une ville morte, une ville musée en ruine sous l’effet du climat et de la progression du désert par l’envahissement des dunes. Les murs en pierre sèche sont cimentés par un conglomérat qui se désagrège, les murs s’écroulent. La progression nous amena à Agoueïdir pour bivouaquer près des nomades.
Mosque Ouadane |
to Ouadane |
Dimanche 08 décembre nous attaquâmes la traversée du Guelb Er-Richât. L’origine de cette structure fut pendant longtemps très controversée. Le Pr. Théodore Monod fut le premier à fixer son origine géologique ; une masse en fusion du magma perça la croute terrestre sans émerger entrainant son plissant en plusieurs cercles concentriques de près de 25 km. Bien sûr le parcours caillouteux est très pénible et ne présente aucun intérêt étant le nez sur le terrain sans possibilité de prendre de la hauteur. Seule une vue d’en haut, par avion, peut permettre de comprendre ce phénomène. Lors de la pause déjeuner des femmes venues de nulle part présentèrent des objets artisanaux. A El Beyyed le petit musée dans une paillote expose des artefacts pillés dans les nécropoles voisines. Une vingtaine de kilomètres plus loin nous bivouaquâmes près des nomades à environ 200 km d’Atar.
Guelb Er- Richât |
Guelb Er-Richât |