Lundi 04 novembre j’avais projeté de visiter le centre-ville de Zaragoza notamment la basilique, la cathédrale et un musée privé exposant des œuvres de Goya. J’errais à la recherche d’un parking acceptant un véhicule de 2,6 mètres de haut, rien. Beaucoup de parkings souterrains limités à 2,1 mètres de haut et les rares parkings en plein-air refusent les camping-cars. Dépité je me rabattais sur l’hypermarché Carrefour, hélas là aussi le parking tant plein-air que souterrain est limité à 2,1 mètres de haut, apparemment c’est la jauge de la ville ! Heureusement dans la cité résidentielle voisine de nombreux parkings étaient libres d’accès. Je stationnais mon camion et j’allais me dégourdir les jambes à l’hyper. Bien sûr je bivouaquais sur place.
Mardi 5 novembre après une nuit pluvieuse la matinée s’annonçait ensoleillée. Je continuais ma progression sur la piste vers le sud, apparemment nommée PR 23. L’altitude culmine à +1000mètres sachant que le plateau s’étage de 500 à 700 mètres d’altitude. Il est occupé par une vaste ferme d’éoliennes puis sur le versant sud par des vignobles avec des teintes automnales. De plus de nombreuses parcelles étaient encours d’assolement pour implanter de nouveaux pieds de vigne. En début d’après-midi la pluie fut de retour. Je décidais d’emprunter une route asphaltée jusqu’à mon bivouac à Calamocha.
Mercredi 06 novembre après une nuit paisible sur le parking éclairé de Colamocha je poursuivis mon cheminement sur la piste Trans-ibérique à une moyenne de 25 km/h dans les montagnes avec beaucoup d’arbustes endommagement la carrosserie de la cellule. Au bout de 4 heures et 100 km parcourus j’arrivais à Molina de Aragon. Il restait environ 150 km de piste dans la montagne devenue aride. Je décidais de rallier Priego par la route asphaltée soit 84km pour y établir mon bivouac. La journée fut maussade avec un ciel de plomb.
Jeudi 07 novembre il avait plu toute la nuit à Priego, de plus le matin le ciel était très couvert avec de la bruine et de la brume. En conséquence je décidais d’aller directement à Madrid par la route bitumée au lieu de parcourir les 150 km de piste boueuse ce qui aurait nécessité au moins 6:00. J’arrivais à 10:30 au Camping Osuna de Madrid. Puis j’allais au Museo del Prado en métro, soit une heure de porte à porte. Je me réjouissais d’admirer les plus grands peintres espagnols, Goya, El Greco, Velasquez et bien d’autres. Hélas pas de photos… De plus la shop ne proposait pas de DVD avec les œuvres les plus remarquables des peintres espagnoles, que c’est mesquin, certes en surfant sur Internet ces œuvres doivent être en libre accès. Madrid est à 630 m d’altitude, la température était sibérienne.
Vendredi 8 novembre de bon matin je retournais à Madrid pour visiter les monuments historiques de la vieille ville. La température était toujours très basse, 9°C, brrr ! En sortant de la station du Métro Opéra je jetais un œil au Teatro Real avant d’aller au Palacio Real, face à la Catedral, qui fut la résidence des rois d’Espagne avant qu’ils ne déménagent pour le modeste palais de la Zarzuela. Je poursuivis ma progression vers la Plaza de la Villa entourée de trois magnifiques bâtiments baroques du 17e siècle. Puis ce fut l’iconique Plaza Mayor, l’une des plus belles places d’Espagne entourée par un enchevêtrement de ruelles. En cheminant je pris des clichés de street-art, statues de bronze, tableaux de faïence, avant d’arriver à la Plaza Santa Ana qui fut le haut lieu du "quartier des lettres" comme en témoignent les statues de Calderon de la Barca et de Federico Garcia Lorca. Puis ce furent les rues attrapes touristes avec les bars à tapas, comme la Calle de la Cava Baja avec de très subjectifs tableaux de faïence. Je terminais mon survol de Madrid en début d’après-midi.
Plaza Mayor |
Samedi 09 novembre je quittais Madrid dès potron-minet. Je m’arrêtais à l’entrée de Toledo chez Lidl pour de l’approvisionnement, puis je trouvais un parking sous les murailles de la ville pour visiter le vieux quartier en achetant le pass Pulsera de Toledo donnant accès à 7 édifices religieux ; bien sûr il y en a bien plus. Ce fut un parcours initiatique dans le moyen-âge spirituel cheminent dans des ruelles tortueuses aux pavés anguleux montant et descendant. Je pensais aux pèlerins psalmodiant en se flagellant avec la discipline. C’était au temps des rois très catholiques d’Espagne après la Reconquista ! Puis j'allais bivouaquer dans la zone industrielle de Polan
Dans la zone industrielle abrité par un mur, la nuit fut glaciale, +3°C. Je m’approchais de Cordoue pour y être le 12 novembre afin de récupérer mon permis de conduire oublié chez moi et envoyé par mon frère. En conséquence j’avais abandonné les pistes. La route serpente par monts et par vaux dans des montagnes russes. La journée fut froide avec un maximum de +8°C sous un ciel nuageux sans pluie. Après Almaden je trouvais un bivouac à une ancienne gare ferroviaire le long de la ligne de chemin de fer en activité !