Le tracé de la route
De Chiang Mai à Sing Buri
du 02/03 au 03/03/2009

Le 02/03 je quittais le Rest Park au carrefour bruyant vers 08:30 pour aller dans un premier temps faire du shopping chez Tesco Lotus sur la route 106. Puis je continuais vers Doi Tao où il y avait un grand Lac que j’atteignis vers 12:30 pour constater qu’il était en grande partie à sec, saison sèche oblige. Je déjeunais dans le village avant de poursuivre vers Thoen. A une quinzaine de kilomètres avant la jonction avec la route n°1 je m’arrêtais dans la montagne pour avoir une nuit fraîche.

Le 03/02 fut une longue journée de route sur la Highway n°1 en direction de Bangkok. En fin de matinée je m’arrêtais à Kamphaeng Phet pour consulter ma messagerie et déjeuner puis vers 17:00 ce fut un arrêt à une station service PTT après Sing Buri pour faire de l’eau et bivouaquer. L'enseigne lumineuse PTT est le point de ralliement des truckmen pour faire la pause nocturne.

 
Enseigne PTT station 
Sing Buri 
03/03/2009 

Je quittais la PTT station le 04/03 vers 06:30 pour aller au bivouac de Pak Nam Pran Beach près de Pran Buri. Il fallais traverser Bangkok en prenant la Tollway sans faire d’erreur. Hélas ce ne fut pas le cas. Par une mauvaise interprétation d’un panneau je la quittais malencontreusement. Après quelques kilomètres d’errance je requis l’assistance d’un policier que je suppliais de me remettre sur la Tollway. Je réussis à me faire comprendre, je traversais Bangkok et je pris la route n°35 puis la n°4 vers le bivouac avec un arrêt à Hua Hin pour consulter ma messagerie.

 
Le tracé de la route
De Sing Buri à Pak Nam Pran Beach
le 04/03/2009 

 
Tollway 
Bangkok 
04/03/2009 

C’était mon quatrième séjour à Pak Nam Pran Beach. A Pran Buri sur la n°4 il y a un Tesco Lotus et un cybercafé, le rêve. Je restais trois jours au bord de la plage à soigner le camion et à préparer mes futurs voyages.

 
Lumière rasante du soir 
Pak Nam Pran Beach 
07/03/2009 

 
Lumière rasante du soir 
Pak Nam Pran Beach 
07/03/2009 

Le 08/03 je quittais le havre de paix de Pak Nam Pran Beach dès le lever du jour pour rallier une autre plage près de Chaiya, Lean Pho Beach. Ce fut une longue journée de route fort ennuyeuse.

Soirée et nuit exceptionnelles
Paysage sonore et olfactif

Ce soir là à Lean Pho Beach à la nuit tombée un groupe de jeunes en motocyclettes et en pick-ups 4x4 équipés d’une sonorisation surpuissante aux diodes luminescentes arrosèrent la plage de basses assourdissantes pénétrant dans la cellule du camion qui se transforma en caisse de résonance ; c’était démoniaque. Je continuais mon travail administratif sans y penser ! Puis lorsque j’eus terminé vers 20 heures j’allais voir ces énergumènes avec l’intention de leur demander de baisser la sonorisation. Hélas avec le bruit et la langue anglaise ce fut l’incommunicabilité, finalement je m’exprimais par geste notamment en vrillant mon index sur ma tempe. Ils riaient à gorge déployée. Je remarquais que pour alimenter ces équipements les moteurs des véhicules tournaient à un régime soutenu. Ainsi à la pollution sonore s’ajoutait la pollution des gaz d’échappement. Bien sûr un ou plusieurs véhicules faisaient une course le long de la plage avec force vroum vroum, klaxon, coup de frein etc. Le cirque prit fin vers 22 heures, le silence tomba comme une masse sur la plage où seul le bruit des vagues et du vent venait bercer la nuit chaude, 29°C et humide, 82%.
Ma nuit pouvait commencer. Au pied de la porte de la cellule un chien monta la garde sans rien quémander, mais au petit matin je m’aperçus que lui et ses congénères compissèrent abondamment les roues du camion.
Je ne fus pas tranquille pour autant. Vers minuit une ronde de police à motocyclettes tourna autour du camion avec des torches en hurlant en pseudo anglais pour me demander qui j’étais, où j’allais, … Je me levais et leur répondis poliment en insistant sur le fait que je dormais …  Hélas trois heures plus tard une autre ronde en pick-up effectua le même manège, je me levais de nouveau et leur répondis toujours aussi poliment mais ils insistèrent en baragouin avec leurs torches dans mes yeux. Je vis rouge, je décrochais la Mag-Lite avec laquelle je les éblouis de lumière halogène ; ils rirent bruyamment et s’en allèrent.
Au petit matin, vers cinq heures, les pêcheurs rentèrent au port avec leurs embarcations, longue queue, mues par un moteur de motoculteur emmanché sur un axe muni d’une hélice qui plonge en bascule plus ou moins dans l’eau. Ces moteurs sont en échappement libre sans silencieux. Ce fut un autre concert aux sonorités très différentes les unes des autres.

 
Le tracé de la route
De Pak Nam Pran Beach à Lean Pho Beach
le 08/03/2009 

Je quittais cette plage idyllique vers sept heures. Le 09/03 fut encore une journée de route, je m’arrêtais cette fois encore à Hua Sai pour consulter ma messagerie. Puis à quelques kilomètres au sud je choisis une petite plage Prag Mueang Beach pour bivouaquer.

Le 10/03 fut la dernière longue journée de route en Thaïlande sans aucun intérêt, mais il fallait approcher la frontière de Malaisie. A partir de Songkhla j’entrais dans les provinces musulmanes secouées sporadiquement par des revendications séparatistes.
Après Pattani je pris la route côtière 4136 coupée par de nombreuses chicanes de police. En route je croisais des patrouilles composées d’un pick-up et de deux motos avec des policiers en tenu de combat puissamment armés. Toutefois je remarquais que leurs fusils d’assaut n’avaient pas de chargeur engagé. J’arrêtais successivement deux d’entre d’elles pour leur demander où je pouvais bivouaquer en sécurité, je reçus la même réponse, la plage de Narathat à Narathiwat. Elle était occupée essentiellement par des hommes avec leurs enfants mâles en accoutrement islamique et quelques rares couples thaïs avec des enfants des deux sexes. En fin de journée l’atmosphère était bon enfant. La plage se vida brusquement vers 19 heures. Je passais une nuit tranquille.

Le 11/03 il restait moins de cent kilomètres pour aller à la frontière de la Thaïlande et de la Malaisie. Il y a deux postes frontières dont celui de Tak en bordure de mer requérant le transbordement par ferry-boat, ne sachant pas s’il acceptait les camions je me résolus à utiliser de nouveau celui de Sungai Kolok.

 
Le tracé de la route 
De Lean Pho Beach à Rantau Pajang 
Du 09 au 11/03/2009 

Un nouveau poste frontière est en construction à Sungai Kolok, bientôt il n’y aura plus de file d’attente à l’immigration. Je remis le Simplified Customs Declaration Form au douanier puis j’allais avec le camion faire la queue à l’immigration en bloquant la route ! La procédure dura environ dix minutes sans aucune difficulté. Pour tous les pays du Sud-est asiatique le camion ne fut jamais visité par la douane. L’entrée en Malaisie est présentée par le travelogue du pays.