Le lundi matin je retournais à La Paz pour trouver un bistrot avec une connexion WiFi pour publier mon site. Je le trouvais près du Tourist Information. Puis j’allais à la recherche d’une boutique pour remplir mes réservoirs d’eau potable. Elle est située à Calle Delta, pour la modique somme de 20 pesos. Bien qu’il fût très tôt j’allais au port de Pichilingue pour les procédures de douane qui furent expédiées rapidement. En effet mon passage samedi avait été enregistré. L’un des douaniers utilisa un Smartphone pour saisir des informations puis il me demanda d’appuyer sur un bouton d’une boite qui afficha en vert : Pase. Le douanier me fit comprendre que je pouvais passer ! Après le paiement de la taxe portuaire de 153 pesos je stationnais le camion puis je patientais jusqu’à l’embarquement à 13h30. Le ferry quitta le port à l’heure prévue et arriva à Topolobampo à 21h30. Je débarquais puis je trouvais un bivouac dans une rue parallèle en sortant du port face à une station-service Pemex. Il était 22h00. Après envoi de ma position par HF à winlink.org je me couchais vers 23h00, bonne nuit, un peu bruyante.
Bien que coucher très tard le mardi 2 septembre je fus réveillé aux aurores. La station Pemex ouvre à 6 heures. Je fis le travail administratif non effectué la veille. Puis je partis pour Los Mochis, ville de +260.000 habitants. Mon objectif fut de trouver le Tourist Office, car le Lonely Planet ne le mentionne pas. J’errais dans cette grande ville aux rues quadrangulaires. Rien, de plus les indigènes ne connaissent pas et la police, comme d’habitude, quand on en a besoin, elle n’est pas là. D’ailleurs circuler, il n’y a rien à voir ce qui explique qu’il est introuvable, s’il existe. J’avais repéré pendant ma recherche un Walmart ; mais je ne souhaitais pas bivouaquer sur le parking. En début d’après-midi je repris ma route pour trouver une plage, pourquoi pas Las Glorias. Bien sûr non mentionnée sur la carte. Il me fallut questionner les autochtones lesquels avec beaucoup d’amabilité me renseignèrent. Pendant mon trajet une petite pluie rafraîchit l’atmosphère lourde. La plage est de sable basaltique noire et les villas en bord de mer étaient toutes inoccupées et protégées par de sacs de sable contre d’éventuels tsunamis.
Je souhaitais être à Mazatlan le mercredi 2 septembre pour une brève visite de la vieille ville. La distance est de 390 km d’autoroute dont la vitesse est limitée entre 60 et 110 km/h. L’autopista est à péage, 407 pesos soit environ 22€. La Old Mazatlan est inscrite dans un quadrilatère très étroit et comprend : La Plazuela Machado, et ses boutiques ainsi que le Teatro Angela Peralta transformé en Art Gallery. Plus loin la cathédrale masquée par les arbres de la Plaza Principal offre deux tours jaunes et un intérieur spectaculaire. Enfin le Centro Mercado présente des boutiques de vêtements, de fruits et légumes, ainsi que des boucheries et poissonneries. Ma visite dura environ 1h30 sous 38°C de température à l’ombre. Peu après 17 heures je repris le camion pour m’arrêter sur un parking herbeux non loin du bord de mer.
Le jeudi 3 septembre fut encore une longue journée de route pour atteindre Puerto Vallarta. Au Mexique comme aux USA les distances sont grandes. Après une autopista à deux voies mais à péage ! Les 170 derniers kilomètres furent dans la montagne avec des traversées de villages aux multiples topes et vibradores. J’entrais dans Puerto Vallarta, environ 280.000 habitants, par de larges avenues et finalement des rues quadrangulaires et à sens unique dans le Old Town compris entre Morelos et Juarez autour de la Plazza Principal dominée par le Templo de Guadalupe. Les aficionados de Puerto Vallata vantent les différentes plages du nord et du sud de la ville dominées par des montagnes escarpées. La ville est dans la time zone du centre du Mexique, + 1 heure. Je bivouaquais au bord de la route #15 au sud de la ville.
Le vendredi 4 septembre fut encore une longue journée de route dans la montagne ; certes splendide mais oh combien pénible quand il faut patienter dans une longue file de véhicules bloqués par un ou des camions haletants dans les côtes sans possibilité de doubler. Parfois des arbres somptueux bordent la route et sont taillés par les remorques des camions donnant l’aspect d’une voute comme je l'avais déjà vu en Indonésie. J’avais choisi de bivouaquer au bord du Lac Chapala, à 1550 mètres d’altitude, proche de Guadalajara. Mais j’y renonçais l’accès à la berge est quasi impossible et d’autre part le nombre de topes jalonnant la route m’agaça puis m’exaspéra à tel point quand j’aperçus un Walmart je décidais aussitôt d’y passer la nuit avec l’accord des employées nettoyant des véhicules sur le parking.
Le samedi 6 septembre je pris la route en face du Walmart pour me rendre à Guadalajara. Antérieurement j’avais trouvé un RV Park à San Jose del Tajo à 15 km au sud de Guadalajara dont l’accès en venant du sud par la #15 n’est pas aisé il faut trouver un retorno ou un pont pour prendre la #15 dans le sens nord-sud. Le RV Park est au bout d’une route de terre ! Guadalajara se trouve à l’altitude de 1657 mètres GPS. La température fut de 28°C au zénith. A partir de Guadalajara le périple parcourt dans le désordre un voyage fait en août 1984, ici, avec mon ex-amie et son fils Philippe.
Guadalajara est la deuxième ville du Mexique avec près de 2 millions d’habitants. La veille, samedi, j’avais commandé un taxi pour 9 heures ; il arriva à l’heure. Je fus donc au Centro Historico vers 9h30 pour le visiter. Il est compris dans un quadrilatère limité par Avenida Independencia, au nord et Moreno au sud, à l’ouest par Colion et à l’est par Belén, avec dans le prolongement de Morelos l’Instituto Cultural de Cabanas. Les bâtiments historiques sont entourés de quatre Plazzas donnant une perspective inoubliable sur les dômes de la cathédrale. Les bâtiments ont aussi une forme quadrangulaire enserrant des patios arborés. Incontestablement le point culminant est constitué par les peintures murales de Miguel Hidalgo dans l’escalier monumental du Palacio de Gobierno et par les peintures murales de José Clemente Orozco au premier étage. L’Instituto Cultural de Cabanas dans l’ancien hospice construit en 1805 par l’évêque don Juan Cruz Ruiz de Cabanas expose d’autres peintures murales par Orozco. Ma visite dura environ cinq heures. Je repris un taxi pour rentrer au Trailer Park pour faire le travail administratif !