Lundi 18 mars je quittais Bagamoyo pour Lushoto, à 1459 mètres d'altitude, réputée pour les randonnées dans les collines couvertes de pins, d’eucalyptus et de bananiers. L'Irente View Point surplombant la route B1 de Dar-es-Salaam à Moshi est dans la brume de chaleur, en bas 33°C, en haut 26°C. J'établis mon bivouac au Irente Farm. En route du carrefour de la B1 à Lushoto trois individus me firent signe de m'arrêter, bien sûr je passais mon chemin. Hélas ils caillassèrent mon véhicule. Plusieurs kilomètres plus loin je rencontrais un policier à qui je contais les faits. Mais au stationnement du Irente Farm je constatais que la première glace de la double baie arrière avait été brisée par le caillassage des trois individus. Je me promis d'en rapporter au policier sur la route du retour à B1. Cet incident me rappel le caillassage au barrage dans l’État du Chiapas au Mexique dont les dégâts furent plus important, ici. En fin d'après-midi la chaleur étant tombée je décidais d'équilibrer la pression des pneus par essieu. Je constatais que la pression ne montait pas au manomètre. En inspectant le tuyau d'amené de l'air du compresseur à l’embase de connexion du tuyau du manomètre je découvris deux coupures faites vraisemblablement par des pierres sur les pistes. J'ai cru rêver ; pour un 4x4 destiné au off-road le bon fonctionnement du compresseur et de ses accessoires est primordial. Ce tuyau sous la partie arrière du véhicule proche du sol est vulnérable ; il aurait dû être entouré d'une tresse métallique type aviation.
Mercredi 20 mars les 240 kilomètre de Lushoto Irente Farm à Marangu Hotel ne présente aucun intérêt si ce n'est la succession des villages, comme les crottes de bique sur la route, toujours précédés d'un panneau de vitesse limitée à 50 km/h puis la succession de trois ensembles de cinq boudins de bitume pour obliger à ralentir avant le premier dos d'âne, parfois il y en a jusqu'à cinq. Bien sûr avant le panneau de fin de limitation à 50km/h il y a de nouveau trois ensembles de cinq boudins de bitume. La vitesse sur route est limitée à 80 km/h ; la fréquence très rapprochée des villages entraîne deux comportements, eu égard à la présence de radars policiers, soit conduire à 80km/h ou plus et freiner brutalement à en apercevant le panneau de 50 km/h, soit adopter une conduite cool entre 55 et 60 km/h pour lâcher l'accélérateur en apercevant le panneau de 50 km/h pour arriver effectivement à la vitesse limitée ; quoiqu'il en soit dans les villages il est plus prudent de circuler à 30 km/h pour prendre gentiment les obstacles susmentionnés sur la chaussée. Bien sûr j'adoptais cette conduite prudentielle. La conséquence est que je parcourais les 240 km en 6 heures. Pour mémoire c'est tout bénéfice pour la consommation de carburant, des freins, des pneus et de l'huile moteur. "Qui veut aller loin ménage sa monture".
Jeudi 21 mars je quittais Marangu pour faire le tour du Kilimandjaro, ici, par le nord jusqu'à Londorosi pour bivouaquer au Simba Farm. Les 129 kilomètres sont asphaltés pendant les 79 premiers kilomètres puis la route devient une piste en pays Massai pendant environ 40 km pour finalement devenir une nouvelle route asphaltée. Le long de la route je traquais le Mt Kilimandjaro dont j'avais fait l'ascension en février 1998, ici. La galerie ci-dessous montre le Kili dans tous ses états.
Kilimanjaro at 6:30 am with low angle light |